Citation:Communiqué de presse stratégie mécanique
Le 17 février 2009
LA GAMME MÉCANIQUE RENAULT : UNE VRAIE RUPTURE EN MATIÈRE D’ÉMISSIONS DE CO2
Pour Renault, il est aujourd’hui impératif de réduire de façon drastique la consommation de carburant et les émissions de CO2. Déjà dans le top 3 en termes d’émissions moyennes de CO2, Renault vise le leadership en Europe. Pour atteindre cet objectif, Renault travaille sur des véhicules basses émissions et zéro émission de CO2, avec la volonté d’offrir au plus grand nombre les technologies les plus performantes à un coût accessible. Les développements des projets mécaniques s’inscrivent dans deux directions :
• un engagement sans précédent dans les
moteurs électriques : le véhicule 100 % électrique qui ne génère aucune émission de CO2 lors de son utilisation. Renault a pour ambition de s’imposer comme leader dans la diffusion de masse des véhicules électriques. L’Alliance Renault-Nissan développe ainsi une gamme complète de groupes motopropulseurs 100 % électrique, dont la puissance oscillera entre 50 kW et 100 kW (70 ch et 140 ch).
• de
nouvelles technologies sur les moteurs et transmissions conventionnels. Renault développe une nouvelle génération de moteurs thermiques turbocompressés, ainsi que de nouvelles transmissions automatiques.
Les moteurs TCe « modulaires » de 90 ch à 115 ch
Avec le passage aux normes Euro 5 et Euro 6, les motorisations essence deviendront plus attractives. La nouvelle famille TCe de Renault anticipe cette évolution. Lancée en 2012, elle devrait représenter 85 % des volumes essence de Renault en 2015. Ces moteurs « modulaires » de 0,9 l à 1,2 l de cylindrée, seront proposés en versions 3 et 4 cylindres et centrés sur la tranche de puissance de 65 kW à 85 kW (90 ch à 115 ch). Plusieurs véhicules dotés de ces moteurs émettront moins de 100 grammes de CO2 par kilomètre parcouru.
Le futur moteur 1.6 dCi 130
Ce futur moteur de 1,6 l de cylindrée développera à son lancement une puissance de 96 kW (130 ch). Il est co-développé dans la cadre de l’alliance Renault-Nissan et sera lancé en 2011. Ses émissions de CO2 seront réduites de 25 g par rapport à un moteur diesel actuel de 1.9 l.
La transmission à double embrayage
Commercialisée l’année prochaine, elle combinera une qualité de passage de rapports exemplaire et la réduction des émissions de CO2. Elle offrira des consommations identiques à celles d’une boîte de vitesses manuelle.
LA STRATÉGIE MÉCANIQUE DE RENAULT
Émissions de CO2 : être leader en Europe
Pour Renault, le respect de l’environnement constitue le défi majeur que l’industrie automobile doit relever si elle veut assurer sa pérennité. Il est aujourd’hui impératif de réduire de façon drastique la consommation de carburant des véhicules, tout en assurant, dans les délais les plus courts possibles, la transition vers des véhicules à zéro émission de CO2. Renault considère qu’il est essentiel d’offrir au plus grand nombre de clients les technologies les plus performantes à un prix accessible.
En 2008, Renault s’est classé parmi les trois meilleurs constructeurs européens en termes d’émission moyenne de CO2. Par rapport à 1995, les émissions moyennes de CO2 de Renault ont diminué de 25 %, alors même que depuis 14 ans, les véhicules commercialisés sont plus silencieux et plus sûrs. Renault veut désormais se hisser en tête des constructeurs automobiles européens en matière d’émissions de CO2. Le Groupe travaille pour cela dans deux directions :
un engagement sans précédent dans les moteurs 100 % électriques en développant ces technologies de rupture. Dans son utilisation, le véhicule 100 % électrique génère zéro émission de CO2,
l’introduction de nouvelles technologies sur les motorisations et transmissions conventionnelles pour réduire significativement les émissions de CO2.
UN ENGAGEMENT SANS PRÉCÉDENT DANS LES MOTEURS ÉLECTRIQUES
Une véritable rupture technologique
Par rapport à des solutions techniques qui proposent des réductions de CO2 de l’ordre de 10, 20 ou 30 gr/km, Renault a choisi une solution de mobilité dont les émissions de CO2 représentent une véritable rupture. Ce grand projet : le véhicule 100 % électrique. En cours d’utilisation, celui-ci ne génère ni CO2, ni émissions de polluants, ni nuisances sonores. L’objectif de Renault est de devenir leader dans la diffusion de masse des véhicules électriques.
Le véhicule 100 % électrique : une solution incontournable
Plusieurs facteurs expliquent l’engagement de Renault dans le véhicule électrique :
- prise de conscience du réchauffement climatique lié aux émissions de CO2 ;
- durcissement des législations vis-à-vis des émissions de CO2
- hausse structurelle des prix du pétrole ;
- croissance des besoins de mobilité urbaine et identification d’un marché potentiel important en Europe, constitué notamment par les clients effectuant chaque jour des allers-retours domicile - travail, les « commuteurs» urbains, pour lesquels le véhicule électrique constitue une solution efficace ;
- la maîtrise de la technologie des batteries lithium-ion, développées dans le cadre de l’alliance Renault-Nissan par Automotive Electric Supply Corp (AESC), une joint-venture entre Nissan et NEC. Des progrès significatifs ont été accomplis sur ces batteries en matière de densité énergétique, de sécurité, de durabilité et de diminution de coût. Ces conditions permettent d’offrir au client un véhicule électrique, attractif en agrément de conduite et à l’autonomie suffisante ;
- le développement de nouveaux modes de consommation (forfait mensuel, paiement de service à la demande, etc.) appliqués dans de nombreux secteurs d’activité et applicables à l’automobile.
Le développement d’une gamme complète de groupes motopropulseurs 100 % électriques
L’alliance Renault-Nissan développe une gamme complète de groupes motopropulseurs 100 % électriques qui couvrira la tranche de puissance de 50 kW à 100 kW (70 ch à 140 ch). Elle se destine à toutes les catégories de véhicules : des citadines aux berlines familiales en passant par les fourgonnettes et fourgons. Les premiers groupes motopropulseurs 100 % électriques équiperont une berline tricorps et un véhicule utilitaire type Kangoo dès 2011.
Le développement de véhicules électriques ne vise cependant pas à remplacer la totalité du parc automobile. Grâce à sa polyvalence, et aux progrès qui seront accomplis ces prochaines années, le moteur thermique demeurera une solution appropriée pour de nombreux clients.
DES NOUVELLES TECHNOLOGIES SUR LES MOTEURS ET TRANSMISSIONS CONVENTIONNELS
Pour réduire significativement les émissions de CO2, Renault travaille en parallèle sur :
- les fondamentaux du véhicule : masse, aérodynamique (SCx), frottements de roulement ;
- la gestion de l’énergie électrique (recharge de la batterie durant le freinage et les décélérations) et thermique (le thermo-management qui accélère la montée en température du moteur) ;
- les technologies transversales comme le stop & start, qui coupe automatiquement le moteur à l’arrêt ;
- la généralisation du downsizing des moteurs thermiques (un moteur plus petit suralimenté par un turbocompresseur travaille avec un meilleur rendement), en essence comme en diesel. Notons que le potentiel de réduction de CO2 est aujourd’hui nettement plus important en essence qu’en Diesel.
- des boîtes de vitesses à rendement amélioré, manuelles ou automatiques
Développons ces deux derniers points.
La future gamme de moteurs TCe « modulaires »
Renault accélère le downsizing essence
Les moteurs à essence doivent relever le défi suivant : améliorer significativement le rendement énergétique, en particulier en circulation urbaine. Le downsizing et la suralimentation par turbocompresseur apportent des solutions solides. Lancé il y a deux ans, et pionnier dans sa catégorie (cylindrée de 1.2 l), le TCe 100 illustre parfaitement cette démarche. Equipé de ce moteur, Renault Clio affiche les émissions de CO2 les plus faibles dans la catégorie des moteurs essence de 100 ch : 137 grammes (soit une consommation en cycle mixte de 5,8 l/100 km).
Pour maintenir la compétitivité de la gamme essence de Renault et assurer une réduction significative en émission de CO2, Renault développe une famille de moteurs TCe modulaires.
La famille « modulaire » : les TCe 90 à 115
Avec le passage aux normes Euro 5 et Euro 6, les motorisations essence devraient devenir encore plus attractives. La nouvelle famille TCe 3 et 4 cylindres anticipe cette évolution. Elle couvrira la plage de cylindrée de 0,9 l à 1,2 l et remplacera des moteurs atmosphériques d’une cylindrée de 1.2 l à 1.6 l. Suralimentés par un turbocompresseur à faible inertie, ces moteurs seront centrés sur la tranche de puissance de 65 kW à 85 kW (90 ch à 115 ch). Renault développera par la suite des versions plus puissantes. La conception de la base du moteur permettra l’injection directe et des puissances au litre encore plus élevées. Les émissions de CO2 seront réduites de 30 g à 40 g, par rapport aux moteurs remplacés avec, sur certaines applications véhicules, des émissions de CO2 inférieures à 100 grammes par kilomètre parcouru.
Les premières versions de ces moteurs seront lancées dans deux ans et demi. Renault estime qu’à horizon 2015, quelque 85 % de ses volumes de motorisations essence en Europe seront couverts par ces moteurs.
Cette future famille de motorisations modulaires est développée dans le cadre de l’alliance Renault-Nissan. Cette pratique permet de partager le ticket d’entrée, de réaliser des économies d’échelle et d’adapter le développement des organes mécaniques aux spécificités d’une région. Ces futurs moteurs TCe seront dérivés du moteur atmosphérique de 1.5 l et 1.6 l, déjà disponibles dans la gamme Nissan. Renault utilise sa connaissance du marché européen et son expérience en matière de suralimentation pour les développer dans le cadre de l’Alliance.
La future gamme dCi : un moteur entièrement nouveau
Les atouts des motorisations dCi
Le moteur Diesel 4 temps à injection directe par rampe commune (common rail) et suralimenté par turbocompresseur est aujourd’hui la solution de motorisation des véhicules particuliers qui présente
le meilleur rendement énergétique. Un véhicule Diesel consomme en moyenne 20 % à 30 % de carburant de moins qu’un véhicule essence pour des niveaux de performances équivalents.
Les moteurs dCi sont aujourd’hui bien positionnés en matière d’émission de CO2. Par exemple :
- Renault Twingo dCi 85 affiche 104 grammes de CO2 par kilomètre parcouru (soit une consommation en cycle mixte de 4,0 l/100 km).
- - Nouvelle Renault Mégane berline émet 118 grammes de CO2 par kilomètre parcouru (consommation en cycle mixte de 4,5 l/100 km)
- - Laguna dCi 110, 130 grammes de CO2 par kilomètre parcouru (consommation en cycle mixte de 4,9 l/100 km).
Les ingénieurs de Renault exploiteront le maximum de la technologie dCi en la faisant évoluer significativement pour leur faire passer les futures normes d’émissions et les rendre encore moins consommant. Ces moteurs dCi nouvelle génération permettront de descendre de nombreuses applications véhicules sous les 100 grammes de CO2 par kilomètre parcouru.
Les moteurs 1.5 dCi de nouvelle génération
Le moteur 1.5 dCi (type K9K) occupe une place particulière au sein de la gamme diesel. C’est le moteur Renault le plus vendu avec près de 900 000 unités fabriquées en 2008 à Valladolid (Espagne) et à Bursa (Turquie). Proposé en plusieurs niveaux de puissance (actuellement de 65 ch à 110 ch), il équipe de nombreux modèles Renault (de Twingo à Laguna) et Dacia. Sa simplicité de conception et son faible niveau de frottement en font un moteur particulièrement performant en ratio prestations / coût.
Renault va faire évoluer significativement ce moteur 4 cylindres de 1,5 l de cylindrée. Ces futures évolutions à émissions de CO2 réduites de l’ordre de 20 grammes par kilomètre parcouru seront proposées à partir de 2012.
Le futur moteur 1.6 dCi 130
Entièrement nouveau, ce moteur d’une cylindrée de 1,6 l affichera à son lancement une puissance de 96 kW (130 ch). Cela correspond à une diminution de cylindrée de 16 % par rapport à un moteur diesel actuel de 1.9 l de puissance équivalente. Renault développera par la suite des versions plus puissantes. Les émissions de CO2 seront réduites de 25 grammes, par rapport à ce même moteur. Réduction à laquelle viendront s’ajouter des gains sur le véhicule (aérodynamisme, frottement, masse des véhicules, etc.). Il sera prédisposé à la norme d’émissions Euro 6. Couvert par plus de 15 brevets Renault, ce moteur sera le cœur de gamme du segment C ainsi qu’une motorisation clé pour le segment D et les fourgons. Son lancement est prévu en 2011. Ce projet, baptisé R9M, est co-développé dans le cadre de l’alliance Renault-Nissan.
Les moteurs 2.0 dCi et au-dessus
Le moteur 2.0 dCi (type M9R) de nouvelle génération sera disponible en 2012. Entre temps, Renault déploiera sa politique de downsizing aux véhicules utilitaires en remplaçant les moteurs de 2.5 l actuels par une version 2.3 dCi, qui héritera des mêmes gênes que le 2.0 dCi.
Le V6 dCi (type V9X) continuera lui à équiper les modèles haut de gamme du Groupe.
Les transmissions automatiques
La transmission à double embrayage
Les transmissions automatiques traditionnelles privilégient plutôt le confort de passage de vitesses à la consommation. En développant de nouvelles transmission automatiques, Renault poursuit un double objectif :
- améliorer le rendement mécanique par rapport aux boîtes automatiques traditionnelles (à coupleur hydraulique) en employant des technologies issues des boîtes de vitesses mécaniques.
- utiliser le potentiel de l’automatisation de la boîte de vitesses pour faire fonctionner le moteur dans des zones de meilleur rendement énergétique et ainsi afficher des consommations identiques à des boîtes de vitesses manuelles.
Renault proposera une transmission à double embrayage dans un an. Le double embrayage permet de changer de vitesse sans cesser de transmettre le couple moteur. Cette boîte de vitesses allie un grand confort d'utilisation (changement de rapport sans à-coups et sans rupture de traction) avec des émissions de CO2 identiques à celles d’une boîte de vitesses manuelle, soit une réduction de 15 % par rapport à une boîte automatique traditionnelle.