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Renault envisage de se désengager de Nissan

Dans son projet de séparation des activités thermiques et électriques de la marque, Renault songe à vendre ses parts dans Nissan. Un désengagement progressif qui pourrait ne pas forcément déplaire au constructeur nippon.
Par le 26/04/2022

Il y a quelques semaines, lors de l’annonce des résultats financiers de la marque, Renault avait abordé l’hypothèse de séparer ses activités thermiques et électriques. Depuis, ce projet prend de plus en plus d’ampleur au point que le constructeur au losange envisage de vendre ses parts dans Nissan pour lancer sa possible future marque 100 % électrique, alors que les deux marques de l'Alliance ont annoncé tripler leurs investissements dans la mobilité électrique pour les 5 prochaines années. 

Si Renault n’a pas souhaité commenter cette information provenant de sources sérieuses (Bloomberg et Reuters), cette décision ne serait pas sans déplaire à Nissan, qui ne refuserait pas un peu plus de liberté dans sa relation -devenue compliquée depuis 2019- avec le constructeur français. Pour rappel, la marque au losange détient 43,3 % de parts dans Nissan, tandis que la marque nippone en possède 15 %. 

Se séparer progressivement de Nissan pour lancer sa nouvelle marque ? 

Ce projet de vente des parts n’intervient pas sans raison. En effet, Renault pourrait accélérer son souhait de créer sa propre marque 100% électrique, dans les prochaines années à venir. Face à une croissance exponentielle des ventes de véhicules électriques, Renault tient à conserver son statut de pionnier dans le domaine de l’électrique et se veut, d’ici 2030, comme le constructeur le plus vert d’Europe. 

Pour y parvenir, pas de temps à perdre donc et toutes les idées sont bonnes pour débuter au plus vite ce projet. Avec l’envie de voir sa nouvelle entité cotée en Bourse, Renault pourrait créer sa nouvelle marque 100 % électrique dès 2023. 

Les derniers résultats positifs de la marque, meilleurs que prévus, incitent à voir plus grand. Renault est parvenu à limiter les dégâts malgré la crise de composants électroniques qui a causé l’arrêt temporaire de la production de la Nouvelle Mégane E-Tech, ainsi que le conflit en Ukraine qui a forcé Renault a vendre ses activités en Russie. 

En ce qui concerne la Renault Mégane E-Tech, cet arrêt de la production est une volonté puisque la marque préfère se concentrer sur son carnet de commandes bien rempli afin d’assurer les livraisons à ses clients pour le mois de septembre. 

La politique portée sur la création de valeur au profit du volume de ventes permet à la marque de se relancer après des années difficiles et une perte historique enregistrée en 2020. 

Pour autant, il est important de préciser que Renault ne souhaite pas complètement se séparer de Nissan, mais en cédant une partie de ses parts, le constructeur français pourrait perdre son pouvoir décisionnel sur le constructeur nippon.

Il faudra attendre une réponse de la part de Renault pour confirmer ou non cette hypothèse de vente des parts dans Nissan. 

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