Hyvia, Fusion Nissan-Honda, moins de congés et Fonderie de Bretagne
C’est probablement la fin de l’aventure pour Hyvia
Nous en avions parlé début décembre, Hyvia, la société créée par Renault et l’entreprise américaine Plug pour produire et commercialiser des véhicules hydrogènes comme le Master, est en grandes difficultés. En cessation de paiement, au début du mois, Hyvia a officiellement annoncé son placement en redressement judiciaire.
Devant les difficultés à commercialiser des véhicules à hydrogène, la faute à un réseau inexistant et un prix totalement prohibitif, Hyvia n’est qu’une victime de plus de l’hydrogène, cette technologie dont on vante souvent les bienfaits.
Désormais, Hyvia, va s’atteler à trouver une solution pour aller chercher des financements. Une situation qui prouve que ni Plug, ni Renault ont souhaité poursuivre leurs investissements. Si aucune solution n’est trouvée, d'ici à quelques mois, la société sera tout simplement liquidée.
Honda et Nissan entrent officiellement en négociation pour une fusion
Comme prévu, Honda et Nissan-Mitsubishi ont entamé leurs négociations pour créer un nouveau géant automobile qui se placerait derrière Toyota et Volkswagen, mais devant Stellantis. Renault, ancien allié de Nissan qui ne dispose dorénavant plus que de 15% des droits de vote, aura bien sûr son mot à dire, mais son poids ne sera que très faible face aux 85% des autres actionnaires.
Une telle fusion signerait la fin de ce qui reste de l’Alliance Renault-Nissan, autrefois perçue comme un modèle dans le monde de l’automobile. Renault redeviendrait bien seul sur son secteur malgré de bons résultats financiers ces derniers mois. En revanche, pour Nissan et Honda, une telle fusion peut surprendre. Certes, les deux marques vont pouvoir mutualiser leurs investissements, mais leur manque de complémentarité interroge, puisque qu’elles sont toutes les deux sur les mêmes marchés. Enfin, du côté de l’emploi, il faut s’attendre à une grosse saignée, principalement au Japon et aux États-Unis.
Cela ne devrait cependant pas remettre en question la production de la future Nissan Micra basée sur la R5 ou la future minicitadine issue de la future Twingo.
Fin de la fonderie de Bretagne
La transition énergétique vers le tout électrique fait une nouvelle victime. En cette fin d’année, la Fonderie de Bretagne à Caudan dans le Morbihan a également fait la une de l’actualité.
Mise en vente par Renault il y a deux ans, la fonderie devait diversifier ses activités. Malgré tout, Renault restait quasiment son unique client puisqu’il représente encore 95% de sa production en 2024 selon franceinfo. Seulement, avec la montée des véhicules électriques prévues pour les années à venir, le groupe dirigé par Luca de Meo a refusé de s’engager davantage après avoir malgré tout apporté selon ses dires 35 millions d’euros, comme prévu dans l’accord initial.
Les négociations qui avaient lieu avec un fond Allemand n’ont pas abouti à un accord, faute de visibilité sur les commandes. Ce sont 350 salariés qui risquent de se retrouver au chômage.
Moins de congés pour les cadres chez Renault
Pour améliorer sa compétitivité, Renault a annoncé avec signé un accord sur le temps de travail de ses cadres, en supprimant trois jours de congés par an, mais aussi une limitation du télétravail. Dans le même temps, les journées travaillées le samedi seront rémunérées au lieu de permettre une journée de récupération.
Quant à l’accord du télétravail, il permettait jusqu’alors trois jours par semaine en plus de 35 jours supplémentaires par an, à placer au choix des salariés. Désormais, le télétravail sera limité à trois jours par semaine, avec la possibilité de le suspendre pendant maximum trois semaines à la discrétion du constructeur.
En échange, Renault a mis dans la balance une meilleure couverture santé des salariés et des mesures d’accompagnement de fin de carrière.
L’accord a été signé par deux syndicats, la CFE-CGC ainsi que la CFDT. De son côté, la CGT a refusé de signer.