Tour mon soutien Bel@!
voici ce que j'ai trouvé sur un fameux site dédiés aux automobilistes:
LA GARANTIE VOL
Avant toute chose, il est souhaitable de connaître avec précision la valeur résiduelle de son véhicule afin de ne pas payer une prime d'assurance disproportionnée par rapport à la valeur qui serait retenue par l’assureur en cas de remboursement.
Si l'assurance d'un véhicule est obligatoire, la protection pourvoi du véhicule ne l'est pas, quand bien même elle est indispensable. Lorsqu'elle est souscrite auprès d'un assureur, ce dernier garantit les dommages qui résultent de la disparition et/ou de la détérioration du véhicule ayant été volé ou ayant fait l'objet d'une tentative de vol.
De la même manière, les accessoires ou équipements du véhicule ou ceux transportés ne sont couverts que si la couverture d'assurance le prévoit.
Un « simple » vandalisme n'est pas assimilable à la garantie pour tentative de vol. Bien évidemment, en cas de souscription de la garantie pourvoi, votre assureur vous imposera des mesures préventives concernant notamment les lieux habituels de stationnement (parking fermé), le gravage des pièces moteur et cadre du véhicule (numéro de série et inscription sur un fichier accessible aux forces de l'ordre], l'utilisation d'un système antivol en U ou chaîne homologué. D'autres exigences peuvent intervenir telles que la mise en place d'une alarme, d'un coupe circuit etc.
REAGIR EN CAS DE VOL
En application des dispositions de l’article 1315 du Code Civil, celui qui réclame l'exécution d'une obligation doit la prouver. En d'autres termes, il appartient à l'assuré de démontrer et de rapporter la preuve du vol ou de la tentative de vol. Les preuves du vol sont multiples : un ou des témoins des faits, l'enregistrement vidéo par les caméras de surveillance, le dépôt de plainte, l'expertise et la sacro sainte trace d'effraction.
Dès la constatation du vol ou de la tentative de vol, vous devez déposer une plainte au commissariat de police ou à la gendarmerie la plus proche du lieu du vol sous 24 heures. Il vous sera remis un reçu de votre déclaration qui permettra d'arrêter dans le temps votre responsabilité civile et pénale en qualité de propriétaire de la chose volée. Par la suite, vous disposez d'un délai de deux jours ouvrés pour déclarer les faits auprès de votre assureur et joignant une copie de votre déclaration aux forces de l'ordre. En cas de déclaration tardive, l'assureur peut refuser de couvrir les dommages causés par votre véhicule ou son utilisation jusqu'au moment de la déclaration. Enfin, il ne faut pas omettre de faire une déclaration à la préfecture du lieu d'immatriculation du véhicule sous 24 heures pour faire opposition au service des cartes grises.
ABSENCE D'EFFRACTION
Pour être précis et retenir un principe, sachez que l'absence d'effraction est un critère permettant d'écarter la garantie vol.
Si pour la Cour de Cassation la preuve du sinistre est libre, la garantie n'est due, en cas de recours à des techniques plus affinées d'appréhension frauduleuse que lorsque ces modes opératoires causent des détériorations matérielles figurant au nombre des indices exigés par
la police[1].
Elle a toutefois timoré sa position récemment.
En effet dans un arrêt du 14 juin 2007 la Cour s’est rapprochée des indices de vol imposés par contrat d'assurance pour rejeter le droit à l’indemnisation en de la victime en l'absence
de ces indices (en statuant ainsi alors que le contrat ne garantissait que le vol commis par effraction du véhicule et des organes de fraction et que les experts avaient constaté l'absence de trace d'effraction sur ces derniers, la Cour d’Appel a dénaturé le contrat).
Retenez donc que si le véhicule ne présente pas de traces d'effraction (antivol intact, colonne de direction non forcée, etc.), le vol seul être écarté faute de preuve contraire (en cas de violence avérée notamment en cas de home-jacking ou car-jacking, il n'y a pas nécessairement de trace d'effraction, l’assureur doit indemniser tout de même)[2].
L'assuré risque de se heurter à un refus d’indemnisation de la part de l'assurance, estimant que le vol n'est pas démontré. En cas de désaccord persistant, seul un tribunal peut trancher.
L’absence de trace d'effraction en cas de tentative de vol sera le plus souvent assimilée à un acte de vandalisme couvert le cas échéant par une garantie complémentaire autre que celle couvrant le vol.
Il faut savoir toutefois que la soustraction frauduleuse de pièces du moteur suffit à caractériser la tentative de vol ou encore la manipulation des fils ou contacts électriques.
PENDANT LE VOL
En cas d'infractions au Code de la Route, l’assuré n'est pas pénalement, civilement et pécuniairement responsable dès la déclaration de vol aux forces de l'ordre.
Le vol est une cause d'irresponsabilité puisque l’acte délictueux est le fait d'un tiers identifié ou non.
En cas d'accident commis par le voleur, il faut savoir que l'assureur prend en charge les dégâts occasionnés pendant un délai de 30 jours à compter du vol, même si votre contrat est résilié ou suspendu, ou jusqu'au transfert de la garantie sur un autre véhicule, et indemnisera les tiers victimes qui peuvent être des personnes physiques, des personnes
morales (en cas de dommages à un ouvrage privé) ou l'Etat (en cas de dommage à un ouvrage public).
L'INDEMNISATION
En cas de véhicule retrouvé, l'assureur vous indemnise du coût de la remise en état du véhicule avec ou sans franchise. Après un délai prévu contractuellement (en général 30 jours), si le véhicule n'est pas retrouvé ou s'il est détruit, l'assureur rembourse à l'assuré la valeur du véhicule contre remise des clés et des papiers du véhicule. Selon les contrats
souscrits, l'assuré peut en cas de découverte de son véhicule, soit le reprendre et le faire remettre en l'état aux frais de l'assureur, soit le délaisser au profit de l'assureur qui en devient alors le propriétaire. Un expert de l'assureur établira le montant du remboursement en fonction de la cote du deux-roues.
La valeur est fixée à dire d'expert, c'est-à-dire par un expert en fonction du prix du véhicule, de son ancienneté, de son état d'entretien et de son kilométrage.
Le contrat souscrit peut préciser d'autre valeur comme la valeur à neuf pendant une durée prévue contractuellement. En cas de contestation sur la valeur du véhicule, toute personne dans ce cas de figure dispose de trois moyens:
• la contre-expertise réalisée par soi-même en apportant tout élément permettant de déterminer un prix réel de son véhicule (coupures de presse de vente d'un véhicule identique : même année, même kilométrage...)
• la contre-expertise professionnelle réalisée aux frais du demandeur par un expert. En cas de désaccord entre les experts, un troisième expert départiteur choisi par les parties et payé conjointement par elles, fixera le prix du véhicule.
• l'expertise judiciaire demandée devant la juridiction compétente.
PROTEGER SON VEHICULE: LES DERNIERS CONSEILS
II est souhaitable de souscrire l'assurance vol et de l'adapter à votre situation (étendue notamment aux accessoires et équipement). Il convient de faire graver son véhicule, d'utiliser un U qui résiste le mieux à la tentative d'effraction, voire de coupler plusieurs systèmes de sécurité, et de bloquer systématiquement la direction du véhicule.
En conclusion, il est toujours préférable de stationner son véhicule, et notamment un deux roues, dans une zone éclairée et passagère afin d'éviter l'isolement d'un potentiel voleur.
Pour un deux roues, il est inutile de gagner du temps pour une course rapide en se dispensant de protéger son véhicule.
Pensez au temps perdu lorsque vous devrez accomplir toutes les démarches afférentes au vol de votre deux roues.
Enfin, gardez à l'esprit que l'assureur demande systématiquement le double de vos clés en cas de vol.
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
[1] Cass.civ.2, 10 mars 2004, Bull.2004 II n° 101 p. 86.
[2] Cass.civ.2, 10 mars 2004, pourvoi 06-15670. Un véhicule volé ayant été retrouvé la serrure de la porte avant gauche fracturée, dénature le contrat d'assurance dont ce véhicule fait l'objet, une cour d'appel qui, pour condamner l'assureur à garantir le sinistre, énonce que la
preuve du sinistre est libre, que l'assureur ne peut se prévaloir d'une clause contractuelle exigeant des indices prédéterminés et cumulatifs, à savoir l'effraction des organes de direction du véhicule, alors que le contrat ne garantissait que le vol commis par effraction du véhicule et des organes de direction et que les experts avaient constaté l'absence de trace d'effraction sur ces derniers