Allez, au lieu de dire des âneries, soyons sérieux les enfants, au boulot !
Bonne lecture, les Doliprane sont disponibles sur demande. loool.
Vidange de la boite, il faut, selon les modèles de carter enlever le carter pour pouvoir vidanger. Certains modèles ont un bouchon de vidange, d'autres non.
Derrière le carter on voit le distributeur hydraulique qui assure le passage des vitesses en commandant les différents récepteurs hydrauliques. Nous viendrons un peu plus tard à la question, qu'est-ce qu'une boite automatique ? Quels sont les différences entre les technologies ?
La crépine, qui est un filtre. (auparavant un tamis à changer à chaque vidange, maintenant les crépines sont de plus en plus souvent internes, on ne peut plus les changer à moins d'ouvrir la boite en deux. Hérésie ? De par leur conception, le type de matériaux filtrants elle est prévue pour filtrer une quantité beaucoup plus importante que les tamis sans perte de leur débit de filtration. On a donc une crépine qui dure beaucoup beaucoup plus longtemps sans détérioration de ses qualités. Cette explication est là pour vous consoler et ainsi expliquer la raison. Même si je pense que ça ne ferait pas de mal de les changer de temps en temps...
Le convertisseur de couple. On en a tous entendu parler, qu'est-ce réellement ? Il y a quelqu'un là dedans ? lol. (on voit les différentes dents entrainant les différents arbres ainsi que le système qui entraîne la pompe à huile.
On met ça dans une caisse et zou dans le coffre !
Côté "moteur", dans la cloche ou se loge le convertisseur de couple on trouve le capot de la pompe à huile qui nous permet d'accéder à l'intérieur de la transmission. ATTENTION, la partie mécanismes (hydraulique donc) des boites AD4 (petits moteurs), AD8 (V6...), (AR4 (moteurs inversés)) est identique exceptée le nombre de disques qui dépend du couple, néanmoins la pompe à huile est différente, les joints de pompe à huile sont spécifiques sauf celui extérieur.
Introduction : Il existe plusieurs technologies différentes.
La boite robotisée est une boite manuelle dont la gestion de l'embrayage a été automatisée grâce à l'ajout de robots qui s'occupent du débrayage/embrayage et de la selection des rapports, le tout chapeauté par un calculateur qui s'occupent via différents capteurs du passage coordonné des rapports et de l'injection. (diminution de puissance/accélération au passage). On trouve ce système sur les twingo quickshift, C2, C3 sensodrive etc... Ce système a l'avantage d'un coût réduit à l'achat (on est sur une boite manuelle en fait), d'une fiabilité identique à celle d'une bvm, d'une consommation très proche voir inférieure (en raison de la gestion en fait) à une auto identique en boite manuelle. Inconvenients, un confort très incertain (les passagers sont cahotés lors des passages de vitesse surtout en accélération importante), un embrayage à changer.
L'embrayage piloté est en quelque sorte une boite robotisée à laquelle on aura enlevé un des deux "robot", celui du passage des rapports. Très en vogue en second équipement (on pouvait équiper une voiture en seconde monte) dans les années 90, le conducteur passe ses rapports manuellement au levier, il n'a néanmoins plus de pédale d'embrayage. La twingo easy a causé d'énormes problèmes de fiabilité, le système pouvait néanmoins se réparer en changeant une membrane. Au lieu de ça on rajoutait une pédale d'embrayage et roule ma poule.... Ce système a largement été abandonné, les avancées technologiques ont permis d'assurer la conception de systèmes bien plus aboutis.
Le variateur. Il s'agit d'une courroie glissant sur un cône. Un peu comme un variateur de scooter, le système ne comporte pas de "vitesses" mais une variation continue d'un rapport. Ou une infinité de vitesses. Avantages, fiabilité, robustesse (excepté pour certains systèmes à courroie caoutchouc qui sont exposés et vieillissent) Inconvenients, impression de patinage, consommation ? Détail rigolo. On part du principe qu'on va aussi vite en marche avant qu'e marche arrière.
Les Daf en ont été équipées, ainsi que les voitures sans permis (la courroie n'est même pas dans un carter mais est à l'air libre). On retourne sur des systèmes de ce type mais dans des versions beaucoup plus "abouties" et travaillées par exemple sur la Prius qui a une courroie en alliage. Je ne suis pas du tout connaisseur de ce type de transmission, enfin pas plus que ça.
La boite automatique à convertisseur de couple. Ahhh, quelle belle invention. Les Odsmobile en étaient équipées dès les années 30, Renault est le premier constructeur à avoir produit dès les années 1960 une voiture avec une gestion de boite automatique électronique. (nous y reviendrons en détail plus bas) La Renault 16. (seule la gestion du passage était électronique)
La particularité de cette transmission (à convertisseur de couple) est que le passage des rapports est assurée de manière hydraulique et non par des liaisons mécaniques pure. C'est pourquoi on ne peut pas démarrer (sauf rares modèles chez Mercedes par exemple) une voiture à boite automatique en la poussant. Il n'y a pas d'entrainement puisque pas de pression. Le point de départ pour l'accouplement est la mise en pression depuis un point A vers les récepteurs et in fine la roue B. L'inverse ne PEUT PAS fonctionner. Cette transmission est basée sur un train épicycloidal, comme la ford T. La boite automatique à convertisseur de couple voit son "embrayage" disparaître et sa liaison assurée par l'intermédiaire d'un coupleur hydraulique ou embrayage hydraulique. Il n'y a pas de friction mécanique proprement dite. C'est l'huile qui s'assure le rôle d'embrayage. Le coupleur hydraulique est appellé convertisseur de couple car ses ailettes sont incurvées et non planes. (pensez au profil des ailes d'un avion qui modifient la trajectoire).
(voir
http://mecaretro.free.fr/?Convertisseur-de-couple )
La pression en entrée de boite est assurée in fine par la pompe à huile entrainée directement par le convertisseur.
Cette pression est repartie par un "complexe" organe de commandes, le distributeur hydraulique. Il voit ses canaux s'ouvrir ou se fermer en fonction des demandes et en vue d'alimenter les différents récepteur hydrauliques (qui ne font qu'agir en fonction de la pression qu'ils reçoivent). Un canal va s'ouvrir, la pression est envoyée, via un circuit complexe dans le carter à l'arbre et à la cloche réceptrice (pour cette boite, car on a utilisé d'autres systèmes comme des freins à bande commandés par des pistons comportant une extrémité qui comprime cette bande contre un tambour par exemple, avantage gain de place, moins de trainées pour les rapports inférieurs).
La cloche est composée (pour cette boite toujours) d'une cavité, d'un piston mobile qui coulisse le long de l'arbre et dont l'étanchéité est assurée par une gorge extérieure et une gorge intérieure. En général les pistons sont composés d'une partie métallique et d'un joint de piston extérieur + intérieur de section ronde ou carrée (comme sur la MB1) or sur cette BVA le piston a été moulé, recouvert de sa partie "plastifiée" et est monobloc.
L'alimentation se fait par le fond de la cavitée dans la cloche, l'huile remplit la cavité et pousse le piston qui coulisse le long de l'axe. ce piston reçoit un contre effort par l'intermédiaire de ressorts bloqués par un circlip qui permettent au piston de revenir à sa position initiale lorsque la pression est relâchée. La pression doit donc être suffisante et l'étanchéité assez bonne pour que le piston puisse pousser les ressorts et comprimer l'empilement d'embrayages (de type ON/OFF à bain d'huile). Une fois comprimés, ces embrayages, qui comportent des dents extérieures ou intérieures vont se bloquer, et ainsi bloquer par l'intermédiaire de ces dents la partie nécessaire au passage du rapport et l'entrainer par le biais de l'arbre.
Les récepteurs hydrauliques servent souvent pour deux rapports. Il est nécessaire d'avoir un mélange de ces commandes pour obtenir les rapports demandés. Par exemple sur l'AD4 on a :
1ère vitesse Electrovanne EV2 est alimenté (sur les 4)et embrayage E1
2ème vitesse : seule EV3 et E1 et F2 (frein 2)
3ème vitesse : EV1 et EV2 E1,E2, E3
4ème vitesse : EV1, EV2, EV3, E3 , F2
Marche arrière : Pas d'EV actionnée, E2, F1
3ème hydraulique : Pas d'EV actionnée, E1, E2
L'enchainement normal des vitesses est 1H, 2H, 3M, 4M (les 3 et 4 sont en direct, le H veut dire hydraulique)
Le retrogradage est 4M, 3H, 3M, 2H, 1H
3H est la position de "défaut" de la boite, quand il y a un souci, aucune électrovanne n'est alimentée, la boite passe par cette position hydraulique avant de reprendre la 3M.
Voilà comment on peut donc diagnostiquer une panne de BVA. Par élimination. un bon diagnosticien doit commencer par se procurer la liste des éléments sollicités en fonction des rapports. Une BVA qui ne fonctionne sur aucun rapport a un problème de pression générale, manque d'huile, bague d'étanchéité d'arbre, pompe à huile ou convertisseur défectueux. Une bva qui a un récepteur défectueux n'aura que certains rapports défectueux. En l'occurence ici je n'ai ni 1 ni 2 ni 3 mais j'ai 4 et R. Le seul piston à incriminer est le E1 ! Inutile donc de démonter et de tatonner, on DOIT faire un prédiagnostic même si on ne sait jamais quelle est l'ampleur des dégâts. (remplacement de cloche qui aura surchauffée et se sera dessoudée au risque de perdre la pression, "bushings" (bagues) d'étanchéité d'arbre usées, embrayages ou non usés....)
La gestion électronique recouvre plusieurs évolutions. On a débuté par une gestion électronique pour le passage des rapports. Les ouverture de pression du distributeur hydraulique étaient commandées par des électrovannes de séquence en lieu et place de circuits purement hydrauliques commandés par des clapets en fonction des pressions dans le distributeur hydraulique. Avantage, on pouvait obtenir une gestion du passage beaucoup plus fine en fonction de la position de l'accélérateur et de différents paramètres choisis et intégrés au calculateur de gestion.
La gestion de la pression était assurée auparavant par des procédés mécaniques, on a par exemple sur la MB1 à gestion du passage des rapports électronique une gestion de la pression classique. Comme nous l'avons vu la pompe à huile est entrainée par le convertisseur de manière mécanique et donc la pression délivrée est directement liée à la rapidité de rotation de cette pompe. Plus on accélère plus on a de pression, ce qui occasionnerait un passage plus brusque des rapports. C'est aussi néfaste pour la fiabilité de l'ensemble. On a mis en place une capsule à dépression reliée au collecteur d'admission. On est parti d'un constat, plus on accélère, plus la dépression est élevée. Une membrane, présentant en son bout un téton se "retire" lorsque l'on aspire à son extrémité. Elle est placée de façon à permettre une liaison côté intérieur de la boite et un branchement à une durite côté extérieur. Le téton placé côté intérieur fait appui sur une capsule de décharge du distributeur hydraulique qui "casse" la pression. In fine, plus on accélère moins on a de pression. Le système est simple, moyennement précis, mais a la mérite de fonctionner. On est peu gêné par ces mauvaises régulations de pression étant donné que le convertisseur n'est pas ponté (ou verrouillé, c'est à dire que l'entrée boite tourne au même régime que la sortie moteur comme sur les boites manuelles) les a-coups que celà générerait sont donc mieux absorbés puisque pas directement répercutés. Depuis quelques années, la gestion se fait, comme sur la DPO (de 1998) mais aussi sur cette AD4 (de 1988 je crois) par l'intermédiaire d'electrovannes de modulation de pression. La pression est surveillée constamment et régulée par l'intermédiaire d'une électrovanne, de manière bien plus précise. On obtient une gestion optimisée de la pression et une régulation presque parfaite. A celà, on a ajouté sur certaines modèles un pontage du convertisseur. La Dpo par exemple est équipée d'un embrayage situé dans le convertisseur qui est verrouillé via une électrovanne et permet un verrouillage de ce convertisseur. Le régime est maintenu, comme une boite de vitesse manuelle. Il a néanmoins la possibilité de se déverrouiller selon une multitude de situations (petites vitesses, besoin d'une augmentation de couple, à froid pour réchauffer l'huile....). On DIMINUE très fortement l'effet de patinage ressenti par le conducteur et la consommation engendrée sur une bva par le glissement de ce convertisseur.
Cette boite de clio (AD4) est une boite moderne, la gestion de la pression ainsi que la gestion du passage des rapports est assurée de manière électronique, la troisième et la quatrième sont en direct (pas de sensation de patinage) (sauf lors de certaines situations décrites plus haut lors de l'enchainement des vitesses ou elle passe en H et plus en M). La boite est estampillée VAG, AUDI, la distributeur Renault.
Je n'entrerait pas dans le détail du fonctionnement, ces "bases" étaient néanmoins à mon sens nécessaires pour aborder la seconde partie. J'ai démonté la boite, les photos suivront, un peu chaque jour car j'ai peu de temps.
Bonne lecture !
ps : Il est minuit, des erreurs se sont peut-être glissées.