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Affaire Carlos Ghosn : mandat d’arrêt émis contre l’ex patron de Renault

Ce vendredi 22 avril, la justice française a émis un mandat d’arrêt international contre l’ancien patron de Renault-Nissan, Carlos Ghosn, toujours réfugié au Liban. Ce dernier fait l’objet d’une enquête pour abus de biens sociaux et blanchiment.
Par le 22/04/2022

C’est une histoire qui ne cesse de refaire surface et avec de nouveaux rebondissements. Quelques semaines après avoir répondu aux questions du Parisien, où il n’a pas mâché ses mots envers son ancienne entreprise Renault, Carlos Ghosn est visé par un mandat d’arrêt international émis par la justice française pour abus de biens sociaux et blanchiment. Une affaire très politique qui fait suite à l'arrestation de l'ex PDG au Japon en 2018. L'ex homme fort de Renault-Nissan ne cesse pourtant de clamer son innocence et de désigner quelques responsables bien placés.

Ce vendredi 22 avril 2022, le juge d’instruction de Nanterre, en charge de l’enquête, à délivré cinq mandats d’arrêt internationaux et les enquêteurs s’intéressent à des paiements suspects entre le Groupe, dirigé à l’époque par le franco-libano-brésilien, et le distributeur du constructeur automobile français à Oman, Suhail Bahwan Automobiles. 

Près de 15 millions d’euros de paiements considérés comme suspects

Réfugié à Beyrouth au Liban depuis sa spectaculaire évasion du Japon en 2019, où il devait être jugé pour malversations financières, Carlos Ghosn est à nouveau rattrapé par la justice. Cette fois, la justice française s’intéresse à près de 15 millions d’euros de paiements considérés comme suspects entre RNBV (Renault Nissan BV) et le distributeur du constructeur automobile français à Oman, Suhail Bawhan Automobiles (SBA) mais aussi à des sommes versées à Rachida Dati alors député européenne.

Au total, le juge d’instruction de Nanterre à délivré pas moins de cinq mandats d’arrêts internationaux à l’encontre de Carlos Ghosn mais aussi des « propriétaires actuels ou ex-dirigeants de la société omanaise SBA ». 

Pour autant, pour l’un des avocats de Carlos Ghosn, Jean Tamalet, « il ne s’agit pas d’un mandat d’arrêt émis par la France mais par le tribunal de Nanterre lors d’une instruction en cours, plus précisément par le parquet de Nanterre ».

Carlos Ghosn déjà auditionné par les magistrats de Nanterre en février dernier 

Les magistrats de Nanterre s’étaient déjà déplacés deux fois à Beyrouth pour auditionner Carlos Ghosn, en juin 2021 et plus récemment en février dernier, où ils avaient auditionné l’ancien patron de Renault-Nissan pendant cinq jours. 

Si ce mandat d’arrêt est exécuté, Carlos Ghosn sera directement présenté à un juge d’instruction de Nanterre qui lui notifiera sa mise en examen. Une annonce plutôt surprenante qui n’a pas manqué de faire réagir son avocat, « ce mandant est très surprenant car le juge d’instruction et le procureur de Nanterre savent parfaitement que Carlos Ghosn, qui a toujours coopéré avec la justice, fait l’objet d’une interdiction judiciaire de quitter le territoire libanais. » 

L’affaire n’a pas fini de faire parler, de nouveaux dénouements sont donc attendus d’ici les prochaines semaines. 

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