Peugeot SR1 : le Lion renaît ce soir
SR1 et nouveau Lion, Peugeot entame sa révolution en dévoilant au même moment un ersatz d'une future 408 Coupé (qui pourrait d’ailleurs porter l’appellation 508) et un logo historique redessiné. En matérialisant sa nouvelle image par la présentation de ce concept, le constructeur sochalien se replace un peu sous les projecteurs face à Renault et ses véhicules électriques. Malgré la iOn, la marque Peugeot fait le pari de l’hybride – sacrément – sportif.
Peugeot ne plaisante pas pour attaquer la nouvelle décennie, en dévoilant à Saint-Denis probablement une partie des lignes de la 508 Coupé avec le concept SR1, tout en changeant de logo. Rien que cela ! Le Lion associe d’ailleurs le renouveau de son image de marque à ce modèle, qui symbolise en fait une nouvelle identité pour le constructeur français. Avec ce « Roadster Grand Tourisme », long de 4,82 mètres, Peugeot frappe un grand coup et ne se limite pas à une esthétique particulièrement travaillée.
Bien sûr dans l’air du temps, le SR1 s’appuie sur la technologie HYbrid4 pour porter le modèle au rang de mini-bolide avec sa double motorisation essence-électricité. Le bloc thermique 1.6 à injection directe « downsizing » porte déjà le concept à une puissance de 218 ch, mais l’électrique de 95 ch amène la cavalerie complète à 313 ch. Des statistiques rares pour un véhicule français, même pour un concept… Alors que Renault a fait l’actualité grâce à ses quatre études électriques présentées à Francfort, la marque au Lion lance le match en réagissant à sa façon avec cette association du sport et de l’écologie.
Un Lion dans le moteur
Les performances suivent, en tout cas les premières annoncées, puisque seulement 4,7 sec seront nécessaires pour passer de 0 à 100 km/h, tout en parcourant un kilomètre en 23,2 sec. Avec une émission plutôt réaliste de 119 g/km de CO2, l’hybride permet également au SR1 d’afficher une consommation moyenne de 4,9 l/100 km. En seul mode électrique, le SR1 peut même tenir la bagatelle très honnête de 12,5 km. Et puisque Peugeot se remet très clairement au sport, les quatre roues motrices et directrices sont dans cette même veine.
Disposant d’une technologie de voile préformée issue du nautisme, le toit se confond avec la carrosserie et préfigure clairement un coupé. La peau de carbone et la couleur argentée de cette «dream car», comme la nomme Peugeot, font leur petit effet. Le capot imposant, les ailes gonflées et le centre de gravité très proche du sol n’empêchent pas des dimensions bien proportionnées, qui offrent un regard franchement agréable, avec des feux, des entrées d’air et des rétroviseurs également dans le ton.
200 ans, cela se fête !
Et Peugeot ne fait pas semblant, sans se contenter d’une simple présentation en guise d’effet d’annonce. Le Lion, emblème de la firme de Sochaux depuis 1858, évolue en devenant plus moderne. Plus simple et sobre dans son dessin, l’emblème du roi des animaux adopte une nouvelle posture et un mouvement inédit, tout en alliant les tons mat et brillant et en s’affranchissant de son traditionnel drapeau bleu. Moins sexy et peut-être moins réussi d’ores et déjà, Peugeot se dote aussi d’une nouvelle signature internationale : mOtion&emOtiOn, qui sera notamment utilisée dans toutes les publicités.
Pour fêter ses 200 ans, le Lion a donc mis les petits plats dans les grands pour 2010, véritable année charnière pour Peugeot. En plus de l’arrivée de la iOn, 100% électrique, la RCZ sera le premier véhicule à arborer le nouveau logo. Rappelons que chez PSA, c’est Citroën qui avait dégainé le premier en trempant ses modèles (avec la nouvelle gamme Premium DS notamment) en même temps que ses Chevrons, dans un bain de jouvence. PSA est désormais prêt, pour le moins dans l’esprit, à faire face au nouveau monde de l’automobile.
Pourvu qu'il le sorte, comme ça, ou proche.
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