Le cas Fernando Alonso
''Ce n'est pas une question d'argent mais d'avenir...''
L’Espagnol Fernando Alonso a jeté un voile d'incertitude sur sa saison 2006 et sur l'avenir de Renault en F1 en annonçant qu'il quitterait ensuite l'écurie grâce à laquelle il est devenu le champion le plus précoce pour passer chez le grand rival de l'année écoulée McLaren-Mercedes.
« C'est une période de ma carrière qui se termine là, j'ai besoin de nouveaux défis » assure Alonso. Et d'ajouter un énigmatique :
« ... »
Certes, l'Espagnol ne parvenait pas à faire revaloriser comme il le souhaitait son contrat avec la marque française malgré son titre personnel et le titre constructeurs.
Mais a-t-il fait une infidélité à Renault ou en sait-il plus que les dirigeants de la marque française veulent bien le dire ?
Plus jeune auteur de pole position (Malaisie 2003), plus jeune vainqueur de Grand Prix (Hongrie 2003), plus jeune Champion du monde (2005) : Alonso doit son entrée tonitruante et ses plus beaux faits d'armes en F1 à Renault et à son directeur général Flavio Briatore.
Et pourtant, l'Espagnol a choisi de quitter l'écurie de la marque française. Qui plus est, en catimini ! Car avant que l'officialisation du transfert ne fasse l'effet d'une bombe, les tractations sont demeurées extrêmement discrètes, voire secrètes.
Fernando Alonso
Du président de Renault F1, Patrick Faure, aux mécanos, en passant par le directeur général et manageur du pilote Flavio Briatore, officiellement personne n'était au courant de l'imminence du transfert. Tout le monde aurait été surpris par l'annonce du 19 décembre.
Le jeune prodige aurait réussi à mener ses négociations tout seul de son côté, en tenant son employeur et surtout son omnipotent manageur à l'écart.
Alors soit Renault quitte effectivement la F1 en 2007 et Alonso comme tous les membres de l'écurie auront à cœur de prouver à la haute direction du constructeur le mal fondé de cette décision, soit Renault poursuit et il est difficile de croire que dans un sport de haute technologie où l'on se bat à coups de millièmes et où le moindre détail est d'une importance capitale, le pilote espagnol puisse être associé aux développements les plus pointus de sa monoplace.
Or en F1, une monoplace qui n'évolue pas au cours de la saison est condamnée d'entrée de jeu. C’est pourquoi chez Renault on assure que toutes les parties impliquées dans cette histoire étant "professionnelles", Alonso au volant de la R26 se battra pour le titre mondial.
« Nous allons tout faire pour lui faire regretter » son départ, assurait Faure le 31 janvier lors de la présentation officielle de la R26.
« Alonso est un professionnel, j'ai confiance à 100 % qu'il fera tout son possible pour battre tout le monde: dès qu'il met son casque, il veut gagner, il voudra partir avec le titre » assure Briatore.
Reste que si son coéquipier italien Giancarlo Fisichella se montre à la hauteur, en sentant – enfin - que l'écurie le soutient totalement, les oeufs Renault pourraient passer du panier Alonso au panier Fisichella !
D’après AFP