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Résultats financiers 2023

Comme prévu, 2023 a été une excellente année pour Renault tant du point de vue commercial que financier. Le groupe annonce ainsi une hausse de son chiffre d'affaire et surtout, une marge record de près de 8%. Du jamais vu jusque là.
Par le 15/02/2024

Après une année 2021 qui avait vu une perte de plus d’un milliard d’euros, 2022 avait vu le retour du constructeur en positif malgré le remboursement de son prêt garanti par l’état qui avait un peu plombé ses résultats financiers.

Le constructeur l’avait annoncé, pour 2023 les résultats financiers sont très bons, expliquant notamment sa décision de reporter l’introduction en bourse de sa filiale électrique Ampère que le constructeur a finalement choisi d’auto-financer jusqu'à fin 2025. Renault n’hésite d’ailleurs pas à qualifier cette année d’historique avec des résultats supérieurs aux prévisions, prévisions qui avaient d’ailleurs été relevées en juin dernier.

Et les faits sont là puisque le directeur financier a annoncé une chiffre d'affaires de 52, 376 milliards d’euros, soit une hausse de 13% comparé à 2022 où le chiffre d'affaires était de 46 328 milliards d’euros. Mieux, la marge opérationnelle atteint quasiment 8% du chiffre d'affaires contre 5,5% en 2022.

Ces chiffres sont le fruit de bons résultats du côté commercial avec une hausse de 9% de ses immatriculations, mais aussi de sa politique de “valeur” consistant à augmenter massivement les prix que ce soit chez Renault ou chez Dacia, ce qui n’a d’ailleurs pas semblé effrayer les clients.

Nissan, dont le dernier trimestre a fortement impacté les résultats de Renault suite au rachat de ses actions a tout de même apporté 797 millions d’euros. Enfin, indicateur suivi de près par les observateurs, le “Free cash-flow” c’est à dire la trésorerie disponible, monte à 3 milliards d’euros, soit une hausse de 905 millions d’euros.

Ampère premier bénéficiaire

Grâce à ces bons résultats, après l’annulation de l’introduction en bourse d’Ampère, Renault va assurer lui-même son financement, tout au moins jusque fin 2025, date à laquelle la filiale électrique de Renault devra être financièrement autonome.

Si les ventes électriques sont actuellement très limitées (environ 50 000 en Europe) et ce, chez tous les constructeurs, celles-ci sont malgré tout en forte hausse. Et il faut espérer que cela continue puisque ce sont elles qui assureront la pérennité d’Ampère.

Pour cela, le groupe Renault compte sur le nouveau Scénic fraîchement commercialisé, le nouveau Master 4 électrique, mais aussi sur la future R5 qui sera dévoilée dans quelques jours à l’occasion du Salon de Genève. Autre modèle phare qui est prévu, la R4, mais il faudra pour cela attendre 2025, tout comme, un peu plus tard, la future petite Twingo qui pourrait être produite avec le groupe allemand Volkswagen.

Par ailleurs, le groupe assure être confiant sur la guerre des prix à laquelle semblent vouloir se livrer certains constructeurs chinois comme MG qui peuvent offrir plus de 7 000 € de réduction. Tout le contraire du patron de Stellantis qui appelle à une concentration des constructeurs européens pour survivre.

Perspectives 2024: un carnet de commande plein

Après une année 2023 où ses ventes en Europe l’ont vu passer de la 5ème marque à la seconde, le constructeur entend poursuivre sur sa lancée en 2024.

Cette année sera d’ailleurs riche en nouveautés. En plus des futures voitures électriques précédemment citées, la marque a récemment lancé la commercialisation du Rafale et du nouveau Master 4 tandis que d’autres modèles sont à venir comme le nouveau SUV Symbioz qui n'a pas encore été dévoilé, ou encore le Captur restylé.

A en croire le communiqué de presse publié ce matin, le portefeuille de commandes en Europe correspond déjà à deux mois et demi de ventes. Le groupe vise ainsi une marge opérationnelle supérieure à 7,5% et un free cash-flow supérieur à 2,5 milliards d’euros.

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