L'argument pour l'emploi d'additifs dans les carburants est la lubrification des hauts de cylindres : queues de soupapes, sièges, parties supérieures de cylindres principalement.
Il s'agit en général de suspensions colloïdales de graphite et de molybdène, deux métalloïdes dont la résistance est grande face aux températures élevées (> 1600°C) et dont la granulométrie est de l'ordre du micron.
Personnellement, je les ai toujours utilisés (Brétocyl, Bardahl, Marly...) dans les carburants des moteurs essence ou Diesel classiques, sans problèmes, et les voitures ont toutes dépassé largement les 200000 km.
Aujourd'hui, j'ai cessé de les employer pour trois raisons au moins :
1 - Je ne suis pas sûr que le système d'injection Diesel soit étudié pour les digérer (pressions très élevées dans des injecteurs aux ajutages micro-fins).
2 - Les turbulences ultra-optimisées dans les chambres de combustion sont sensibles à la nature du fluide injecté ; quid des particules ?
3 - Indéniablement, les particules graisseuses de ces lubrifiants solides viennent glacer les cylindres, ce qui me semble incompatible avec une bonne gestion du phénomène de coin d'huile ; et on sait que c'est lui qui conditionne la qualité de la lubrification des cylindres, surtout dans les moteurs sur-compressés, donc les performances de la voiture et sa longévité...