En ces temps de synergies au destin prometteur, la différence se fait au niveau du design. Les belles voitures remplissent les carnets de commande, les moins réussies alimentent les pertes. Avec la Mustang, Ford a réussi un joli coup médiatique et commercial. La Mustang se vend et en plus elle fait les choux gras de nombreux préparateurs. Il restait néanmoins une dernière étape avant la consécration: être recrayonnée par un grand carrossier. La mission est aujourd’hui accomplie avec les premières photos de la Mustang “by Giugiaro”.
Autant le dire sans équivoques, elle est sublime! Son pare-brise courbé qui court jusqu’à la lunette arrière renouvelle son aggressivité, sentiment confirmé par l’allongement de la lunette arrière qui a fait disparaître l’ouverture du coffre. Les ailes arrières prennent fièrement la pose tel leurs aïeules en 1964. Les clins d’oeil historiques continuent avec les feux arrière en trois parties comme en 1964 tout en restant dynamique grâce à un dessin “en flèche”. La face avant gagne en subtilité grâce à un dessin aux lignes plus douces, mais n’en conservent pas moins son caractère aggressif. C’est tout le mérite de Giugiaro de donner à la Mustang une ligne moins sauvage tout en conservant son aggressivité. La Mustang Giugiaro se civilise, mais sous son masque le monstre bouillonne toujours.
L’accès au compartiment intérieur se fait par des portes en élytre simplement en pressant un bouton. Le mobilier pourrait en surprendre plus d’un. L’heure n’est plus aux réminiscences du passé, mais dans l’exaltation de l’esprit animal de la Mustang s’il en existe un. Sièges et appuie-têtes, frappés du légendaire logo pour ces derniers, sont recouverts de cuir de cheval tandis que les parties centrales sont recouverts de peau tachetée. Face à lui le conducteur virtuel se voit offrir un magnifique volant qui marie métal brut orangé et cuir foncé. L’instrumentation semble avoir laissé au placard toute notion d’ergonomie pour notre plus grand plaisir. Au final, l’aménagement intérieur dégage un sentiment un peu science-fictionnesque. Nous imaginerions bien cette voiture du futur dans les revues SF des années 70 (non, je vous assure, je n’ai rien pris).
Si Giugiaro s’est creusé les méninges, Ford n’a pas rechigné à retravailler le côté technique via son département Ford Racing. Le moteur reçoit un compresseur volumétrique et diverses améliorations faisant bondir la puissance de 300 à 500 chevaux. Cette furie pourra compter sur des jantes 20″ en 275/40 à l’avant et 315/35 à l’arrière et un châssis rabaissé de 3,2 centimètres.
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