Dieselgate 2015 - 2017: Renault également dans la tourmente
Cet article est une compilation de plusieurs articles publiés entre novembre 2015 et fin 2017.
Novembre 2015: Renault également épinglé par la DUH
D'après l'association, ses tests laissent apparaître des rejets d'oxyde d'azote (Nox) de plus de 2 000 micros grammes par km soit beaucoup plus que les 80 mg / km autorisés, tests que Renault a bien sur passé avec succès pour pouvoir commercialiser son moteur.
Pour rappel, les moteurs Diesels rejettent certes moins de CO2 qu'un moteur essence équivalent du fait d'une consommation plus base, mais à l'inverse, actuellement, ils émettent beaucoup plus de NOx, la faute à l'injection directe du carburant.
Ainsi, en abaissant la consommation, et donc les rejets de CO2 pour passer les normes notamment françaises via différents dispositifs tels que la réduction de la cylindrée ou la généralisation de l'injection directe depuis les années 2000, les rejets de NOx sont mécaniquement plus élevés. En protégeant la couche d'ozone, on dégrade donc la santé des organismes vivants. Le serpent se mort la queue...
Du côté de chez Renault, on s'oppose bien sur à ces tests, ou plutôt, aux résultats de ces derniers, d'autant plus que l'association elle-même avoue qu'ils ne sont pas ceux qui sont réalisés officiellement, et qu'ils ne permettent pas de tirer des conclusions.
Une norme NEDC totalement dépassée
Ils mettent cependant de nouveau en exergue le fait que cette ancienne norme n'est plus du tout en phase avec la réalité et que les constructeurs ont su s'adapter pour les contourner facilement.
Ceux-ci sont en effet, totalement archaïques et ne reflètent en rien l'utilisation réelle du véhicule. De sorte, les constructeurs optimisent leurs modèles et leurs moteurs pour les passer haut la main, parfois, voire même souvent au détriment de l'usage "normal" du véhicule. Là encore, on marche sur la tête.
Par exemple, ces tests sont réalisés moteur froid, condition dans lesquelles, le dispositif de Renault consistant à piéger les NOx (NOx Trap) se révèle le plus performant. A chaud, c'est une toute autre histoire, le système allant même jusqu'à se mettre en mode sécurité en se désactivant. Et que dire de la vitesse utilisée lors de ces essais, linéaire et constante, sans prise en compte du trafic, qui est utilisé pour définir la consommation ainsi que les rejets de CO2 et de NOx ?
Tout le monde le sait bien, la consommation annoncée ET validée ne correspond en rien à la réalité: il faut souvent ajouter 15 à 20% aux annonces très officielles des constructeurs. Dernièrement, le magazine "Auto Plus" a d'ailleurs épinglé les véhicules hybrides comme ceux ayant le plus grand écart en matière de consommation entre la norme et la réalité...
Renault n'est d'ailleurs pas le seul constructeur a avoir été épinglé: BMW, Mercedes, ou encore Opel ont également déjà fait les gros titres.
Renault, Vokswagen, même combat ?
La tricherie de l'allemand Volkwagen consistait dans l'installation d'un logiciel pour tromper le passage sur banc de ses modèles. Dans le cas présent, on est loin de l'affaire Volkwagen. En réalité, l'association met en exergue ce que beaucoup ont déjà dénoncé, et notamment l'émission Cash Investigation (France 2) présentée par Elise Lucet: les cycles normalisés NEDC utilisés.
Janvier 2016: Renault rappelle 15 000 véhicules
Renault va procéder au rappel de 15 000 véhicules Captur équipés du moteur dCi 110 afin de procéder à la vérification et à la reprogrammation de la cartographie moteur dans l'optique d'abaisser les rejets polluants.
L'information a été donnée non pas par Renault, mais par la ministre de l'écologie, Ségolène Royal, suite aux enquêtes diligentées après l'affaire Volkswagen.
Renault de son côté, a confirmé ces dires en précisant cependant que le rappel est en cours depuis le mois de novembre. « On a découvert en juillet qu’il y avait une erreur de paramétrage. L’erreur a été corrigée début septembre et les véhicules sont en cours de rappel », indique Gaspar Gascon Abellan, directeur de l’ingénierie du groupe.
Si seulement 15 000 véhicules sont pour le moment en cours de rappel, Renault estime cependant que près de 700 000 véhicules pourraient être concernés.
Le Captur n'est pas le seul véhicule équipé du dCi 110
Aucune fraude relevée
Si un problème technique semble être présent sur environ 15 000 véhicules sur un total de 60 173 véhicules vendus en 2015 en France par Renault, il s'agit là d'un simple défaut technique, ne necessitant qu'une reprogrammation.
Hier, S.Royal , a d'ailleurs confirmé qu'il n'y avait eu aucune fraude de la part de Renault, même si les tests anti-pollution réalisés en laboratoire selon les normes NEDC ne reflètent en rien la réalité comme chez tous les autres constructeurs. Il était temps de s'en rendre compte...
Le seul reproche que l'on peut faire à l'encontre de Renault serait une solution technique pour dépolluer qui n'est pas optimale en dehors des tests normés. Renault a ainsi priviligié une solution technique moins performante et moins onéreuse en pleine connaissance de cause. Les normes étant ainsi faites, peut-on dès lors reprocher à Renault de mettre en place des technologies respectant uniquement des normes imbéciles ?
Les autres dans le même bateau
Sans surprise, d'autres constructeurs sont bien sur dans le même bateau, même si la ministre n'a pas voulu citer de nom. On sait cependant que deux autres constructeurs allemands, Opel et Mercedes sont convoqués le 28 janvier devant la commission.
Les propriétaires doivent-il ramener leur véhicule au garage
Difficile à dire. Cette programmation va-t-elle uniquement réduire certains rejets polluants (certainement au détriment des autres - Co2 vs Nox) ou ne va t-elle pas seulement permettre de respecter des normes au détriment de l'utilisation de tous les jours ?
Le dossier de la DGCCRF est au Parquet
Suite à l'enquête qui a eu lieu en France après le scandale Volkswagen, la DGCCRF a décidé de transmettre en novembre 2016 le dossier au parquet suite à la perquisition effectuée chez Renault il y a près d'un an.
Selon le ministère de l'Economie, cela fait suite à "l'analyse des documents saisis au cours d'une perquisition dans les locaux du constructeur et sur l'audition de représentants de l'entreprise".
La question est donc surtout de savoir ce que peut bien contenir le dossier, sachant, et c'est de notoriété public, que le résultat de l'enquête a démontré qu'en dehors des normes du test, les véhicules du constructeur comme de la plupart de ses concurrents, émettaient 5 à 25 fois plus de NOx que la norme.
Ces résultats, s'ils ne sont pas nouveaux, sont certes ahurissants, mais en rien condamnables jusque là puisque, les véhicules, dans les conditions de la norme, respectent bien leurs engagements, sans tricherie.
Certes, la démarche du constructeur consistant à mettre en place un système de dépollution des plus limités peut-être condamnée moralement, mais il n'en n'est rien jusque là d'un point de vue légal.
Renault lui même a d'ailleurs reconnu que son système n'est pas assez performant puisqu'il fonctionnerait uniquement entre 17 et 35°C, c'est à dire une plage de fonctionnement un peu plus large que ne l'impose la loi.
Des notes internes en cause ?
Les systèmes de dépollution posent de véritables problèmes sur les moteurs, et sont souvent la cause de nombreuses pannes ou dysfonctionnements. Qui n'a pas eu de problèmes avec une vanne EGR encrassée, ou un FAP en défaut ?
Le fameux dispositif NOX Trap
Selon certaines sources, si la DGCCRF a transmis le dossier au parquet, ce pourrait être tout simplement la faute à des notes internes envoyées aux concessions, pour tout simplement bypasser certains dispositifs en cas de problèmes répétés.
A qui la faute ?
Dans toute cette histoire, si les constructeurs, dont Renault, ne sont pas tout blancs, il faudrait également revenir sur la politique en vigueur depuis des années dans notre pays, celle du tout Diesel: avantage fiscaux pour les entreprises (récupération de la TVA uniquement sur le Diesel) et les particuliers en créant artificiellement un Diesel moins cher, primes à l'achat avec un système de bonus-malus erratique, forte impulsion des gouvernements respectifs pour que nos constructeurs deviennent les pro du Diesel,...
Sauf que voilà. Le Diesel pollue plus que l'essence, notamment en termes de NOx et de particules fines, et tenter de le dépolluer coûte cher. Pas étonnant que chacun essai de limiter les coûts.
L'Etat ne peut être ignorant sur ce sujet. Donner l'impression qu'il découvre le sujet est une hérésie sans nom...
Aout 2016: des omissions dans le rapport selon la commission Royal
Selon le Financial Times, le rapport issu de la commission mise en place après le scandale Volkswagen sur les Diesel truqués aurait "omis des détails significatifs" sur certains résultats.
Ces omissions auraient pour but selon le journal de ne pas trop pointer du doigt les constructeurs automobiles, et Renault est donc bien sur dans le lot.
Conscient d'un défaut, Renault avait d'ailleurs effectué un rappel concernant près de 15 000 Captur (soit l'équivalent d'à peine 2,5 mois d'immatriculations en France) en septembre dernier pour un défaut de calibrage des divers systèmes antipollution sur le moteur 1.5 dCi, mais cela s'est arrêté là, alors que ce moteur est également présent sous le capot de la Clio, Mégane, Kangoo, Laguna, Talisman, ainsi que chez Nissan et chez Mercedes (Classe A, Citan).
"Nous ne pouvons pas être sûrs que le logiciel embarqué a détecté le test en soi, mais il semble que Renault a optimisé son filtre à oxydes d'azote pour ce type de conditions très spécifiques", indique un membre de la commission au Financial Times.
Comme Planète Renault l'avait indiqué au début de l'affaire, il ne fait nul doute que Renault, comme les autres constructeurs, ont cherché à optimiser au maximum, les dispositifs anti-pollution afin de respecter les normes... dans les conditions définies. En dehors des tests, la réalité est toute autre.
Malheureusement, il en est toujours ainsi, et ce dans tous les domaines. Exemple criant, connu de tous, et ce, depuis de nombreuses années, la consommation annoncée, et donc les émissions de CO2 se révèle toujours fantaisiste, la faute à un cycle NEDC totalement déconnecté de la réalité. Le lobbying des constructeurs ne doit pas être étranger à un certain immobilisme sur ce sujet, mais pourtant, les décideurs, en toute connaissance de cause, continuent de le maintenir. Personne n'est dupe.
Il apparaît donc que contrairement à Volkswagen qui a délibérément décidé de truquer les résultats en détectant le passage sur les rouleaux, les autres constructeurs aient été plus malins, en cherchant plutôt à optimiser au maximum, en toute connaissance de cause. La frontière peut sembler mince, mais elle fait pourtant toute la différence.
Le rapport conclu malgré tout qu'elle [la commission] ne peut "se prononcer définitivement sur la présence ou absence de logiciels 'tricheurs' dans les véhicules testés", la faute à l'impossibilité d'accéder à l'ensemble des logiciels embarqués.
Renault reste cependant pointé du doigt. Selon Charlotte Lepitre, de l'association France Nature Environnement, "Ce qui manque ne concerne pas que Renault", mais elle relève cependant que le constructeur français "fait partie des pires élèves" et que cela n'est "pas assez mis en avant" dans le rapport.
Et de façon étonnante, les véhicules qui ne respectent pas les normes ont tout de même été mis en circulation.
Si Renault n'est pas le meilleur élève -alors que l'actionnaire majoritaire reste... celui qui fait les lois dont l'Etat- il ne faut cependant oublier l'investissement sans précédent de Renault-Nissan dans les véhicules électriques ne rejetant pas de particules issues de la combustion, ni de CO2 à l'usage.
Les moteurs Diesels de Renault ne sont donc peut-être pas les plus propres, mais le français reste à ce jour le seul constructeur de cette envergure à avoir ouvert la voie, autant investi et communiqué sur des solutions alternatives.
Mars 2017: Renault continue de plaider non coupable
Dans l’affaire des émissions polluantes, et notamment des NOx des véhicules Diesels, après Volkswagen qui a avoué avoir truqué les résultats, Renault est également dans la tourmente. Mais le constructeur français continue de plaider non coupable.
Si le fait que les véhicules consomment plus et polluent plus que lors des tests -comme tout un chacun le savait déjà, et ce, quelque soit le constructeur- la question est désormais de savoir si comme son concurrent allemand, Renault a équipé ses voitures d’un dispositif voué à fausser les résultats.
Et selon la DGCCRF, Renault serait soupçonnée d’avoir mis en place des "stratégies frauduleuses depuis plus de 25 ans".
Renault réfute ces accusations
Le n°2 de Renault, Thierry Bolloré, directeur délégué à la compétitivité, s’est exprimé longuement à ce sujet. Il se dit "choqué de voir le traitement réservé à Renault", ajoutant par ailleurs que "le rapport, on ne le connaît pas. On en lit seulement des bribes et des bouts dans la presse. Et il y a de très nombreuses inexactitudes. Il n'y a pas de tricherie, il n'y a pas tromperie et Renault respecte intégralement ses clients", a-t-il annoncé avant d’ajouter que "Cela n'a aucun sens, depuis septembre 2015 et cette fameuse affaire nous avons eu des centaines de réunions pour que chacun puisse avoir la même sérénité que la nôtre quant à notre probité et la parfaite tenue chez Renault. On respecte parfaitement bien la législation et ce dans tous les pays du monde".
Pourtant, la DGCCRF a plutôt tendance à accuser le constructeur. Pour cela, elle s’appuie notamment sur des essais réalisés en conditions réelles (et non en respectant seulement la norme). Ainsi, dans son rapport de 39 pages, elle relève des écarts importants avec un dépassement des normes jusqu'à 377 %.
Le fait que le résultats en « réel » soient bien différents n’est pas étonnant. D'une part parce que tous les clients savent très bien qu'ils sagit de normes ne réfletant pas la réalité. D'autre part, Renault a lui-même avoué que son NOXTrap ne fonctionnait réellement que sur une certaine plage de température.
Pour autant, le dépassement des chiffres officiels semble important.
Mais surtout, la DGCCRF semble accuser Renault de "tricher" sur le simple témoignage d’un ancien salarié, indiquant que "certaines pratiques remontent aux années 90". Reste à connaître ces pratiques. Tricherie ou simple accommodation d’un dispositif fonctionnant correctement que dans les conditions de passage de la norme ?
"C'est inconvenant (...) Tout cela n'a aucun sens, nos automobiles sur les bancs à rouleau sont les mêmes que celles qui roulent dans la rue. Nous avons nous même regardé que tout était en ordre dans notre maison dès septembre 2015 et, la preuve est faite que nous n'avons rien à nous reprocher", a réagit le n°2 de Renault.
Comme mentionné précédemment, Renault a avoué que son dispositif fonctionnait mal, et quelques rappels (notamment le Captur 1,5 dCi) ont eu lieu en septembre 2015 pour corriger un mauvais réglage du NoxTrap. Pour autant, Renault n’a pas caché que le dispositif reste peu efficace.
Le Captur a été rappelé il y a un peu plus d'un an
PSA publie ses tests de consommation
PSA a décidé d’anticiper la crise en publiant les tests de consommation de ses voitures en conditions réelles, une première. Ces tests se sont déroulés en suivant un protocole strict, sensé refléter le comportement exact du client moyen, avec un parcours en ville ou sur autoroute. Au passage, contrairement au banc, la météo et l'aérodynamisme sont pris en compte.
Forcément, PSA ne pouvait pas faire cela seul dans son coin. Le protocole de test a été validé par des organisations non-gouvernementales, et les essais sont audités par le bureau Veritas.
Actuellement, 30 modèles ont été testés, pour un total de 16 000 km.
Les résultats de ces tests démontrent que les voitures consomment en moyenne 1,8 litres de plus qu’en cycle officiel NEDC. Le plus gros écart de consommation s’élève à 2,7 litres.
Si la démarche est louable, quel crédit accorder à ces essais ? En effet, quand l’affaire parle de rejets de Nox -le fameux gaz nocif qui est au centre du débat- PSA répond par consommation réelle, deux choses qui n’ont pas grand-chose à voir, ou comment essayer de noyer le poisson ?
Avril 2017: PSA devant la justice
Bien que les tests réalisés par la DGCCRF sur les émissions polluantes ont été plutôt satisfaisants (entendez par là qu'ils dépassaient certes la norme, mais dans une proportion plutôt inférieure à ses concurrents), le parquet qui s'appuie sur le rapport de la commission n'a pas été convaincu, d'où sa décision.
Si l'affaire a fait un peu de bruit pour Renault, pour PSA -effet de répétition peut être- cela semble plus calme. Pour autant, ce qui est reproché pour le moment au second constructeur automobile français est du même acabit que pour Renault : "tromperie sur la qualité substantielle et les contrôles effectués avec cette circonstance que les faits ont eu pour conséquence de rendre les marchandises dangereuses pour la santé de l'homme ou de l'animal",
Les autorités vont ainsi mener leur propre enquête, permettant ensuite soit un non-lieu, soit un renvoi devant le tribunal correctionnel. Chez PSA, la ligne de défense est sans surprise strictement la même que chez Renault, à savoir qu'il "respecte les réglementations dans tous les pays où il opère, et que ses véhicules n'ont jamais été équipés de logiciel ou dispositif permettant de détecter un test de conformité et d'activer un dispositif de traitement des polluants qui serait inactif en usage client".
Hormis le groupe VAG qui a avoué une tromperie,ainsi que Fiat, Renault et PSA qui clament leur innocence, Opel, également mis en cause, a étonnement été totalement blanchi, bien que les résultats de tests soient pires que ceux de PSA, comme l'indique l'avocat des consommateurs Frédérick-Karel Canoy : "Cette décision est étonnante, alors même que les émissions de la marque allemande sont loin d'être exemplaires".
Septembre 2017: PSA également accusé de tricherie
Après Volkswagen, Fiat, et dans une certaine mesure Renault, l’autre constructeur français spécialisé dans le domaine du Diesel est lui aussi mis au banc des accusés après des révélations du journal "Le Monde".
En effet, PSA est accusé suite à une enquête du pôle santé publique du tribunal de grande instance de Paris d’avoir programmé ses moteurs diesel afin qu’ils émettent moins d’oxyde d’azote (NOx) lors des tests d’homologation qu’en conduite réelle.
Selon la DGCCRF "au moins 1 914 965 véhicules diesel de génération Euro 5 dont le moteur fonctionne selon les stratégies frauduleuses, objet du présent procès-verbal", ont été immatriculées en France entre septembre 2009 et septembre 2015.
Le groupe PSA a bien sur répondu à ces accusations, réfutant la thèse consistant à la mise en place d’une stratégie de fraude.
A l’inverse, dans un communiqué de presse le groupe assume totalement un réglage moteur destiné à passer sans encombre les tests antipollution provoquant ainsi de fortes différences entre les émissions, et la consommation sur cycle normalisé, et l’utilisation dans la vie courante.
"Cette stratégie est basée sur les comportements de ses clients en vie réelle. Elle privilégie les faibles émissions d'oxyde d'azote (NOx) en ville tout en assurant le meilleur équilibre NOx-CO2 sur route", indique le constructeur et ajoute qu'il "respecte les réglementations dans tous les pays où il opère".
Si certains semblent découvrir cet état de fait, les automobilistes, quelle que soit la marque, savent depuis bien longtemps que les chiffres annoncés n’ont de réalité… que la théorie. Pire, l’optimisation des moteurs pour passer ces normes peut parfois provoquer des effets contre productifs en utilisation réelle.
Dans cette histoire, PSA risque une amende de 5 milliards d’euros.
Mai 2018: Au tour de Mercedes
En mai 2018, Mercedes est également incriminé, notamment avec le Vito, selon l’agence fédérale de l’automobile KBA ainsi que la Class C équipée du moteur Renault 1.6 dCi.