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Nissan, Honda et Mitsubishi s'allient

Nissan et Mitsubishi ont signé un protocole d’accord avec leur concurrent nippon Honda pour devenir partenaires dans les années qui viennent. Un accord qui fait suite à celui déjà signé en mars, confirmant la mise à l'écart de Renault.
Par le 07/08/2024

Débarrassé du français Renault que les japonais trouvaient bien trop encombrant, et n’hésitant pas au passage à couper les têtes qui pouvaient nuire à l’indépendance de Nissan, à savoir Carlos Ghosn et son bras droit Greg Kelly, Nissan a désormais le champ libre pour faire ce qu’il veut, même si Renault reste un actionnaire minoritaire, qui se défait petit à petit de ses actions.

Nissan, qui a toujours défendu avec ferveur les valeurs japonaises, s’est ainsi tourné vers Honda, autre grand constructeur automobile nippon de renom. Quant à Mitsubishi, Nissan en a pris le contrôle sous l’ère de Carlos Ghosn. Une alliance 100% japonaise qui semble donc logique sur le papier.

Derrière le leader Toyota, les trois constructeurs japonais s’allient

Ainsi, il y a quelques jours, Nissan qui a annoncé de mauvais résultats financiers sur le début de l'année contrairement à Renault, Mitsubishi et Honda ont annoncé la signature d’un protocole d’accord qui fait suite à celui déjà signé en mars dernier. Selon toute vraisemblance, il devrait conduire à s’allier sur des projets d’avenir importants, et notamment les véhicules électriques, les véhicules autonomes ainsi que le développement de logiciels embarqués.

L’ancien président de Nissan, Carlos Ghosn, qui continue de suivre le marché automobile et ses mutations depuis le Liban et qui connaît bien Nissan de l’intérieur pour l’avoir dirigé pendant 20 ans, a indiqué que cet accord simple sur le papier serait dans les faits, plus compliqué à mener qu’il n’y paraît.

En regroupant ainsi trois des cinq plus gros constructeurs automobiles nippons, les dirigeants respectifs des trois marques espèrent pouvoir réellement prendre le virage des voitures électriques. Car si Nissan, avec Carlos Ghosn, a été précurseur dans ce domaine avec la concurrente de la Mégane électrique, la Leaf, alors que Renault misait sur la Zoé dont la commercialisation a duré plus de 10 ans, la marque s’est depuis largement fait distancer.

Même chose pour Honda, dont les ventes sont devenues anonymes en Europe. La Honda e, première électrique de la marque en Europe a été un énorme bide, malgré une planche de bord numérique spectaculaire. Mais son prix ahurissant et son autonomie ridicule auront vite eu raison d’elle. Quant à la nouvelle e:ny1, les ventes ne décollent pas. La marque a même mis en place une opération commerciale en juin avec une remise de plus de 12 000 € sur son SUV...


Le SUV Honda e:ny1

De son côté, le plus gros constructeur nippon, Toyota, continue de faire cavalier seul, et surtout refuse de miser sur l’électrique, préférant mettre en avant l’hydrogène et l’hybride, des technologies dont il est précurseur. Cette stratégie étonnante lui permet pourtant de voir ses parts de marché augmenter massivement en Europe et en France, en témoignent le succès des Yaris et Yaris cross qui se classent toutes les deux dans le top 10 des meilleures ventes en France entre janvier et juillet et qui lui permettent de se positionner comme la première marque étrangère (Dacia, 3ème marque du marché, étant liée à Renault).

Renault se tourne vers le chinois Geely

Désormais esseulé, Renault a été quelque peu contraint de se tourner vers le chinois Geely dans de nombreux projets, et notamment Horse pour la production de moteurs thermiques et hybrides ou la revente d’une partie de Renault Korea Motors pour se relancer sur le marché coréen.

En apprenant cet accord, on ne peut bien sûr pas s'empêcher de penser à Ampère, l’entité de Renault spécialisée pour la production de voiture électriques que le constructeur a tenté d’introduire en bourse l’année dernière. Nissan qui est d’ailleurs actionnaire minoritaire d'Ampère, ne participera pourtant pas à la nouvelle Twingo 100% électrique (pas plus que l’allemand Volkswagen bien que des discussions aient eu lieu l’année dernière).

Cete "trahison" explique que Renault se soit également tourné vers le constructeur chinois Geely pour la future Twingo. Quelle tristesse d’en être arrivé là alors que l’Alliance Renault-Nissan était autrefois citée comme un exemple à suivre.

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