Lada Granta
La Granta, également appelée 2190, est dévoilée en mai 2011. Appelée à occuper l’entrée de gamme chez le constructeur russe, elle prend la forme d’une berline tricorps de 4,26 mètres, au design assez simple. Cette Granta qui remplace alors l'ancienne Fiat 124 des années 1960, alias Lada 2107, devient très vite numéro un des ventes en Russie.
Lada 2107
Avec plus de 14.000 unités vendues soit plus de 80.000 exemplaires écoulés depuis le début de l'année 2012 sans compter les près de 7 000 exemplaires exportés, cette Lada devance ainsi ses soeurs Priora et la Kalina.
Mais bien que Renault soit entré dans le capital de Lada 3 ans plus tôt, elle n’a pas encore vraiment pu disposer de l’apport technologique apporté par le groupe Français.
La Granta, une “grosse” Kalina
Ainsi, afin de contenir les coûts de développement et de production, la Granta utilise la même plateforme que la petite (3,85 m) Kalina commercialisée depuis 2004, et en reprend également bon nombre de pièces (70%) petites ou grandes comme les portières et le toit par exemple.
Sous le capot, même chose. Elle reprend les moteurs déjà existants, à savoir le 1.6 8v de 88 ch. et un 1.6 16v de 98 ch. issu de la Lada Priora à partir de 2012 sur la finition Lux, ainsi qu’une boite automatique d’origine Nissan.
Bien plus moderne que l'antique Samara qu’elle remplace, la Granta est proposée à un prix équivalent (environ 5 500 €), ce qui en fait un modèle bon marché en Russie. Pour ce tarif, l’équipement est rudimentaire mais on peut tout de même noter la présence d’un airbag conducteur et de sièges ISOFIX.
Différents niveaux de finition permettent tout de même de disposer des vitres avant électriques, de la fermeture centralisée, de l’airbag passager, des sièges chauffants, de la climatisation, de l’ABS et même d’un système multimédia.
Rapidement, le succès est au rendez-vous. C’est ainsi qu’en moins d’un an, Lada annonce la production de la 100 000ème Granta, en novembre 2012. Un véritable succès qui la place loin devant celle dont elle reprend la plate-forme, la Kalina.
Dès 2012, une version sport, produite à quelques centaines d’exemplaires, est dévoilée au Salon de Moscou afin de faire le lien avec l’engagement de Lada en WTCC, une compétition dans laquelle la marque russe engage sa berline, en remplacement de la 110 WTCC Elle est motorisée par le 1.6 16v de l'ancienne 110 poussé à 120ch. qui lui permet de réaliser le 0 à 100 km/h en 9,5 secondes et d’atteindre une vitesse de pointe de 197 km/h.
Un restyling moins de 3 ans après sa commercialisation
L’arrivée de Renault permet aux équipes de moderniser dès 2014 la Granta, mais aussi de proposer d’autres versions plus adaptées pour l’export. Les boucliers avant et arrière sont revus pour être désormais dotés de la même teinte que la carrosserie sur toutes les versions.
De nouveaux antibrouillards font leur apparition, tout comme des feux à LED ou de nouveaux rétroviseurs. A l’intérieur, outre quelques détails (volant,...) c’est surtout une meilleure insonorisation qui est à noter.
Ces petites nouveautés sont inaugurées par une inédite version 5 portes Liftback destinée principalement à l’international qui vient compléter la gamme après avoir été présentée en mars 2014. Ayant pour objectif de remplacer la Samara 5 portes, et sera produite dans l’usine d'Ijevsk.
Au cours de l'été 2014, la Granta 4 portes adopte les mêmes nouveautés ainsi qu’une boîte pilotée AMT produite par ZF.
Un vrai restyling en 2018
Bien que vieillissante, la Granta poursuit sa carrière. En août 2018, toujours au Salon de Moscou, Lada présente une Granta largement modernisée. Comme tous les constructeurs, Lada décline son identité sur tous ses modèles, notamment l’aspect de la face avant de ses modèles.
La Granta, ici dans sa version Hatchback
La Granta hérite donc de l’air de famille déjà présent sur la citadine haute sur patte XRay et de la berline vesta de 2015 ce qui change radicalement la perception que l’on peut avoir de cette berline compacte. On retrouve ainsi cette calandre avec ses prises d’airs intégrées au pare-chocs et les boomerangs chromés qui partent des phares pour rejoindre les antibrouillards disposés de part et d’autre du bouclier.
La version Sedan (nom couramment donné aux versions à coffre comme c'est le cas sur la Mégane 4) évolue également, avec la plaque d’immatriculation qui vient migrer au centre de la malle permettant de réduire l’aspect de lourdeur de cette dernière. Le bouclier tout comme les feux sont également redessinés.
A l’intérieur, tout est nouveau ou presque. L’ancienne planche de bord a été remplacée par celle de la… Kalina. Les équipements se modernisent, tout comme différents éléments liés au confort: sièges réglables en hauteur, meilleur maintien latéral, nouvelles selleries,...
Sous le capot pas ou peu de changements. Les moteurs, qui évoluent légèrement ne changent pas, tout comme les transmissions, à l’exception la boîte robotisée à 5 vitesses qui est reprogrammée pour se montrer plus rapide dans les changements de rapports.
L’arrivée de cette Granta largement remise au goût du jour provoque la disparition de la Kalina. Les deux modèles étant proches, Lada uniformise sa gamme qui est désormais composée de:
- Granta Sedan (4 portes) à partir de 5 775 euros
- Granta SW (Break) à partir de 6 160 euros
- Granta Cross (version crossover)
- Granta Liftback (version 5 portes) à partir de 6 160 euros
- Granta Hatchback (version raccourcie de 3,92m) à partir de 6 000 euros