Ca nécessiterait aussi une étude d'architecture plus longue, plus complexe et plus coûteuse pour intégrer les trains roulants capables de supporter ce moteur, les freins, les amortisseurs, l'échappement, etc.
Le hic, c'est qu'il ne suffit pas d'avoir à disposition un ensemble boîte + moteur mais qu'il faut avoir pensé à toutes les contraintes connexes :
- Dimensions de l'ensemble boîte + moteur et compatibilté au design
- Contraintes sur les autres pièces avec un moteur plus puissant
Ca n'engendre pas seulement le coût de l'association boîte + moteur, mais d'autres coûts d'études et de conception à prendre en compte. Chaque million d'euro investi nécessitera au final plusieurs milliers de voiture supplémentaires pour arriver à rentabiliser l'investissement, alors qu'on sait que ce n'est pas le gros des ventes.
Et là, je ne compte même pas l'image de marque...
Au final, le prix de vente (même avec les remises) dépassera le prix de vente d'une Audi/BMW/Mercedes de finition équivalente mais de 150 ch (certes pas le même moteur, mais l'image de marque est là...). La mayonnaise risque de ne pas prendre et ce serait un risque fort dans le contexte actuel (même si on sait qu'une entreprise qui ne prend pas de risque n'est pas une entreprise qui mise sur le long terme).
Dans l'absolu, je pense qu'il serait stratégique pour Renault de proposer des versions un peu plus puissantes pour l'image (si le cahier des charges le permet à moindre coût) et la diversification (géographique car les contraintes des autres pays ne sont pas les mêmes que les contraintes françaises). Et pourquoi pas au moyen d'une hybridation ? 160/180 ch sur un moteur thermique accompagnés de 60/80 ch d'un moteur hybride permettrait de proposer une version de niche assez haut de gamme en surfant sur la vague des bobos écolos.
Le risque serait en partie moindre car les coûts de l'hybridation pourrait être partagés avec l'Espace puis la Mégane.
La philosophie de la voiture ne serait certes pas sportive, mais permettrait une certaine montée en gamme.