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Grosses pertes attendues pour Nissan

Nissan a publié aujourd’hui les résultats du second trimestre de son exercice fiscal 2020/2021. La firme japonaise contribue négativement aux résultats de Renault à hauteur de -30 millions d’euros. Le futur de Nissan est en jeu.
Grosses pertes attendues pour Nissan
Par le 12/11/2020

Les temps sont durs pour l'Alliance. Alors que la chute des immatriculations pour le groupe Renault est de l'ordre de 25% principalement à cause de la crise du COVID, et que dans le même temps, les livraisons prennent du retard, Nissan continue de perdre de l'argent, même si certains signaux sont positifs.

Dans un communiqué de presse paru ce jeudi 12 novembre, le groupe Renault annonce que Nissan contribue aux résultats de la marque française à hauteur de -30 millions d’euros au titre du 3ème trimestre 2020. Longtemps considérée comme un allié fort de l’Alliance, la marque japonaise est désormais en train de plomber les résultats du Groupe Renault.

En grande difficulté, comme beaucoup d’autres constructeurs, en raison de la pandémie de COVID-19, Nissan affichait déjà, avant l’été dernier, une perte de 5,7 milliards d’euros. Les ventes ont littéralement chuté ces derniers mois à cause de la suspension de la production dans les usines du monde entier. Le second confinement n’arrange rien, la crise de coronavirus ne semble pas prête à s’arrêter, le constructeur japonais ne va pas pouvoir rester très longtemps dans cette situation et pourrait même finir par entraîner une perte économique importante pour Renault.

Un premier trimestre chaotique

Nissan semble le plus touché par cette crise mais l’ensemble du Groupe est impacté puisque Renault voit chaque mois ses ventes à la baisse. Même si Nissan, Mitsubishi et Renault resserre les liens dans la crise, la marque japonaise a entraîné une perte de 3,57 milliards d’euros lors du premier trimestre 2020 dans les comptes de la firme au losange. C’est la première fois depuis 11 ans que Nissan est confronté à une telle perte et le plan de restructuration mis en place ne lui permet pas de relever la tête assez rapidement et ainsi éviter une dégringolade économique.

Le constructeur, qui a décidé de réduire ses coûts fixes de 15 %, soit 2,5 milliards d’euros, d’ici à 2023, va également réduire sa capacité de production pour passer de 7 millions de véhicules en 2018 à 5,4 millions en 2023. Nissan a déjà décidé également de fermer des usines en Espagne notamment et de se concentrer principalement sur le marché japonais, chinois et nord-américain. Ces chiffres et déclarations n’annoncent rien de bon pour l’avenir mais le Groupe n’a d’autres choix que de réduire ses coûts pour tenter de laisser passer l’orage et sortir la tête de l’eau.

Un avenir compliqué

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L’avenir de Nissan et du groupe Renault en général semble très compliqué. L’Alliance, qui occupait la première place mondiale des ventes d’automobiles et utilitaires légers en 2017 et 2018, est dans une phase noire de son histoire. La crise de coronavirus n’y est pas étrangère mais elle n’épargne personne. Après avoir dû faire face à l’affaire Carlos Ghosn qui a expliqué son évasion et sa version des faits en début d'année, le groupe Renault s’attelle maintenant à ce qui pourrait être un tournant de son histoire. Dans un secteur de l’automobile poussé de plus en plus fortement et rapidement vers un monde 100% électrique, les constructeurs sont dans une période très délicate. Néanmoins, le Groupe Renault dispose de structures importantes et est capable de gérer la crise. Renault continue de dévoiler ses nouveaux modèles qui devraient ravir la clientèle tandis que Nissan a dévoilé son nouveau Qashqai qui, même s’il a pris du retard, devrait permettre à la marque de reprendre des couleurs. Une nouvelle organisation au sein de l'Alliance devrait également permettre de réaliser de solides économies.


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