Accueil >  Groupe  >  Le groupe Renault  > 

Geely en approche pour investir dans la filiale brésilienne de Renault

Le constructeur chinois Geely pourrait investir dans la filiale brésilienne de Renault afin de s’ouvrir les portes du marché sud américain. Un choix évident pour Geely, mais qu’en est-il pour Renault ?
Geely en approche pour investir dans la filiale brésilienne de Renault
Par le 31/01/2025

Autrefois lié à Nissan, Renault qui se disait inquiet de la montée des constructeurs chinois a, depuis quelques années, été contraint de retourner sa veste. Nissan a décidé de s'éloigner de Renault mais face à une situation inquiétante, le constructeur nippon est contraint d'aller se jeter dans les bras son "ennemi de toujours" comme le dit Carlos Ghosn. Un rapprochement qui devrait aller jusqu’à une probable fusion avec Honda comme annoncée fin décembre. De son côté, notre constructeur français a fait le choix du constructeur chinois Geely avec qui les relations semblent au beau fixe.

Le géant chinois, qui est également actionnaire à 50% de Smart, qui possède les marques Volvo, Polestar, et Lotus, et qui dispose aussi 10% de Daimler, est désormais actionnaire à parts égales avec Renault de Horse, la filiale de notre constructeur français qui produit notamment les moteurs thermiques et hybrides. Renault s’appuie par ailleurs sur lui pour la future Twingo électrique qui arrivera sur le marché en 2026.

En Corée, sur un marché où Renault a toujours eu les pires difficultés malgré le rachat dans les années 2000 de Samsung Motors, le constructeur au losange lui a revendu 34% de ses parts, permettant de proposer un Grand Koleos basé sur un modèle chinois. Visiblement, la recette fonctionne :  ce nouveau modèle fait un très bon démarrage commercial.

Geely bientôt en Amérique du Sud grâce à Renault ?

Cela ne s’arrêterait pas là puisque selon le journal Les Échos, la marque chinoise pourrait aussi arriver en Amérique du Sud grâce à son partenaire français, un marché clé où Renault est bien implanté avec particulièrement le Kardian et divers modèles issus de Dacia comme le futur Bigster. Pour le moment, aucune information n’émane des deux groupes.

Si Geely semble avoir tout à y gagner, en revanche, qu’en est-il pour Renault ? Au-delà de l’aspect purement financier, quel serait l’intérêt pour Renault, de faire, comme certains le disent, entrer le loup dans la bergerie ?

Dans les faits, le loup est déjà entré depuis que Renault lui a cédé 45% de Horse, avec les usines qui vont avec. Désormais, quand on achète une Clio 5, c’est quasiment comme si on achetait 45% à Renault et 45% à Geely (les 10% restants revenant au pétrolier saoudien Aramco). Après avoir passé une (très grosse) tête dans la bergerie, Geely entrerait en réalité dorénavant dans la maison.

Nissan en maitre du jeu ?

Nissan qui dispose de 15% de Renault, pourrait également être l’une des clés. À l’instar de Renault qui peut faire vaciller ou tout au moins compliquer la fusion entre Nissan et Honda grâce à ses 36% du capital lui appartenant qu'il cherche à revendre au meilleur prix, Nissan pourrait aussi vouloir se débarrasser des parts qu’il possède dans Renault qui s'élèvent à 15%. Dès lors, pourrait-on imaginer que Geely devienne actionnaire de Renault comme il l’est déjà de Daimler / Mercedes ?

L’État Français, qui est actionnaire majoritaire, aura probablement son mot à dire. Mais jusqu’à présent, ses décisions ont surtout mené Nissan à reprendre sa liberté…


Version Desktop - --12508-planeterenault-amp0-device-1774995818