Rachat de GM: Renault en pôle
La question est posée, la réponse sera donnée aujourd’hui, à l’issue du conseil d’administration devant statuer sur le bien-fondé d’une prise de bénéfice de Renault dans General Motors, alias GM.
Le géant américain GM, leader des constructeurs automobiles, est en crise depuis 5 ans. Ses pertes sont évaluées à $10 milliards pour l’exercice 2005. GM est ni plus ni moins victime de sa politique sociale – non les USA ne sont pas un monstre à sang froid comme le présente trop souvent l’hexagone ! – et croule aujourd’hui sous les dettes des pensions de retraite et sécurités sociales qu’elle garantit à chacun de ses employés.
Kirk Kerkorian, un Arménien d’origine et Californien de naissance, actionnaire principal de General Motors, a lancé l’idée : Renault et son président Carlos Ghosn sont les mieux placés pour redresser le colosse au pied d’argile. GM c’est Opel, Saab, Chrysler, Pontiac, Chevrolet et 9 millions de voitures produites par an, à opposer aux 2 millions de Renault. GM c’est aussi un plan de restructuration massif pour sauver l’entreprise : 30.000 suppressions d’emploi.
Carlos Ghosn a non seulement sauvé Nissan de la faillite en reprenant les rênes de l’entreprise à la fin du siècle dernier, mais a aussi permis à l’action de bondir de 70%. Celle de GM a, dans le même temps, chuté de 50%.
Renault doit décider aujourd’hui si elle devient actionnaire de GM à hauteur de 10 à 20%. En matière d’économie d’échelle, Renault n’a nul besoin de GM, mais si Carlos Ghosn parvenait à redresser General Motors, Renault deviendrait tout simplement… le premier constructeur mondial, devant Toyota !