PATRICK PELATA S’EXPRIME A L’OCCASION DU SALON DE GENEVE
A l’occasion du Salon de Genève, Patrick Pélata, directeur général de Renault, indique que le groupe « se prépare pour une crise de deux, trois ans » en restant « stable financièrement » et en continuant à améliorer la productivité de ses usines. Il souligne qu’il y a « probablement » trop de constructeurs et de marques et que tout le monde ne surmontera pas la crise.
M. Pélata indique que Renault vise cette année une réduction des stocks supérieure à 1 milliard d’euros en valeur, contre un précédent objectif compris entre 800 millions et 1 milliard, afin de protéger ses comptes de l’intensité de la crise et d’être prêt à saisir le rebond futur du marché. Le groupe devrait pouvoir dépasser son objectif de ramener la valeur de ses stocks à 4,3-4,5 milliards d’euros, contre 6,5 milliards en juin 2008, souligne-t-il. Les cessions immobilières devraient porter sur « plusieurs centaines de millions d’euros », ajoute-t-il par ailleurs.
M. Pélata réaffirme en outre l’engagement de Renault de ne pas fermer d’usine en France et de ne procéder à aucun licenciement sec pendant la durée du prêt consenti par l’Etat. Il souligne également que « les mesures de prime à la casse ne se traduisent pas encore beaucoup en immatriculations », mais qu’elles « devraient se voir beaucoup mieux à partir de mars ou d’avril ».
« En France, où nous avons largement réduit nos stocks, l’objectif est évidemment d’augmenter notre part de marché une fois que le niveau d’invendus aura été purgé, c’est-à-dire dans un, deux ou trois mois. En Allemagne, nous observons une croissance énorme de la demande [le nombre de commandes a été multiplié par 5 ou 6] et notre problème, c’est de livrer. Par conséquent, nous avons augmenté les cadences à Pitesti et à Flins », souligne M. Pélata, ajoutant que Renault est en train de repenser totalement sa stratégie de distribution des véhicules, pour se diriger vers un système plus réactif de « production à la commande ».
M. Pélata juge que « la crise fait bouger le marché vers la position historique de Renault », dans les petites voitures et les modèles à faibles émissions. « Avec le véhicule électrique en plus et des bases internationales saines et prêtes à partir en cas de reprise, on pense qu’on a de très bonnes chances pour l’après-crise », explique-t-il.
Renault assure que son projet de véhicule électrique progresse comme prévu et confirme viser 20 000 à 40 000 véhicules électriques en 2011 et plus de 100 000 ventes annuelles à partir de 2012. « Nos discutons dans le cadre de l’Alliance [avec Nissan] avec plusieurs pays en Europe, cela peut prendre encore du temps, mais il y aura des annonces cette année. Nous négocions également hors d’Europe et des développements seront communiqués en 2009 », souligne Thierry Koskas, directeur du programme véhicule électrique du constructeur. (AFP, REUTERS, DOW JONES BLOOMBERG 3/3/09, AUTOMOTIVE NEWS EUROPE, TRIBUNE, LA CORRESPONDANCE ECONOMIQUE 4/3/09)
DONC : Il souligne également que « les mesures de prime à la casse ne se traduisent pas encore beaucoup en immatriculations », mais qu’elles « devraient se voir beaucoup mieux à partir de mars ou d’avril.
DONC :Renault est en train de repenser totalement sa stratégie de distribution des véhicules, pour se diriger vers un système plus réactif de production à la commande.