Dommage pour Grosjean, ce qui serait bien c'est que l'année prochaine ca s'appelle Alpine, on à le droit de rêver, non?
De toute façon avant ca, il va falloir régler quelques problèmes:
Red Bull - Renault : parfum de crise ?
Décidément, rien ne va pour Red Bull et Renault à Jerez. Pendant que la concurrence aligne les tours de manière relativement constante (Mercedes et Ferrari n'ont pas rencontré de soucis majeurs), les bolides au taureau ailé sont restés la plupart du temps à l'abri des garages. Les rares fois où la RB10 a pris la piste, ce fut pour s'immobiliser aussitôt, parfois même dans un panache de fumée... Ce matin, quand Daniel Ricciardo a vu son tour d'installation interrompu, on a même aperçu des étincelles sous le capot-moteur de la Red Bull. L'équipe championne du monde nous a habitués à faire des étincelles, mais là le feu d'artifice n'est visiblement pas prévu dans le script !
A qui la faute ? Renault a été pointé du doigt et Rémi Taffin, le responsable des opérations piste, a bravement affronté la presse hier pour faire le mea culpa du losange. Un peu crânement, il a annoncé que les systèmes hybrides seraient renforcés dans la nuit et que les voitures pourraient tourner normalement le lendemain. Seule la Toro Rosso de Jean-Eric Vergne a bouclé une vingtaine de tours dans la matinée, mais au petit trot et sans jamais aligner plusieurs boucles d'affilée : des sorties de deux ou trois tours, tout au plus. Le bruit parfois hoquetant du V6 Renault en disait long sur les difficultés rencontrées, sans doute d'ordre électronique avec une cartographie bredouillante. Cet après-midi, la STR9 s'est encore immobilisée à deux reprises dès la sortie de stands, sans avoir vu ces ennuis résolus. Idem chez Caterham où le jeune Robin Frijns n'a bouclé que dix tours à faible allure, seulement pour constater la persistance des problèmes. A priori, Lotus a été bien avisé de faire l'impasse sur ces premiers tests...
Chez Red Bull Racing, les mines étaient renfrognées à la mi-journée quand la décision fut prise d'en rester là pour aujourd'hui, voire pour demain si le mal est plus profond. Dietrich Mateschitz en personne avait fait le déplacement et il est reparti sans demander son reste, flanqué de son conseiller Helmut Marko. Quelques instants plus tard, une autre Infiniti aux vitres teintées emmenait Christian Horner et Adrian Newey vers l'aéroport local afin de regagner au plus vite l'usine de Milton Keynes où commence à flotter un parfum de crise... Car si Renault a assumé sa part de responsabilité à propos du logiciel défectueux qui a perturbé l'alimentation électrique de son groupe propulseur, le motoriste français serait par ailleurs très critique sur la façon dont l'installation des systèmes hybrides a été confinée les flancs de la RB10. Comme à son habitude, Newey a opté pour une grande compacité afin de privilégier l'aérodynamique, mais c'est sans doute au détriment du positionnement des batteries et des moteurs électriques d'appoint, avec les risques de surchauffe et de dysfonctionnement que l'on imagine.
Dans ce contexte explosif, Red Bull Racing tente de minimiser la situation en envoyant au front son coordinateur technique Andy Damerum : "Nous ne sommes pas parvenus à résoudre les problèmes rencontrés hier et nous avons estimé plus cohérent d'interrompre nos essais pour procéder à une analyse approfondie, a déclaré l'ingénieur anglais. Ce n'est pas la place que nous souhaitons, naturellement, mais nous sommes très forts lorsqu'il s'agit de redresser des situations difficiles. C'est dans ces moments-là que l'équipe se regroupe pour donner le meilleur d'elle-même dans le but de trouver des solutions."
On verra bien demain ou - plus probablement - dans trois semaines à Bahreïn si la glorieuse association Red Bull-Renault a juste démarré cette campagne du mauvais pied ou si l'introduction de la nouvelle réglementation va vraiment brouiller les cartes et chambouler la hiérarchie que les Grands Prix ont connu ces dernières années.
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