Extrait revue de presse CCFA :
France :
RENAULT VA INTEGRER LES NOUVELLES TENDANCES DE CONSOMMATION
5 mars
A l’occasion du Salon de Genève, Patrick Pélata, directeur général de Renault, indique que le constructeur va intégrer dans ses futurs projets de nouvelles tendances de consommation comme l’idée « qu’il faut enlever le superflu et essayer de garder l’essentiel » et la demande de voitures plus respectueuses de l’environnement. « Les valeurs que l’on voit monter dans la crise », comme le « rejet d’une complexité un peu inutile dans les objets qu’on achète », portent « aussi un peu sur la voiture ». En outre, « le pouvoir d’achat disponible pour un achat automobile est plus réduit » et, avec la prise de conscience sur l’environnement, « il va y avoir une forte pression pour les voitures plus propres émettant moins de CO2 », explique-t-il.
L’objectif pour le nouveau Scénic était de réaliser « une voiture pas plus chère que la précédente » et en étant « sûr que, si on rajoute un coût, ce soit pour quelque chose d’essentiel pour les clients », indique par ailleurs M. Pélata. Première application des nouvelles orientations, le futur « haut de gamme innovant » de Renault devra être « plus en ligne avec ces tendances que l’on commence à voir s’accélérer avec la crise ». A l’autre extrémité de la gamme, Renault va poursuivre « le développement de plusieurs dérivés sur les plateformes Logan », mais il accordera « peut-être un peu plus d’importance aux marchés matures », où les voitures à bas coûts, comme la Sandero, se vendent bien, notamment grâce aux primes à la casse, explique-t-il.
Renault mise aussi sur « toutes les technologies de réduction de CO2 » et prépare avec son allié Nissan le futur véhicule électrique. Pour le lancement de cette technologie à grande échelle en 2012, le constructeur table sur un modèle économique viable pour des voitures roulant plus de 12 000 à 15 000 km par an, souligne par ailleurs M. Pélata. Ce système reposerait sur un « opérateur » louant la batterie et achetant l’électricité au producteur, tandis que le constructeur vendra la voiture, qui ne devra « pas coûter plus cher qu’une voiture thermique » en prenant en compte les primes gouvernementales, précise-t-il. (AFP 4/3/09)
RENAULT VEUT ACHETER PLUS DE PIECES DANS LES MARCHES EMERGENTS
5 mars
Odile Desforges, directrice des achats de Renault-Nissan, indique que 35 % des composants du nouveau Scénic proviennent de pays à bas coûts. Et « on pourrait arriver à 40 % en moyenne sur l’ensemble de la gamme », indique-t-elle, ajoutant qu’à l’heure actuelle, « la moyenne des véhicules Renault assemblés en Europe occidentale intègre 25 % de composants venant de pays émergents ».
« Nous devons arriver à un coût final du véhicule compétitif et acceptable par le client », explique Mme Desforges, ajoutant que « la Corée est le pays le plus compétitif pour produire ces composants, avec des coûts inférieurs de 30 % en moyenne à ceux d’Europe de l’Ouest ». Des pièces produites « en Chine ou en Inde coûtent, elles, 20 % à 30 % moins cher, et celles fabriquées en Roumanie de 15 % à 20 %», souligne-t-elle. Le différentiel avec la France ou l’Espagne est donc significatif, malgré « un coût logistique atteignant 5 % à 10 % du prix des pièces », pour les réacheminer vers les usines d’assemblage final de Renault en Europe occidentale, précise-t-elle.
Pour les outillages servant à la fabrication des pièces, la disparité est encore plus flagrante. Ils « coûtent deux fois moins cher si on les achète en Corée », indique Mme Desforges. « On ne dépassera pas les 40 % de pièces achetées dans les pays à bas coûts pour des véhicules montés en Europe occidentale. L’optimisation des processus de production et la suppression de la taxe professionnelle vont rendre les Français plus compétitifs », assure-t-elle toutefois.
Renault participe, avec PSA Peugeot Citroën, à la restructuration des équipementiers français menacés de dépôt de bilan. « Des opérations difficiles, mais qui renforceront à terme les capacités de l’industrie française », explique Mme Desforges, précisant que « 30 % à 40 % des achats de Renault se font encore avec des sociétés à capitaux français ». (TRIBUNE 5/3/09)