Fin de l’organisation d’achats communs être Renault, Nissan, Mitsubishi
C’est un tournant historique dans l’alliance entre Renault, Nissan et Mitsubishi. On le sait les trois marques automobiles ont très souvent eu du mal à trouver un terrain d’entente malgré leur partenariat de longue date. La structure d’achats communs qu’il ont fondé à trois est la pierre fondatrice de leur entente entrepreneuriale. C’est désormais terminé, l’alliance est entrée dans une nouvelle ère.
« L'organisation des achats de l'alliance évoluera vers des organisations distinctes axées sur une approche projet par projet », a annoncé le groupe au losange à travers un communiqué le mardi 26 septembre. « Cette nouvelle organisation permettra de prendre des décisions plus rapidement et d'améliorer l'efficacité opérationnelle ». Une annonce qui fait grand bruit dans le monde automobile puisque complètement inattendue et surprenante.
La plus belle réussite du partenariat franco-japonais
La structure commune d'achats de pièces et de composants a longtemps été portée comme la plus belle réussite du partenariat entre les trois marques automobiles. Créée en 2001, son évolution montre parfaitement comment l’alliance a changé sa façon de faire au fur et à mesure du temps, alliance fondée par l’ancien PDG de Renault, le controversé Carlos Ghosn.
Le sommet de cette évolution a sans aucun doute été le rééquilibrage des participations entre les deux groupes. Une ambition attendue pendant de longues années au Japon. « D'ici à la fin de l'année 2023, l'organisation de l'alliance passera d'un modèle standardisé à l’échelle mondiale à une coopération axée sur les projets afin de permettre des décisions plus rapides et agiles, adaptées aux exigences de chaque région » explique Renault dans ce même communiqué.
Le partenariat prend une nouvelle tournure
Après de longs mois de discussions, parfois tendues, Renault et Nissan ont finalement mis un terme à leurs pourparlers pour en venir à la conclusion suivante, la finalisation de leur partenariat restructuré fin juillet dernier. Des négociations qui avaient duré bien plus de temps que prévu à cause des inquiétudes de Nissan sur la protection future de ses brevets. Des inquiétudes que l’on peut aisément comprendre tant Renault multiplie dernièrement les partenariats avec d’autres marques extérieures.
Ce nouvel accord permet aux membres de l’alliance la liberté de se concentrer sur leurs propres problèmes, ceux qui demandent parfois de se mettre immédiatement au travail. Pourtant, le secteur automobile, en termes géographique, technologique et réglementaire, évolue aujourd'hui très rapidement. Nissan doit en ce moment même faire face, encore plus que les autres, à une grosse menace en Asie, les marques chinoises qui se multiplient et qui proposent des voitures toujours plus concurrentielles. D’autant plus que la Chine est aujourd’hui le premier marché mondial et que, mis à part pour les marques originaires de ce pays, les perspectives d’avenir pour les constructeurs étrangers deviennent de plus en plus incertaines.
Pour Renault, la priorité est la création de sa filiale électrique Ampère, dont Luca de Meo a été nommé PDG. Il veut d’ailleurs la coter en bourse. L’objectif pour la marque au losange est de devenir l’un des leaders de l’électrique sur le marché automobile. Pour cela, le constricteur français doit rattraper son retard sur le géant Tesla, numéro 1 sur ce segment. Les constructeurs chinois deviennent de plus en plus menaçants aussi.
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