Source AFP/Le monde :
Le mois de septembre est "franchement mauvais" pour le marché automobile français, a constaté, lundi 2 octobre, le président du Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA), Manuel Gomez. Les ventes de voitures particulières neuves en France ont fortement baissé (– 13,3 % par rapport à septembre 2005), à 143 634 immatriculations, et ont reculé de 3,1 % sur les neuf premiers mois de 2006, à 1,52 million d'unités, a annoncé lundi le CCFA. A nombre comparable de jours ouvrables, le marché automobile a baissé de 2,1 % en neuf mois.
"Cette forte baisse des ventes de voitures neuves en septembre fait suite à une période de plusieurs mois marquée par des amplitudes plus ou moins fortes à la hausse ou à la baisse et à un mois d'août au cours duquel on avait enregistré un retour à la stabilité (+ 0,1 %)", indique le CCFA. Cette évolution "marque le manque de visibilité qui continue à caractériser le marché automobile français", a souligné le CCFA. Dans leur ensemble, les marques françaises marquent en septembre un recul plus net (– 15,5 %) que les marques étrangères (– 10,1 %) sur le marché français. La part de marché des marques françaises s'établit en septembre à 57,2 %, contre 58,7 % en septembre 2005. En neuf mois, leur part de marché a reculé de deux points par rapport à la même période de 2005, à 54,8 %.
Le groupe français Renault a particulièrement souffert, puisque ses immatriculations ont chuté de 21,7 % en septembre à 34 598 véhicules, et de 6,6 % sur les neuf premiers mois de l'année. Sa part de marché a été ramenée à 24,1 % en septembre, contre 26,7 % un an plus tôt, soit une baisse de 2,6 points. Sur neuf mois, sa part de marché est de 25 %. La seule marque au losange – l'essentiel des ventes de Renault – a subi une diminution de 22,1 % de ses immatriculations de voitures particulières lors du mois écoulé. Sa part de marché a reculé à 23,5 %, comparé à 26,1 % au même mois de 2005. Elle est de 24 % sur neuf mois.
FIAT EN FORME
PSA Peugeot-Citroën a enregistré des ventes globales en baisse de 10,3 % avec 48 461 voitures particulières neuves, mais sa part de marché a crû de 1,1 point, à 33,7 %. Citroën a connu un recul de ses immatriculations beaucoup plus fort que Peugeot : ses immatriculations ont baissé de 21,6 %, contre un recul de 1,9 % pour Peugeot. Sur les neuf premiers mois de l'année, les ventes de PSA Peugeot-Citroën ont diminué de 4 %, avec un repli de 6,2 % pour Citroën et de 2,4 % pour Peugeot. La part de marché du groupe est de 30,8 % en neuf mois.
Parmi les groupes étrangers, l'Italien Fiat est le seul à afficher en septembre une hausse de ses ventes (+ 8,2 %). Le partenaire japonais de Renault, Nissan, a accusé le plus important recul d'immatriculations (– 44,5 %), devant Ford (– 21,7 %), General Motors (– 17,6 %), BMW (– 14,8 %), Hyundai (– 8,3 %), DaimlerChrysler (– 6,5 %), Volkswagen (– 4,6 %) et Toyota (– 1,8 %). Le groupe allemand Volkswagen reste le numéro un des étrangers en France, avec 11,6 % de part de marché (en incluant les marques Audi et SEAT) sur neuf mois de 2006. "Ce n'est pas l'euphorie dans l'automobile aujourd'hui, même si le Mondial [qui se tient à Paris du 30 septembre au 15 octobre] doit redonner de l'espoir", a souligné M. Gomez devant la presse.