Geely rachète à Renault 34 % de Renault Korea Motors
La transition énergétique dans le secteur de l’automobile n’est donc pas qu’un objectif fixé à l’échelle européenne, mais bien mondiale. En atteste cette annonce faite par le géant chinois Geely ce mardi 10 mai dernier, qui dévoile que Renault cède 34,02 % de ses parts dans Samsung Motors au constructeur automobile chinois pour la petite somme de 200 millions de dollars, soit 196 millions d’euros.
Cet accord, qui fait suite au rapprochement en janvier dernier des deux constructeurs, doit permettre la mise en place d’une collaboration pour la commercialisation de véhicules hybrides et électriques dans le pays, mais aussi dans de nouveaux modèles thermiques, d’ici 2024 comme un grand 4x4.
Après Volvo en 2010, Geely rachète une partie de la filiale sud-coréenne du groupe français
Geely, l’un des principaux fabricants chinois de véhicules, n’en est pas à son coup d’essai puisque le constructeur s’était déjà offert les services de Volvo. En 2022, Geely prend la main dans Samsung Motors pour pénétrer avec force dans le marché sud-coréen, même si Renault reste l'actionnaire majoritaire de sa filiale, Renault Korea Motors.
Grâce aux 196 millions d’euros injectés pour racheter un tiers des parts, Geely devrait pouvoir s’attaquer à Hyundai ou encore Kia, confortablement installés sur le marché asiatique. Geely et Renault ont ainsi l’intention de renouveler la gamme sur ce marché en proposant des véhicules hybrides et électriques, mais aussi de nouveaux modèles thermiques.
Écouler 25 % de voitures électrifiées d’ici 2025
Premier marché automobile mondial, la Chine cherche également à réduire ses émissions de CO2 et sa dépendance envers le pétrole étranger. C’est pourquoi l’objectif est de commercialiser 25 % de véhicules électrifiés, hybrides ou électriques, d’ici 2025.
Une ambition que Renault entend parfaitement puisque le constructeur au losange s’est lancé le défi de devenir le constructeur le plus vert d’Europe dans les 7 années à venir et de proposer uniquement des véhicules 100 % électriques en 2030. Sur le papier, le mariage entre les deux constructeurs a de quoi fonctionner.
Très présent sur le marché chinois, cela devrait sans doute apporter un coup de pouce à Renault, qui n’a jamais vraiment réussi à affirmer sa stratégie dans le pays avec ses SUV Kadjar et Koleos. Un nouveau point de départ avec une vision une nouvelle fois portée sur le véhicule électrique.
Les prochains modèles pourraient voir le jour dans l’usine Renault de Busan, en Corée du Sud. Compétitive et moderne, cette dernière construit des véhicules sur le pays depuis plus de 20 ans. Toutefois, malgré une capacité de production de 300 000 unités par an, Renault Samsung Motors n’a écoulé que 57 000 véhicules en 2021, soit un recul de 36 % par rapport à 2020.
À noter que le géant chinois Geely avait déjà annoncé une alliance avec Foxconn, plus grand assembleur mondial d’appareils électroniques, mais aussi Baidu (pour la fabrication de voitures électriques sans chauffeur).