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Renault et Geely feront désormais route commune au Brésil

Ce n’était plus un secret depuis quelque temps déjà, mais l’officialisation était encore attendue, c’est désormais chose faite. Renault et Geely ont officiellement un partenariat stratégique en Amérique du Sud et plus particulièrement au Brésil.
Renault et Geely feront désormais route commune au Brésil
Par le 17/02/2025

Alors que les distances avec Nissan se creusent malgré l’échec des négociations avec Honda, mois après mois, Renault et le constructeur Geely se rapprochent. 

Ainsi, après avoir fait entrer le constructeur chinois propriétaire de Volvo dans Horse à hauteur de 40%, puis revendu une part importante de la filiale Renault Korea Motors, Geely va dorénavant avoir accès à l’usine Renault Ayrton Senna située au Brésil à São José dos Pinhais et Curitiba.

Renault a en effet annoncé il y a quelques minutes que “Renault Do Brasil allait accueillir Geely Holding” en tant que nouveau partenaire comme c'était attendu.

Curitiba
L'usine de Curitiba

Quels intérêts pour Geely ?

Pour Geely, ce partenariat permet au constructeur chinois de s’introduire au Brésil et au marché sud américain en profitant des infrastructures de Renault, bien implanté localement. La marque compte y produire et commercialiser des véhicules à zéro émission et à faibles émissions, autrement dit des voitures électriques et hybrides qui seront vendus par le réseau du constructeur français en complément de sa propre gamme de véhicules.

Quels intérêts pour Renault ?

Si ce partenariat parait logique pour Geely, en revanche pour Renault, beaucoup trouvent que le français fait entrer une fois de plus le loup dans la bergerie, d’autant plus que le Brésil est tout de même son 6ème marché mondial, juste derrière l’Allemagne, mais devant le Royaume-Uni.

En 2024, le constructeur y a en effet immatriculé 139 214 unités, soit une part de marché de 5,6%. La marque y commercialise notamment le Kardian, la Kwid, le Duster 2, le Duster Oroch (version pick up du Duster), ainsi que la Mégane E-TECH et la Spring qui prend l’appellation Kwid E-Tech en attendant probablement le futur Bigster. Quant à la Sandero qui disposait même d'une version RS, elle a disparu du catalogue depuis quelques mois.

Renault y produit également ses utilitaires Kangoo (dont la version électrique), ainsi que le Master en de nombreuses déclinaisons (châssis, fourgon, vitré, minibus).

Pour autant, cet accord va permettre à Renault de maximiser les capacités de production du complexe Ayrton Senna, mais aussi de proposer une gamme différente de la sienne au sein de son réseau de distribution, avec au passage des royalties.

Malgré tout, on peut se poser quelques questions. Car le constructeur français dispose déjà de modèles électriques et hybrides en Europe. Le constructeur a cependant peut-être jugé que ses modèles étaient trop couteux pour le Brésil, au contraire des modèles chinois.

Les deux partenaires ne précisent cependant pas quelles sont les conditions, ni si un échange ou achat capitalistique a été effectué dans le cadre de ce partenariat. Quoi qu'il en soit, ce rapprochement prouve une fois encore que les constructeurs chinois ne font plus peur, mais que Renault compte bien profiter de leur expertise et de leurs avantages. Une politique parfaitement assumée par Luca de Meo, CEO de Renault Group, qui l’a confirmé lors de l’audition à l’Assemblée nationale il y a quelques jours.


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