Mitsubishi ASX: quel résultat en France face au Renault Captur ?

Il y a quelques années, la marque Mitsubishi, dont Nissan est l’actionnaire majoritaire depuis son rachat par Carlos Ghosn en 2016, a failli disparaitre du marché européen, avant que les dirigeants de la marque ne changent d’avis. Pour sauver la marque, la solution a finalement été assez simple : aller piocher dans la gamme Renault les modèles qui fonctionnent le mieux.
Mitsubishi a ainsi débuté avec la Colt, qui n’est autre qu’une Clio, produite sur les mêmes lignes que la citadine française, puis l’ASX, qui n’est autre qu’un Captur, qui sort lui aussi des mêmes chaines de production. Les différences avec le SUV urbain de Renault sont assez limitées à l’extérieur, la filiation est clairement visible. Dans l’habitacle, Mitsubishi a fait simple puisque tout est repris de l’intérieur du Renault Captur. En gros, seul le logo sur le volant change. Mais surtout, alors que Mitsubishi n’est pas en grande forme en France, on aurait pu penser que la marque serait agressive sur les prix. Pas du tout !
Un ASX bien trop cher et affublé d’un gros malus
La gamme débute ainsi à 27 690 € avec le moteur TCe 90 et culmine à 35 390 € avec le TCe 140 alors que dans le même temps, le configurateur affiche le Captur à 26 100 €. Problème : outre des tarifs élevés, Mitsubishi n’a pas accès au moteur hybride, pas plus qu’au GPL. Pire, avec 134 gr de Co2 / km, l’ASX doit faire avec un malus de plus de 830 €… Rédhibitoire pour les clients alors qu’en poussant la porte d’une concession Renault, ils pourront avoir une finition Esprit Alpine avec le bloc hybride, pour 1 000 € de moins, le tout sans malus…
Le Mitsubishi ASX
Malgré la fin de l’Alliance Renault - Nissan, le constructeur français et Mitsubishi continuent ces échanges de bons procédés, et vont même les accentuer. Mais dans les faits, quels sont les résultats commerciaux de l’ASX ?
D’après les chiffres officiels dévoilés par le PFA, en 2024, alors que le Captur s’est écoulé à 45 961 unités, le Mitsubishi brille par son absence dans le top 100, signifiant qu’il n’a pas dépassé les 4 255 unités. Et depuis le début de l’année, à l'issue des immatriculations de février, ce n’est pas mieux puisque là encore, l’ASX n’est pas dans le top 100, sachant que la dernière du classement, l’Audi Q3 Sportback n’a obtenu que 475 unités. Logique avec une telle politique tarifaire.
Plus globalement, aucune Mitsubishi n’est présente dans le top 100 que ce soit en 2023, en 2024 ou depuis le début de l’année, pas même la Colt, alors que la Clio de son côté caracole en tête du classement. Une situation qui prouve que le marché français n’est pas une franche réussite pour le constructeur nippon.
D’autres modèles issus de Renault à venir chez Mitsubishi
Ces résultats plus que décevants ne semblent pas changer les plans de la marque puisque d’autres modèles de Renault vont aussi passer chez Mitsubishi comme le Symbioz qui sera renommé Grandis et qui sera révélé l’année prochaine, ainsi que le Scénic électrique, dont le nom n’a pas encore été dévoilé.