Les performances et la consommation d’un moteur étant les deux critères d’achat principaux relatifs au moteur, il est assez évident que les constructeurs font tout pour les améliorer, dans les limites de ce que permet la réglementation en terme d’émission de polluants divers et dans les limites d.e la physique pur ce qui est de la fiabilité des pièces
Bon, alors, pour expliquer en quoi une reprogrammation, c’est jouer avec le feu en terme de fiabilité, voici une courbe qui présente la résistance mécanique (profondeur de fissure) en fonction de la température à laquelle est exposée le matériau pour un exemple de pièce.
La zone en ellipse verte est celle où travaille la pièce (et inclut les marges d’erreur et d’incertitude) : le fonctionnement est stable et prévisible, la durée de vie est quasi infinie (fissure ne se propage pas, ou trèès lentement) ou en tout cas très supérieure à ce qu’un client lambda parcourra dans la vie de l’auto.
La flèche dégradée du jaune vers le rouge est celle où le comportement diverge : il devient instable, imprévisible, une fissuration de la pièce avec casse est certaine à moyen terme.
Et, par erreur, on a fait une endurance qui correspond à la croix rouge : en injectant un peu trop de carburant, les moteur faisait 20 Nm de plus seulement, et la pièce a cassé de manière prématurée.
Pourquoi ? si on regarde un courbe de fatigue, suivant la loi de Wohler, sous la courbe de laquelle il faut rester pour être fiable
deux cas se présentent :
Soit la pèce A
En faisant une reprogrammation, au lieu de solliciter à 20, on double la sollicitation à 40 => la durée de vie reste infinie, puisque la pièce supporte 50 sans souci
Et la pièce B
Avec la même reprogrammation, la sollicitations sur cette pièce passe de 40 à 55 (+20%), donc une augmentation relative assez raisonnable en apparence .
Sa durée de vie avant défaillance, pourtant, passe de 200 000 à 2000 cycles
Donc si on applique cette sollicitation une fois tous les 100 km, dans un cas, çà tient 20 000 000 de km, dans l’autre on casse au bout de 20 000 km.
Le raisonnement est fait pour chacune des pièces du moteur et du véhicule par une armée d’ingénieurs.
Donc en reprogramment, il suffit qu’une des pièces du moteur ou une de la boîte soit dans le cas B, et on se retrouve avec une soupape fondue ou un pignon cassé, donc un moteur ou une boîte fichu ou très cher à réparer
En ayant pourtant eu l’impression de ne rien faire d’exceptionnel.
Donc en fait, çà consiste à jouer à la roulette russe, puisque on a aucun moyen de savoir de quelle marge dispose chacun des composants dans l’ensemble moteur boîte.
Et comme le cumul de dommage reste imprimé à vie dans la pièce, même en remettant la carto d'origine pour revendre l'auto, c'est le client suivant qui aura la mauvaise surprise.....