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La fusion Renault-Nissan n'est pas d'actualité

Suite à la montée de l'Etat dans le capital de Renault (de 15 à 19,7%) au printemps dernier, et surtout suite à l'augmentation de ses droits de vote, l'avenir de l'Alliance Renault-Nissan paraît quelque peu troublé ces derniers temps.
La fusion Renault-Nissan n'est pas d'actualité
Par le 09/11/2015

En effet, depuis le printemps dernier, C.Ghosn ne cesse de répéter que l'action que mène l'Etat déstabilise l'équilibre actuel de l'Alliance, avec Renault qui possède plus de 40% des parts de Nissan depuis plus de 15 ans, tandis que ce dernier ne dispose que de 15% du constructeur français, sans aucun droit de vote.

Nissan est certes quasiment deux fois plus important que Renault en terme de chiffre d’affaire ou de volumes de ventes, mais ce serait oublier dans quelle situation était Nissan avant l’arrivée de Renault qui a, on peut le dire sauvé le second constructeur automobile japonais.

Cette Alliance automobile conclue il y a plus de 13 ans était jusque là très bien acceptée et ne semblait pas poser de problème. Mais avec le renforcement du rôle de l'Etat, qui n'est autre qu'un "simple" actionnaire (largement majoritaire cependant), le constructeur nippon parait avoir quelques craintes, tout comme le gouvernement japonais.

De nombreuses rumeurs circulent autour de l’alliance Renault-Nissan

Depuis, de nombreuses rumeurs fleurissent un peu partout dans la presse. La première d'entre elles est bien sur la volonté de Nissan et de C.Ghosn, que le constructeur japonais dispose désormais d'un droit de vote afin de contrer le pouvoir supplémentaire nouvellement acquis de l'Etat français.

La seconde rumeur serait la réactivation d'un projet secret consistant en une fusion -pourtant écartée à l'époque- préférant "une patiente construction interne. Imposer une fusion de l’extérieur est voué à l’échec", selon un administrateur proche du dossier.

Selon le media LeMonde.fr, le ministre de l’économie Emmanuel Macron aurait demandé à C.Ghosn de travailler sur le sujet. Cette solution permettrait à l'Etat d'être toujours à la tête d'un groupe puissant sans en perdre le contrôle. Le JDD annonce d'ailleurs que ce projet élaboré en secret avec la banque Goldman Sachs, date de 2013, sans suite pour moment.

Manuel Valls et Emmanuel Macron sur deux lignes différentes

Dans le journal Les Echos du 30 octobre dernier, Emmanuel Macron s'annonçait ouvert à ce sujet en déclarant être "prêt à avoir une discussion ouverte sur l’alliance. Mais il serait contre-productif d’aborder le sujet par la préservation des équilibres passés, comme cela est affiché aujourd’hui. Notre vision stratégique, pleinement partagée avec Carlos Ghosn, est d’aller vers plus d’intégration entre les deux entités. Il faut définir les modalités de ce rapprochement, et cela reste à écrire. C’est une question industrielle et stratégique, la question actionnariale viendra le moment venu."

Invité du "Grand Rendez-Vous Europe 1-i>Télé-Le Monde", le Premier ministre, Manuel Valls a de son côté déclaré vouloir "conserver l'alliance" entre Renault et Nissan, en rejetant toute idée de fusion… Visiblement, la vision à la tête de l’état n’est pas encore claire...

Quoiqu'il en soit, l'Alliance continue d'étudier les solutions possibles pour elle. Ainsi, un conseil d'administration extraordinaire a de nouveau été réuni vendredi 6 novembre dernier. Malgré tout, les 19 membres de cette instance n'ont pas encore réussi à trouver un accord, même s'il a été décidé de poursuivre les discussions afin de trouver "une solution préservant l’intérêt social de Renault et renforcer l’alliance" selon le communiqué officiel de vendredi soir.


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