Le parcours des champions 2006 : Episode 1
Bahreïn : Fernando Royal !
Une fois n’est pas coutume c’est au Bahreïn, et non pas en Australie, que se sont retrouvés les protagonistes du championnat du monde de F1 pour le premier des 18 rendez-vous de la saison.
L’anecdote du week-end : Un nouveau casque pour Fernando Alonso !
A Bahreïn, Fernando est arrivé à la séance de photos officielles de la FIA avec une petite surprise, un objet bien plus jaune que de coutume sous son bras : un nouveau casque, dessiné pour la première course que le Champion du Monde disputait avec le n°1
Le nouveau design du casque utilise beaucoup plus de jaune qu’auparavant, avec un look plus moderne. « J’ai pensé que l’ancien thème était un peu vieillot», confiait l’Espagnol. «Je voulais avant tout utiliser le jaune et le rouge pour symboliser l’Espagne, le bleu pour Oviedo et ajouter une touche de modernité. Je suis très content du résultat. »
Le Grand Prix en bref :
Auteur de la pole position sur le circuit de Sakhir - Michael Schumacher (Ferrari) marque un temps d’hésitation à l’extinction des feux - Felipe Massa (Ferrari) n’ose dépasser son leader et tasse Fernando.
Les deux Ferrari passent tout de même le premier virage en tête, suivies par la Renault du champion du monde et la McLaren de Montoya. Avant la fin du premier tour, Massa sort large et Fernando en profite pour se hisser en deuxième position. Giancarlo Fisichella, quant à lui, est 7ème.
Au début du 8ème tour, Massa manque le freinage du premier virage, sort de la piste et passe à quelques centimètres seulement de la monoplace de Fernando. Le Brésilien repart et s’arrête à son stand. Confusion parmi les mécaniciens, qui ne parviennent pas à ôter la roue arrière droite : la Ferrari repart mais ne peut plus jouer la victoire.
A la fin du 14ème tour, le leader s’arrête pour la première fois et sort de son stand 4ème. Fernando Alonso en profite pour prendre la tête. L’Espagnol sort de la voie des stands derrière Schumacher tandis que Montoya prend la tête. Dans le 22ème tour, mauvaise nouvelle dans le clan Renault : Giancarlo Fisichella est au ralenti. L’Italien connaît un problème mécanique : il rentre au stand et doit abandonner.
Devant, Fernando Alonso cravache fort et revient sur Schumacher. Au tour suivant, Montoya, le leader de la course ravitaille enfin. Raikkonen, son coéquipier, prend la 3ème position et ne s’est pas encore arrêté. Au 25ème tour, l’écart entre Schumacher et Alonso passe sous la seconde. Au 30ème tour, Raikkonen s’arrête enfin : il met suffisamment d’essence pour terminer la course.
Au 36ème tour, Schumacher s’arrête pour la deuxième fois. Alonso reprend le commandement devant Jenson Button. Deux tours plus tard, Fernando arrive pour son dernier arrêt, qui se déroule parfaitement. Lorsqu’il sort de la voie des stands, il est côte à côte avec Schumacher. L’Allemand retarde son freinage au maximum et part en sous-virage. Alonso s’infiltre : il passe en tête et 18 tours restent à couvrir.
L’écart entre Fernando et Schumacher reste stable, aux alentours d’une seconde, puis chute à moins d’une demi-seconde alors que 5 tours restent à boucler. Mais l’Espagnol tient bon. Il franchit la ligne d’arrivée en vainqueur, devant Schumacher et Raikkonen.
Que se serait-il passé si… :
Fernando avait buté sur un retardataire dans le 37ème tour ?
Il aurait terminé la course à la deuxième place, tout simplement ! Lorsque Schumacher a effectué son dernier ravitaillement, au 36ème tour, Fernando n’avait qu’une option : attaquer afin de gagner du terrain. L’Espagnol avait alors trois tours pour se ménager une marge suffisante et il y est parvenu : Fernando est sorti des stands, après son deuxième ravitaillement, avec deux mètres d’avance seulement sur Michael Schumacher.
S’il avait perdu un dixième de seconde sur la piste en butant sur un retardataire ou en bloquant une roue, l’Allemand serait passé devant. De même, l’exécution parfaite du ravitaillement a permis à Renault de remporter la course.
Le chiffre du week-end : 103 !
C’est le nombre de tours bouclés par Fernando Alonso dans le week-end. Un chiffre qui représente 557 kilomètres. Pendant le week-end de Bahreïn, le pilote le plus assidu sur la piste aura été Vitantonio Liuzzi (Toro Rosso), avec 115 tours et 622 kilomètres.
L’œil de l’expert : Pat Symonds, directeur exécutif de l’ingénierie :
« Pendant l’hiver, nous avions surtout identifié Honda comme notre rival le plus dangereux pour cette première course. De plus, lors des deux dernières semaines d’essais d’intersaison, McLaren avait également réalisé des performances prometteuses. En revanche, nous ne savions rien du réel potentiel des Ferrari. Le Grand Prix de Bahreïn nous a permis de réaliser que la Scuderia serait de retour cette année. Nous avons remporté la victoire grâce à notre stratégie et cela a été incroyablement satisfaisant, surtout parce que nous avons réalisé une véritable course d’équipe. Au soir de la première course, nous étions donc heureux, mais pas encore confiants. Bahreïn nous avait donné une indication mais beaucoup de choses allaient encore pouvoir se passer cette saison. »
L’œil de l’expert : Denis Chevrier, responsable d’exploitation moteur :
« Après 18 mois de gestation, le moteur RS26 V8 a enfin pris son premier départ en Grand Prix. Il a remporté la course et cela est allé droit aux cœur des ingénieurs de Viry : nous avions en effet gagné le dernier Grand Prix de l’époque V10 et le premier de l’ère V8. La course elle-même n’a pas été complètement satisfaisante, puisqu’une seule de nos voitures l’a terminée. Le problème rencontré par Giancarlo ne nous était pas inconnu. Je crois qu’à Bahreïn, aucun motoriste n’était prêt à 100%. »
Au soir du premier Grand Prix : l’équipe Renault F1 est en tête du championnat du monde des constructeurs – à égalité de points avec McLaren. Fernando Alonso possède quant à lui deux points d’avance sur Michael Schumacher, quatre sur Kimi Raikkonen.
Statistiques Renault 2006 :
Victoires : 1
Podiums : 1
Pole positions : 0
Meilleurs tours : 0
Source Renault F1 Team
PS: la suite au prochain épisode