Citation:Oubliez le Koleos, son successeur change tout. Nouveau nom, format plus compact, plateforme modulaire, commune avec le Qashqai, et un style très dynamique adapté à la clientèle européenne. Alors tout pour plaire ce Renault Altica ? Réponse.
Renault a raté son entrée sur le segment des véhicules de loisirs. Lancé en 2008, soit un peu plus d’un an après le Nissan Qashqai, le Koleos n’a jamais eu les faveurs du public. Certes confortable et spacieux, le Koleos a buté dans tous les autres domaines : style empatté, mécaniques inadaptées, consommations trop fortes.
L’échec commercial est cuisant : en 2013, 4 084 Koleos ont été immatriculés en France, un chiffre à comparer aux 28 379 Nissan Qashqai pourtant en fin de vie, le nouveau modèle a été lancé en février 2014.
Passé à côté du sujet avec ce véhicule d’origine coréenne, Renault prépare la réplique avec des ingrédients plus séduisants. Celui qui pourrait s’appeler Altica - du nom d’un concept présenté en 2006 - sera cette fois bâti avec Nissan et non avec Samsung.
Nouvelles bases pour l'Altica
L’Altica sera d’ailleurs conçu sur la plateforme technique modulaire baptisé CMF (Common Module Family), tout juste étrennée par le nouveau Nissan Qashqai et qui sera reprise, début 2015, par le futur Renault Espace. Cette base servira ensuite aux futures générations de Megane et de Laguna.
Cette logique industrielle permettra, dixit Carlos Ghosn – PDG de l’Alliance Renault-Nissan – de réduire de 30 % les coûts de développement d’un modèle.
Un SUV 5 et 7 places
Outre l’avantage financier, la plateforme CMF est légère et sa flexibilité permet des formats divers.
Avec une longueur avoisinant les 4,40 m, le successeur du Koleos (4,52 m) recentrera son gabarit autour de la moyenne du segment à l’image de ses rivaux : Volkswagen Tiguan, Kia Sportage.
Mais la modularité de la plateforme permettra aussi de proposer une version allongée offrant 7 places, comme c’est le cas pour le duo Qashqai / X-trail.
Cette double offre à destination des familles se positionnerait alors dans la gamme Renault en parallèle des Scénic / Grand Scénic.
Deux ou quatre roues motrices
Au chapitre motorisation, le Renault Altica fera là encore cause commune avec le Qashqai. L’offre essence reposera sur un moteur 1.2 TCe de 115 ch. En diesel, il s’agira des 1.5 dCi de 110 ch et 1.6 dCi de 130 ch.
Une palette en phase avec le marché et dont les émissions de CO2 seront moins pénalisantes que celles de l’actuel Koleos animé par un 2.0 dCi (150 et 175 ch) avec un malus compris entre 900 et 2 200 €.
La boite robotisée à double embrayage EDC complètera une boîte mécanique. Et une version hybride sera également proposée.
Le Crossover Renault sera bien sûr livrable en deux comme en quatre roues motrices.
Un air de famille L’Altica cultivera une filiation esthétique avec son petit frère Captur sans toutefois pousser aussi loin les possibilités de personnalisation.
Autrement dit, pas de livrée bicolore, l’Altica doit être sérieux. Mais pas austère, allure musclée, style dynamique et hayon incliné trancheront avec les traits trop fades du Koleos.
Finalement, Renault aura compris qu’il est plus facile de séduire les coréens avec des produits européens que l’inverse. D’ailleurs, l’Altica sera vendu sous badge Samsung en Corée, comme le fait déjà le Captur (Samsung QM3) avec un certain succès.