Renault ne peut plus avoir en France la même part de marché qu'il y a 15 ans, ouverture des marchés et mondialisation obligent.
Toutefois il faut bien constater que la ligne stratégique du groupe est loin de privilégier Renault. D'ailleurs au sein de l'alliance on parle de rééquilibrer les participations croisée en baissant la part de Renault dans Nissan et et remontant celle de Nissan dans Renault. Cela traduisant bien évidemment les écarts de compétitivité entre les deux marques.
On peut le regretter alors que se sont les équipes de Renault qui sont à l'origine du redressement de Nissan.
Dans un univers mondialisé cette situation prend tout son sens. Renault pris dans le carcan réglementaire français on a une latitude de manoeuvre plus large à partir de Nissan.
Pour arriver à cette situation la recette se lit au travers de la stratégie Renault des années passées : Une gamme insipide, un plan stratégique non tenu, un management pour le moins pas très fédérateur, .....
De loin on peut se demander si les décisions stratégiques et industrielles sont prises avec autant de légèreté que la décision de décapiter le programme électrique en sortant 3 des acteurs principaux sur les oui dire d'une barbouze reconvertie.
Venons en au programme Véhicule Electrique. Son originalité repose sur le fait que l'on refuse d'investir dans les véhicules hybrides (ce que font tous les autres) pour favoriser le tout électrique. Ce faisant on donne des gages aux autorités françaises (Grenelle de l'environnement oblige), on prend en otage les usines françaises qui produiront lesdits véhicules et on compte fortement sur les autorités françaises (et leurs contribuables) pour soutenir les autos vertes et le développement des infrastructures qui leur seront indispensables (réseau de distribution des batteries en appui sur les stations service des pétroliers). cela faisant l'Alliance à les mains libres pour se développer au plan international. Alors on délocalise les productions traditionnelles (Dacia), puis on délocalise les bureaux d'études vers la Roumanie pour les mettre au plus près de la production, puis ont fait la même chose avec le Brésil, et par la même occasion on se sert de la marque Renault pour vendre en France et en Europe des véhicules développés par les bureaux d'études Nissan et Samsung Motors, véhicules montés dans les usines asiatiques de l'Alliance. C'est à cette sauce que sort le "Haut de Gamme" Renault ... qui nous sera vendu comme un haut de Gamme à la française.
En grattant bien on pourrait trouver d'autres exemples ....
Au final cette entreprise contribue à la désindustrialisation de la France et de l'Europe en maximisant la valeur créée au bénéfice des actionnaires.
C'est ainsi que fonctionne le capitalisme financier international ... .Vous savez, celui qui n'a pas de patrie !!!
Enfin, moi j'ai acheté une voiture allemande, ce faisant j'ai fait travailler des ouvriers allemands (européens) et un réseau de distribution et de réparation auto français (également européen). Mais en grattant bien sous le capot je vais bien trouver des composants fabriqués chez Foxcon ou son jumeau.