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L’actualité de ce lundi: futur directeur général, retour de C.Ghosn,..

Retour sur l'actualité autour du groupe Renault et de son allié Nissan. Au menu, la recherche du futur directeur général se poursuit, les parlementaires militent pour un retour de Ghosn en France, et une mini-concession dans un centre commercial.
Par le 18/11/2019

Senard veut prendre son temps pour trouver le nouveau DG de Renault

Suite à l'éviction de Bolloré au poste de DG de Renault après selon la presse, une lettre en interne qui n'aurait pas été appréciée, le président de Renault, Jean-Dominique Senard doit désormais trouver son remplaçant. En attendant, c’est Clotilde Delbos qui assure l’interim. Vendredi dernier, Reuters a rapporté qu’elle figurait fort logiquement parmi les candidats au poste, ayant décidée de postuler.

D’autres noms sont apparus dans la presse, notamment  Didier Leroy, N°2 de Toyota  Patrick Koller, directeur général de Faurecia et Luca de Meo président de Seat.

Pour autant, toujours selon Reuters, l’actuel président n’entend pas céder à la précipitation pour faire son choix, même s’il aimerait que le sujet soit clos d’ici la fin de l’année.

Des parlementaires militent pour le retour de C.Ghosn en France

Des parlementaires et sénateurs tels que Christian Jacob, Gérard Longuet, Jean-Christophe Lagarde, Bruno Retailleau ou encore Anne Genetet militent pour le retour de C.Ghosn en France afin d'y être jugé.

"Nous demandons à l'État français de mettre tout en œuvre afin que Carlos Ghosn soit rapatrié en France pour y être jugé dans le cadre d'un procès équitable [...] Carlos Ghosn n'est ni au-dessus des lois, ni redevable d'une justice d'exception, mais il a droit à la justice. Or, depuis le début de l'affaire, les traités internationaux sur les droits de l'Homme que le Japon, pays membre du G7 a ratifié, ont été violés à plusieurs reprises",

Selon eux, cette affaire est avant tout une affaire politique afin de forcer Renault à réduire sa part dans Nissan, ce dernier n’appréciant pas la mainmise de l’Etat sur les affaires de Renault et donc, de Nissan. Pour rappel, C.Ghosn avant son éviction qui avait suivie une perquisition chez Renault, travaillait pour rapprocher encore davantage Renault et Nissan, chose toujours refusée par ce dernier. Carlos Ghosn devrait être jugé en mai 2020.

Renault City, une concession dans un centre commercial

C’est un première pour Renault: la présence d’une concession automobile dans un centre commercial, en l'occurrence celui de Val d'Europe en Seine-et-Marne.

Il s’agit là d’une mini-concession présente aux côtés des boutiques classiques que l’on retrouve dans ce type d’endroit. D’une superficie de 145m² seulement, 2 véhicules seulement peuvent être exposés. Collant à l’actualité, les deux modèles présents actuellement sont les Clio et Zoé, avant que n’arrive le nouveau Captur.

Le Renault City permet également d’essayer des véhicules, faire des commandes de pièces détachées ou d’accessoires, etc.

Pour le moment, il s’agit là d’un projet pilote. S’il s’avère concluant, Renault prolongera l’expérience.

Les comptes de Nissan dégringolent, l'action Renault s'affole

Le 12 novembre dans la journée, la marque alliée Nissan a publié ses résultats du second trimestre de son exercice fiscal 2019/2020 qui s’étale du 1er avril 2019 au 31 mars 2020. Sans surprise, ils s’avèrent une nouvelle fois très peu convaincants...

Après un exercice 2018 en deçà des attentes et un premier trimestre guère plus réjouissant, Nissan a publié ses résultats pour la période allant du 1er juillet 2019 au 30 septembre 2019. Les comptes du constructeur nippon plongent de 70% sur le second trimestre avec un bénéfice d’exploitation qui s’élève à 30 milliards de yens, soit environ 250 million d'euros, contre plus 100 milliards de yens dernière à la même période. 

Bien que les analystes se doutaient d’un forte chute, les estimations réalisées par Refinitiv s’approchait plutôt des 47,5 milliards de yens.

La marge d’exploitation a véritablement fondue et s’affiche à seulement 1,1% du chiffre d’affaire. Petit lueur d’espoir, elle est cependant en hausse comparée au 1er trimestre puisque sur l’ensemble de l’année en cours, elle se stabilise à 0,6%. Là encore, c’est moins que l’année dernière où l’entreprise avait annoncé une marge de 3,8%.

Le bénéfice net au second trimestre s’élève ainsi à 59 milliards de yens (soit 490 millions d’euros), en recul de 54,3% sur une année glissante. Renault de son côté voit donc l’apport de Nissan se réduire à 233 millions d’euros au titre de son 3ème trimestre.

Nissan révise ses objectifs

La chute de ses résultats s’explique en partie par le ralentissement de la demande mondiale. Nissan voit ainsi son bénéfice lié à l’automobile baisser de 6,6%. Les ventes sont en baisse (Etats-Unis, Europe, Japon) bien qu’en Chine, qui représente désormais 50% de ses ventes, Nissan parvient à faire mieux que le marché.

Avec une telle dégringolade, le constructeur a été forcé de revoir ses objectifs à la baisse. Ainsi, Nissan annonce désormais viser une marge opérationnelle de 1,4% contre 2% prévue initialement. Le chiffre d’affaire prévisionnel s’affiche lui aussi en baisse, bien plus légère, passant de 11 300 milliards de yens à 10 600 milliards de yens.

A l’inverse, le bénéfice net attendu fond littéralement: il est désormais de 110 milliards de yens (910 millions d’euros) contre une prévision initiale de l’ordre de 170 milliards de yens tandis que le bénéfice d’exploitation passe de 230 à 150 milliards de yens.

Le nouveau PDG de Nissan qui prendra véritablement ses fonctions dans quelques jours suite à l'éviction de Hiroto Saikawa aura donc fort à faire pour relancer la marque qui souffre depuis le départ de C.Ghosn de la tête de Nissan, puis, plus encore, depuis l’affaire qui a entouré l’ancien PDG il y a maintenant un an et qui le portera devant un tribunal japonais en mai prochain.

L’action Renault en forte baisse

Avec plus de 43% des parts de Nissan, le titre Renault s’est retrouvé très impacté par cette annonce à la bourse de Paris. Le faible apport de Nissan dans les comptes de Renault aura forcément un impact fort sur les résultats de Renault, et donc sur le dividende que recevront les actionnaires.

Hier matin, l’action Renault affichait le plus fort repli du CAC40, cédant 1,7% à 45,39 euros, la plus faible valorisation depuis 2013. Elle est encore ce matin en baisse de 1.35% à 45,07 euros.

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