GP du Japon à Suzuka
Nombre de virages 17
Longueur 5,807
Meilleur tour (2006) Felipe Massa Ferrari 1 min 29 s 599.
Vendredi 8 octobre
Essais L1 : 3h à 4h30
Essais L2 : 7h00 à 8h30
Samedi 9 octobre
Essais L3 : 4h à 5h
Qualification : 7h
Dimanche 10 octobre
Course : départ à 8h
.:: Robert Kubica ::.
Suzuka est votre circuit préféré. Pourquoi ?
C’est le plus difficile, le plus technique et il est très très rapide. Si vous comptez le nombre de virages réellement rapides qu’il comporte, c’est à dire négociés en quatrième vitesse et au-delà, je pense qu’il dépasse tous les autres circuits du championnat. Le premier secteur est incroyable : les Esses sont comme un grand huit qui alterne les forces latérales d’un côté puis de l’autre. Les virages sont très longs et il est difficile d’y garder la trajectoire idéale. Cela est d’autant plus vrai que le prix pour chaque petite erreur commise dans un virage se fait payer sur tous les suivants. De plus, il y a deux virages à faible vitesse, et la chicane qui représente une zone de freinage très importante. Il est possible d’y dépasser.
Pourquoi avons-nous assisté à tant d’erreurs l’année passée à Suzuka ?
Je pense que cela était dû principalement à la configuration du week-end. Tous les roulages du vendredi se sont déroulés sous la pluie et, samedi matin, il fallait absolument rattraper le temps perdu. Il n’a été possible de toucher la limite et d’attaquer que pendant les qualifications. Surtout, la marge d’erreur est très étroite à Suzuka car il n’y a aucun dégagement en tarmac. Dès que vous sortez, c’est dans un bac à graviers. D’habitude, de l’extérieur, on ne se rend pas forcément compte qu’un pilote commet une erreur : il met une roue sur un vibreur, passe dans le dégagement, puis revient tout de suite sur la piste. A Suzuka, cela ne fonctionne pas de la même manière : si vous mettez une roue en dehors de la piste, vous n’y revenez pas.
Est-ce cette nécessaire précision de tous les instants que vous appréciez ?
Bien sûr. Je préfère ce genre de piste, cette manière de conduire, cette manière de courir.
A Singapour, vous vous êtes qualifié et avez disputé la course derrière les trois équipes qui se battent pour le titre. Quel niveau de performance espérez-vous à Suzuka ?
Je pense qu’il en ira globalement de même, et nous aurons de plus des adversaires redoutables à notre niveau. Bien sûr, nous ferons de notre mieux, mais je ne pense pas que la fin de saison soit très facile pour nous. Nous n’avons pas de développements techniques fondamentaux en préparation, notre compétitivité dépendra donc des nouveautés adoptées par les autres équipes. Cela aura une grande importance sur notre position finale et sur la physionomie de notre fin de la saison.
.:: Vitaly Petrov ::.
Vitaly, quels sont vos sentiments après votre première course nocturne, à Singapour ?
C’était un week-end difficile et frustrant car je n’ai pas pu obtenir les résultats auxquels nous aurions pu prétendre. Le début de la course s’est bien passé car je suis remonté en dixième positions, et l’équipe a bien fait de m’appeler pour changer de pneumatiques lorsque la voiture de sécurité est entrée en action. Après cela, j’étais en bonne position, avec Webber et Glock juste devant moi, mais il y a eu un incident avec Hülkenberg et cela m’a fait perdre trois positions. Ma course était détruite. Sans cela, je pense qu’il m’aurait été possible de finir 8ème.
Qu’avez-vous fait entre Singapour et Suzuka ? Êtes-vous rentré en Europe ?
Oui, je suis rentré juste après la course. Je me suis alors entraîné comme d’habitude puis je suis allé à l’usine pendant quelques jours afin de rencontrer mes ingénieurs, de discuter de Singapour et d’en tirer les leçons. Bien sûr, nous avons également préparé Suzuka et les ingénieurs m’ont transmis des données de l’année dernière pour que je les étudie.
Avez-vous hâte d’être à Suzuka, l’un des grands rendez-vous du calendrier ?
Je sais que c’est un rendez-vous très attendu et je suis heureux de m’y rendre pour la première fois. Il est difficile pour moi d’en dire davantage car je ne sais pas trop à quoi m’attendre. Ce sera une expérience entièrement nouvelle mais je sais déjà qu’il s’agit d’un circuit très technique ! J’espère que la voiture y sera compétitive. Le début du tour a l’air extrêmement rapide, avec beaucoup de changements de direction. Si vous manquez un virage, vous traînez vraiment tout le handicap jusqu’à la fin du secteur. Je pense qu’il sera important de s’assurer que le f-duct fonctionne bien, car une partie importante du tour se passe à fond et les lignes droites sont assez longues.
Vous arrivez à la fin de votre première saison de F1. Êtes-vous satisfait de la manière dont les choses se sont passées ?
Les dernières courses n’ont pas été faciles pour moi et je pense que cela est dû principalement à mon manque d’expérience, ainsi qu’à de la malchance. Je travaille dur, je progresse, particulièrement en ce qui concerne mon feedback ainsi que ma compréhension de la voiture. Malheureusement, cela ne s’est pas traduit par de bons résultats. Maintenant, je dois montrer ce dont je suis capable à l’équipe afin de lui montrer que je mérite de rester l’année prochaine.