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L'Alliance s'est réunie aujourd'hui pour parler d'Ampere

Les dirigeants de l’Alliance entre Renault, Nissan et Mitsubishi se sont réunis aujourd’hui pour s’entretenir lors d’un Conseil. L’occasion idéale pour les trois marques de montrer que leur coopération est loin d’être terminée.
L'Alliance s'est réunie aujourd'hui pour parler d'Ampere
Par le 06/12/2023

Un nouveau Conseil de l’Alliance a lieu aujourd’hui entre les dirigeants des trois grandes automobiles. Une image forte est ainsi renvoyée pour cette réunion à Boulogne-Billancourt entre Takao Kato, directeur général de Mitsubishi, Jean-Dominique Senard, président du Groupe Renault, Makoto Uchida, directeur général de Nissan et Luca De Meo, directeur général du Groupe Renault. Les quatre dirigeants n’ont pas fait d’annonce qui aurait pu bouleverser le marché automobile ou au minimum l’une des trois marques. L’objectif était surtout de montrer que l’Alliance existe toujours malgré la refonte de ses termes et que la collaboration devrait continuer.

Des investissements dans l’électrique

Comme Planète Renault vous l’a précisé, les dirigeants n’ont pas fait de grande annonce, toutefois, Nissan et Mitsubishi ont de nouveau confirmé leur désir d’investir dans Ampere, la filiale dédiée à l’électrique au sein de Renault pour laquelle Luca de Meo espère une valorisation entre 8 et 10 milliards. Des chiffres bien loin du record de valorisation de Vinfast qui a atteint 158 milliards en aout dernier, mais qui semble pourtant difficile à atteindre selon les analystes.

Nissan devrait donner 600 millions d’euros pour ce projet tandis que la seconde marque nippone mettrait 200 millions d’euros. Les projets au sein de cette nouvelle entité sont d’ailleurs déjà en réflexion, voire peut-être même lancés pour certains.

Ainsi, Ampere qui espère réduire les coûts de production, développera pour le marché européen une voiture électrique compacte de Nissan en guise de remplacement de la Micra. La filiale du losange va aussi concevoir et fabriquer un véhicule zéro émission, probablement le Scénic, pour Mitsubishi à la manière de ce que font les deux marques avec l'ASX et la Colt. Il est aussi important de préciser que les nouveaux Nissan Juke et Leaf électriques seront notamment basés sur la plateforme CMF-EV. Celle même co-développée par Renault et Nissan pour leurs véhicules électriques.

Nissan ne souhaite pas s’arrêter là. L’entreprise japonaise veut continuer de s’investir dans les projets de la marque au losange. Celle-ci a émis l’hypothèse de prendre part dans « The Future is Neutral », une division de Renault consacrée à l’économie circulaire et dont la marque avait parlé lors du sommet ChangeNow. Les dirigeants du constructeur français attendent un chiffre d’affaires d’au moins 2,3 milliards d’euros d’ici à 2030. Une entité qui devrait en partie s’intéresser à la recyclabilité des matériaux du véhicule mais aussi à l’utilisation de matières recyclées dans les voitures. Son site pilote devrait être l'usine de Flins dans les Yvelines.

Nissan déjà client de Renault sur le thermique

Il est aussi prévu que Nissan soit client de la filiale spécialisée dans les motorisations hybrides et thermiques de Renault : Horse. Celle-ci devrait par ailleurs recevoir « six familles de boîtes à vitesses et moteurs » ainsi que 500 000 pièces par an. Cette entité devrait également fournir « plusieurs clients industriels » dont Mitsubishi Motors fait partie, d’après ce que l’on peut lire dans le communiqué publié par les trois entreprises.

L'AllianceL'Alliance actuelle n'est plus ce qu'elle était autrefois

Les relations de cette Alliance entre trois géants du monde automobile sont désormais largement plus apaisées qu’elles l’étaient autrefois. La structure de celle-ci est même beaucoup plus souple à l’heure actuelle, ce qui permet au triptyque de se concentrer sur des projets ciblés sans pour autant négocier pendant de longs mois à cause de désaccords ou autres.


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