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Une fusion à venir entre Stellantis et Renault ?

Ces derniers jours une rumeur relative à une potentielle fusion entre Renault et Stellantis (Peugeot, Citroën, Opel, Fiat, Alfa-Romeo) a pris de l’ampleur. Pourtant, elle est totalement infondée et repose sur une simple petite phrase.
Par le 06/02/2024

Mais d’où vient cette rumeur plutôt loufoque ? Pour le savoir, il faut regarder du côté du patron de Stellantis, Carlos Tavares, qui a, comme souvent, jeté quelques petites phrases bien placées lors d’une interview à l’agence de presse Bloomberg.

Du fait de sa longue carrière chez Renault, et de son poste de n°2 après le départ de Patrick Pélata qui a été sacrifié dans l’affaire des faux espions, on connaît bien Carlos Tavares, ses opinions tranchées et son pragmatisme.

L’homme fort de Stellantis était notamment contre les véhicules hybrides, jugeant que deux moteurs dans une même voiture était une ineptie économique. On le connaît également pour son engagement contre le passage aux voitures 100% électriques en Europe d’ici 2035 qui sera destructeur selon lui face à l’arrivée massive des constructeurs chinois qui cassent les prix comme MG par exemple qui peut se passe de la prime écologique en faisant une remise de 7 000 € depuis début janvier, et ce, sur un prix déjà très bas.

Une rumeur basée sur une seule petit phrase de Carlos Tavares

Et c’est justement sur une question anodine que cette rumeur a enflé. Se montrant prêt à continuer une consolidation avec un autre constructeur, alors que son groupe Stellantis issu de la fusion entre Fiat (Fiat, Alfa-Romeo, Jeep, Lancia,...) et PSA (Peugeot, DS, Citroën et Opel) en 2021 comporte déjà 14 marques, il n’en fallait pas plus pour que certains fassent un raccourcis et imaginent une fusion avec l’un des autres gros constructeur.

La rumeur parle ainsi d’une potentielle fusion avec Renault, affaibli depuis la” fin” de l’Alliance avec Nissan (telle que nous l’avions connue depuis plus de 20 ans) ou encore avec le géant américain Ford, voire, un autre américain, Général Motors.

Une fusion avec Renault, Ford ou General Motors parait impossible

Basée sur rien, cette rumeur était destinée à faire vendre du papier et à faire les affaires des boursicoteurs. Car grâce à elle et à cette spéculation médiatique, le cours des actions a grimpé. Chez Renault, l'action a pris 4% à l’ouverture hier.

Pourtant, une telle fusion paraît hautement improbable. D’une part, il faudrait que Renault soit intéressé par se faire avaler tout cru, ce qui est loin d’être certain, mais surtout, cela donnerait à ce nouvel ensemble une part de marché bien au-delà  de l’entendable. Car en Europe, comme aux États-Unis, des lois permettent d’éviter qu’un groupe domine trop le marché, afin qu’une concurrence saine puisse s’appliquer.

C’est ce qui explique d’ailleurs que dans les années 2000, lors de la fusion entre Renault Trucks et Volvo Trucks, Renault avait dû se séparer de sa division autobus, Irisbus, qu’il détenait à parts égales avec Iveco (groupe Fiat). Cette même loi avait empêché il y a quelques années la fusion entre le français Alstom et l’allemand Siemens, laissant ainsi tomber le géant français dans les mains de l’américain General Electric. En cas de tentative de fusion, l’Europe mettrait forcément son veto tuant dans l'œuf tout potentiel projet.

Évidemment, un rachat de Ford ou General Motors poserait encore plus de problèmes. Car si Renault semble plus accessible financièrement, en revanche, Ford et General Motors pèsent un tel poids que Stellantis parait bien léger. Et là encore, les lois antitrust des USA bloqueraient probablement l'affaire.

Carlos Tavares joue plutôt le lanceur d’alerte face à l’arrivée massive des constructeurs chinois. Il cherche à alerter les pouvoirs européens en expliquant qu’il prévoit une disparition de certains constructeurs ou à une nouvelle concentration pour survivre si l'on continue sur cette voie.

Une position qui n'est pourtant pas nouvelle, mais la décision de Renault de reporter l'introduction en bourse d'Ampere a affaibli dans l'esprit de certains le constructeur français, en en faisant ainsi une proie facile pour des constructeurs qui chercheraient à se regrouper.

Pourtant, Renault a chercher à rassurer en indiquant que le constructeur grâce à ses bons résultats pouvait se permettre d'autofinancer sa nouvelle filiale qui va notamment produire les nouveautés électriques comme le nouveau Master E-TECH ou encore la future R5 qui sera dévoilée à la fin du mois.

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