Renault réaffirme sa présence en France
Carlos Tavares, directeur général du constructeur français, a assuré aux députés ce 11 janvier la volonté de Renault de maintenir sa production à forte valeur ajoutée en France.
"Renault ne quitte pas le haut de gamme et s’il en fait, ce sera en France". Voilà comment Carlos Tavares a débuté ce matin son grand oral devant les députés de la Commission des Affaires Economiques. De quoi contrer toutes les questions des parlementaires sur les délocalisations et l’externalisation.
Ce haut de gamme portera un nom industriel : l’usine Georges-Besse de Douai, avec 420 millions d’euros d’investissement annoncés pour accueillir d’ici à 2014 les futurs modèles Laguna et Espace. Plus largement, Carlos Tavares a insisté sur la production et les investissements réalisés en France sur des produits à forte valeur ajoutée comme le haut de gamme, les utilitaires ou les véhicules électriques. De quoi répondre aux députés préoccupés par l’ouverture de la nouvelle usine du groupe à Tanger, qui produira le Lodgy, le monospace de Dacia.
Triangle de sites
Renault investira 230 millions d’euros sur le site de Sandouville pour rapatrier la production de l’utilitaire Trafic. Ce modèle était jusqu’à présent assemblé sur les chaînes de l’usine Nissan de Barcelone, la prochaine génération sera elle construite en Seine-Maritime. Le constructeur français va ainsi constituer un triangle de sites dédiés au véhicule utilitaire : Sandouville avec le Trafic, Maubeuge avec les Kangoo et Kangoo ZE et Batilly avec la gamme Master.
Féru de sport automobile, Carlos Tavares a également confirmé l’étude du projet Alpine (aucune décision n’a été prise pour le moment), "des véhicules évidemment produits en France", a précisé le numéro 2 du groupe. La valeur ajoutée se trouve aussi dans l’électrique avec le site de Flins, où seront produites la ZOE et les batteries du constructeur. 120 millions d’euros vont aussi être injectés dans la Fonderie de Bretagne située près de Lorient d’ici à 2018, pour améliorer les lignes de production de pièces en fonte.
40% des investissements en France
Au total, Carlos Tavares a ainsi souligné qu’entre 2004 et 2011, six milliards d’euros avaient été investis sur le territoire français, soit 40% des investissements du groupe. La valeur ajoutée de la production française au service du groupe a aussi augmenté de 29% entre 2009 et 2010.
Autant d’éléments propres à rassurer les parlementaires, qui sont longuement revenus sur la "tempête" annoncée dans la presse par Carlos Tavares pour 2012. Le numéro 2 du groupe a affirmé que pour le moment, les économies mises en place par Renault pour surmonter cette période difficile ne concerneraient pas les investissements.
www.usinenouvelle.com/article/renault-reaffirme-sa..ce-en-france.N166285
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Winston Churchill