Résultats financiers 3ème trimestre 2024
Après un bon premier semestre 2024, Renault a un peu stagné ces derniers mois. Au cours du 3ème trimestre, le chiffre d'affaires du groupe s’élève à 10,7 milliards d’euros, soit une très légère hausse de 1,8%, et même 5% à taux de change constants. En revanche, la part de l’automobile, qui est tout de même le cœur de l’activité, est quant à elle en légère baisse puisqu’elle représente 9,35 milliards d’euros, contre 9,39 milliards d’euros en 2023.
Cette légère baisse s’explique principalement par les effets de change, et notamment la dévaluation de la monnaie au Brésil et en Argentine. À taux de change constant, le chiffre d'affaires serait en hausse de 2,6%, indique le constructeur.
Les ventes sont également en légère baisse dans le monde (-5,6%), dont -5,8% à l'international et -5,3% en Europe, ce qui reste mieux que le marché qui est à -6,1%. En France, même si les ventes sont en léger recul comme on a pu le voir en octobre, la marque fonde beaucoup d'espoirs sur sa stratégie de diversification de sa gamme, et particulièrement sur les premières livraisons de la nouvelle R5, du nouveau Symbioz qui est déjà entrée dans le top 100 le mois dernier, ainsi que les Alpine A290 et le nouveau Dacia Duster.
Renault indique aussi qu’il confirme ses objectifs financiers pour 2024, et vise toujours une marge opérationnelle supérieure à 7,5% et un free cash-flow supérieur à 2,5 milliards d’euros.
Chiffre d'affaire 3ème trimestre 2024 du groupe Renault
Nissan dans le rouge
Nissan a pareillement publié ses résultats ce 7 novembre au titre du second trimestre 2024 puisque, rappelons-le, le constructeur nippon est sur un exercice décalé, couvrant la période du 1ᵉʳ avril 2024 au 31 mars 2025.
Bien que Renault ait déjà revendu par deux fois cette année une partie de ses actions, le constructeur dispose encore de 35,71% du capital social de Nissan, dont 17,05% détenus directement et 18.66% détenus via la fiducie qui ont vocation à être revendues à court ou moyen terme suite au nouvel accord sur l’Alliance.
Nissan, qui désire donc désormais voler de ses propres ailes, a fait état d’une inattendue perte nette de 9,3 milliards de yens (56 millions d’euros) sur le second trimestre 2024 et un chiffre d'affaires de 18 milliards d’euros, en recul de 5% sur un an. Cela se traduit chez Renault par une contribution négative de 111 millions d’euros.
Le constructeur japonais a ainsi annoncé des mesures d’urgence comme la suppression de 9 000 emplois dans le monde et la baisse de 20% de ses capacités de production. Nissan a également prévu de revendre 10% des parts de Mitsubishi afin de dégager des marges de manœuvre et a indiqué vouloir réduire ses coûts fixes.
Le constructeur qui s'est dernièrement allié à Honda, espère par ailleurs enrayer la baisse de ses ventes, notamment en Chine (-13% avec 172 000 unités), aux États-Unis (-2.3% avec 212 000 unités) et en Europe (-5,9% avec 80 000 véhicules). Sur ce dernier marché, Nissan pourra cependant s’appuyer sur son allié Renault. Le constructeur a déjà prévu de commercialiser sa Micra électrique basée sur la nouvelle R5, ainsi qu’une petite citadine utilisant la base technique de la future Twingo d’ici 2027, mesurant autour des 3,6 mètres, qui ne sera donc pas une Key-car, ces mini-voitures très en vogue au Japon.