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Jean-Dominique Senard prend la tête de l’Alliance

L’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi a pris une nouvelle orientation, avec la mise en place d’une nouvelle direction, présidée par le nouveau N°1 de Renault, Jean-Dominique Senard.
Jean-Dominique Senard prend la tête de l’Alliance
Par le 13/03/2019
Dernière mise à jour le 13/01/2020

Ainsi, hier, mardi 12 mars, les quatre dirigeants de l’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi ont entériné à Yokohama au Japon un protocole d’accord pour modifier de la direction de l’Alliance, cette entité qui chapeaute les trois marques (et ses différentes filiales), Renault, Nissan et Mitsubishi.

Le conseil de l’Alliance devient ainsi le seul organe de supervision des opérations et de la gouvernance des 3 constructeurs automobiles. A ce titre, il sera le principal moteur du “nouveau départ” de l’Alliance.

Un "nouveau départ" : c’est le terme employé pour marquer une rupture entre la période Ghosn -qui a été plutôt faste, en témoigne les 10,8 millions de voitures vendues l’année passée, faisant de l’Alliance le premier constructeur mondial- et l’ère qui s’ouvre désormais.

"Nous souhaitons recréer l’esprit de notre coopération telle qu’elle était à sa création, à la fin des années 1990. " Jean-Dominique Senard, Président de Renault

Jean-Dominique Sénard devient président de l’Alliance, mais sans pouvoir supplémentaire

Le nouveau conseil est composé des hommes clés des trois marques. Ainsi, Thierry Bolloré de Renault, M. Saikawa et M. Masuko pour Nissan et Mitsubishi prennent place dans ce conseil présidé par le président de Renault.

Ce dernier ne disposent pas de voix supplémentaire, mais il est à noter que Renault dispose grâce à son président d’une voix supplémentaire, même si les décisions seront prises sur la base du consensus.

Jean-Dominique Sénard sera également nommé administrateur de Nissan, avec la possibilité de devenir vice-président du conseil d’administration du constructeur nippon. Mais au contraire de C.Ghosn, il ne sera pas président de Nissan.

Au passage, les deux sociétés Nissan-Mitusbishi BV et Renault-Nissan BV basées aux Pays-Bas évoluent. Accusées d’être trop opaques, la première disparaît, tandis que la seconde est conservée, au profit du nouveau conseil de l’Alliance, mais son siège devrait changer prochainement de lieu.

L’objectif affiché est de simplifier mais aussi de clarifier son fonctionnement. Désormais, les projets communs seront confiés par le conseil à des équipes choisies par les 4 dirigeants, avec un financement dédié.

Pas de changement dans le capital

Un temps envisagé, la répartition du capital ne devrait pas être modifié. Ainsi, Renault conserve ses 43,4 % de parts qu’il dispose dans Nissan, ce dernier ayant toujours ses 15 % sans droits de vote, tout comme ses 34 % de Mitsubishi.

En sa qualité de constructeur, Renault n’a donc toujours aucun pouvoir direct chez le « petit » constructeur nippon. Il ne peut l'exercer que via le nouveau conseil, ce qui ne lui laisse qu'un champ d'action très limité.

Le projet de fusion que voulait le gouvernement français malgré des démentis en 2015 et qui était mené par C.Ghosn a donc, sans surprise, été purement et simplement abandonné.

A l’inverse, l’accord RAMA de 2015 qui limite le pouvoir de Renault chez Nissan est lui, bien conservé. Pour rappel, cet accord avait été mis en place pour limiter le pouvoir de Renault chez Nissan, suite à la montée de l'Etat au capital de Renault afin de bénéficier du doublement des droits de vote dans le cadre de la Loi Florange...

L'influence de Renault chez Nissan apparait dès lors des plus réduite.


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