A Indianapolis, le manufacturier de pneumatiques Michelin avait clairement fait savoir à ses sept équipes partenaires et à la FIA, qu'il ne pouvait garantir la fiabilité de ses pneus sur la durée d'une course.
En cause, le fameux virage nº 13 que les pneus Michelin auraient eu du mal à négocier 73 fois de suite. La seule solution proposée par la FIA pour sortir de cette crise sans précédent fut de demander aux voitures chaussées par Michelin de ralentir dans ce virage, sans gêner les monoplaces chaussées par le concurrent Bridgestone.
Aujourd'hui, le Conseil Mondial a estimé que cette solution proposée par la FIA n'était pas adéquate et que les équipes ont bien fait de la refuser.
Bien sûr, Michelin est coupable de négligence grave, mais cette société et ses sept équipes partenaires ont cependant tout fait pour sauver "le spectacle", à défaut de l'esprit sportif lors d'une "course" qui de toute façon n'avait plus aucune chance de pouvoir se disputer normalement.
Voilà une chose que Max Mosley a été obligé de reconnaître: "Le Conseil Mondial a reconnu que les écuries voulaient vraiment courir", a expliqué le président de la FIA, aujourd'hui à Paris.
Cependant, en permettant qu'un Grand Prix se déroule avec seulement six voitures, la FIA n'a sauvegardé ni le sport, ni le spectacle, ni l'image de la F1. La gestion personnelle de cette crise par Max Mosley aura donc accouché d'un désastre. On peut cependant affirmer que Max s'en remettra, la F1 aussi.
Quant à Michelin, le prix à payer sera élevé, aussi bien sur le plan de l'image de marque que du point de vue financier puisque cette société s'est engagée à rembourser tous les spectateurs de la course d'Indianapolis. Si ce dossier avance rapidement, les sept écuries partenaires de Michelin devraient éviter une sanction importante le 14 septembre prochain.
"En septembre, nous saurons ce qui a été fait. Si les choses ont beaucoup avancé, le Conseil mondial sera certainement clément (envers les sept équipes). Sinon ce sera une autre histoire", a confirmé le président de la FIA, aujourd'hui à Paris.
il en prend plein la gueule Mosley