Renault et Nissan trouvent enfin un accord
Les négociations sont très loin d’être terminées, malgré le début d’un accord enfin trouvé entre Renault et Nissan. Le géant Japonais a remis à plat les grandes lignes de l’alliance entre les deux constructeurs mardi soir. D’après les estimations générales, les tenants de la collaboration remastérisée devraient être rendus autour du 2 février. Leurs participations croisées seront rééquilibrées pour plus d’équité, ainsi ils auront chacun 15% du capital de l’autre entreprise. Les partenariats de la marque au losange dans les véhicules thermiques à travers les filiales Horse et Ampère font aussi partie des négociations.
La problématique créée par la filiale Ampère dans les pourparlers
Un problème majeur en ressort, Ampère n’existe pas encore, bien que déjà officialisé. Renault doit donc créer la filiale. Celle-ci devrait voir le jour au deuxième trimestre 2023 pour pouvoir s’introduire en Bourse avant la fin de l’année. Jusqu’à cette date, le constructeur au losange doit trouver un accord définitif avec Nissan sur la participation de la marque japonaise à ce projet. Une entente a d’ores et déjà été trouvée sur le partage de technologies pour les véhicules électriques. Le géant asiatique prévoit notamment d’apporter sa technologie dans les logiciels.
Toutefois, les discussions sur l’investissement de Nissan dans Ampère sont toujours en cours, aucune décision n’en est pour le moment sortie. Le patron du groupe français, Luca De Meo, vise à ce que sa filiale soit valorisée à 10 milliards d’euros. Un montant jugé trop élevé par la marque japonaise. Il y a encore quelques mois, Luca De Meo souhaitait que Nissan investisse environ 1,5 milliard d’euros pour obtenir 15% du capital de la future filiale. Certaines sources évoquent un manque d’argent chez Nissan, ce qui expliquerait pourquoi la marque japonaise cherche avant tout à limiter son investissement dans Ampère. Le prix estimé par Renault pourrait donc bien être accepté par la marque asiatique en signant un chèque moins élevé que prévu. Leur participation dans Ampère devrait ainsi leur coûter entre 700 et 900 millions d’euros pour une part d’environ 10 % de la future filiale.
Qualcomm entre en jeu, un nouveau partenaire pour le projet Ampère
Renault ne mise pas exclusivement sur Nissan pour développer son projet. La marque au losange va tenter de trouver un accord avec l’entreprise américaine Qualcomm. Le groupe devra devenir actionnaire d’Ampère pour pouvoir fournir l’architecture digitale des véhicules électriques. Les discussions sont encore en cours. Renault demande un investissement à hauteur de plusieurs centaines de millions d’euros, ce qui correspondrait à une part de 3 à 5 % d’Ampère. Le constructeur français cherche à attirer des investisseurs. L’autre grand partenaire en la personne de Google n’est pas une option prévue pour le moment.
Nissan donnera son dernier mot sous peu. Le montant que la marque japonaise souhaite investir dans Ampère devrait être dévoilé d’ici la fin du mois de janvier. Alors que les négociations se font de tous les côtés pour Renault afin de trouver des investisseurs pour le nouveau projet de la marque, la piste Nissan reste la plus sérieuse et convaincante. Elle mettrait peut-être aussi un terme ou au moins un peu de calme aux désaccords entre les deux géants automobiles. Un comité opérationnel de l’Alliance devrait se tenir le 26 janvier prochain à Yokohama.