Objectifs financiers en hausse chez Renault, motorgate chez Stellantis
Renault en meilleure forme que prévu
Avant même que le constructeur ne révèle ses résultats semestriels prévus à la fin du mois prochain (le 27 juillet pour être précis), Renault annonce d’ores et déjà relever ses objectifs financiers.
Le constructeur justifie cette réévaluation grâce au « succès de ses nouveaux modèles », entendez par là, le SUV Austral chez Renault, et le Dacia Jogger du côté du constructeur roumain. Un succès qui devrait également se poursuivre en juin, et les mois prochains avec l'arrivée de l’Espace présenté dernièrement.
Le constructeur a ainsi annoncé que son objectif de marge opérationnelle initialement évaluée à plus de 6 % sur l’année 2023 serait plutôt entre 7 et 8 %. Un résultat qui est le fruit d’un mix produit privilégiant les modèles les plus chers, une politique de prix plus favorable au constructeur qu’au client, et enfin, de faibles remises accordées, notamment auprès des flottes. La valeur plutôt que le volume comme le répète le constructeur.
Autre objectif important réévalué, celui du free cash flow de l’activité automobile qui est désormais fixé à plus de 2,5 milliards d’euros, soit une hausse de 25 % comparé à l’objectif initial.
Sur le 1er semestre, Renault devrait annoncer une marge opérationnelle de 7 %, tandis que le Free Cash Flow devrait avoisiner les 1,5 milliards d’euros, dont 600 millions sous forme de dividendes apportés par la filiale de crédit, Mobilize Financial Services.
Renault Group revoit à la hausse les perspectives financières pour l’année, grâce aux efforts continus pour réduire les coûts et à une offensive produits inédite dans l’histoire du Groupe. Cette offensive produits, dans toutes nos marques, ne fait que commencer et permettra encore d’améliorer la performance du Groupe, tout en menant une transformation unique pour devenir l’entreprise automobile de nouvelle génération. » Luca de Meo, CEO de Renault Group
Chez Stellantis, un motorgate pointe le bout de son nez
Sans surprise, après le « motorgate » qui a touché Renault, cette histoire qui concernait la casse de moteurs 1,2 d’ancienne génération suite à une surconsommation d’huile et qui a fait l’objet d’une plainte il y a quelques jours, chez Stellantis, une affaire similaire se prépare. Elle concerne également un moteur essence 1,2 dit PureTech construit sous l’ère PSA. Concurrent direct du moteur incriminé chez Renault, là encore, il s’agit d’une surconsommation d’huile qui peut provoquer, suite à un problème de conception, la casse de la courroie de distribution.
Tout comme chez Renault, le constructeur a refusé de reconnaître la faiblesse, et sa prise en charge n’a été que partielle et conditionnée au fait de faire son entretien chez Peugeot. Or, il ne s’agirait pas d’un problème d’entretien, mais bien de conception.
Face à une telle désinvolture, une action de groupe est actuellement en cours. Maître Lèguevaques a ainsi indiqué le 28 juin qu’il préparait une action collective à l'encontre de Stellantis avec comme objectif d’obtenir l'indemnisation de ses clients. Des clients très nombreux puisque, comme chez Renault, ce moteur était le coeur de gamme en essence. Toutes les marques de l’ex PSA sont touchées : Peugeot, Citroën, DS et même Opel.