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Que reproche t-on à Rachida Dati dans ses liens avec Renault ?

Nommée dans le gouvernement Attal, Rachida Dati, nouvelle ministre de la culture, est également empêtrée dans une affaire dans laquelle elle aurait reçu de l’argent de la part de Renault.
Par le 15/01/2024

C’est la grosse prise d’E.Macron. Après la nomination plutôt inattendue de G.Attal au poste de Premier Ministre à l’âge de 34 ans, faisant de lui le plus jeune à ce poste, le nom de la nouvelle ministre de la culture a également fait réagir.

Des charges lourdes pèsent contre R.Dati suite à une rémunération reçue par Renault et Nissan

Pourtant, Rachida Dati, ex ministre de la justice dans le gouvernement Fillon sous la présidence de Nicolas Sarkozy, est mise en examen depuis 2021 pour “corruption passive”,  “trafic d’influence passif” ou encore “recel d’abus de pouvoir” et “recel d’abus de confiance”.

Des charges lourdes donc, qui concernent une rémunération qu’elle aurait reçue de la part de Renault, ou plus précisément d’une filiale de Renault il y a plus de 10 ans.

En effet, entre 2010 et 2012, la nouvelle ministre aurait reçu près de 900 000 euros hors taxes par Renault-Nissan BV (RNBV), une filiale de deux constructeurs alliés aujourd’hui démantelée alors qu’elle était à cette même époque député européenne et membre suppléante de la commission de l’industrie, et de la recherche et de l’énergie.

Les doutes portent donc sur les missions de l’ancienne ministre de la justice. Était-ce une vraie mission, ou un poste fictif visant à exercer une activité de lobbying sachant que cette dernière est interdite au parlement européen dans le but d’éviter tout conflit d’intérêt.

Une plainte en 2019, des investigations terminées, un procès (ou pas) à venir

Si certains parlent de l’affaire Ghosn, on en est donc loin, même si une enquête a prouvé que RNBV avait un fonctionnement opaque, et que c’est suite à cette affaire que des soupçons sur R.Dati ont émergé, menant donc à cette mise en examen en 2021.

Car cette affaire fait suite à une plainte en 2019 d’une actionnaire de Renault qui avait des soupçons sur l’usage inconsidéré des fonds de Renault par Carlos Ghosn selon franceinfo et l’AFP. Selon la défense qui ne nie pas avoir reçu cette somme par l’ancienne filiale de Renault et Nissan, les activités de Rachida Dati se limitaient à des conseils en tant qu’avocate auprès de l’ancien PDG Carlos Ghosn et non à du lobbying.

L’intéressée, par la voix de ses avocats affirme ainsi que tout a toujours été officiel et déclaré, et qu’elle aurait apporté toutes les preuves de son travail pour Renault et Nissan.

Rappelons tout de même que si les charges sont lourdes, en revanche, une mise en examen ne signifie pas une culpabilité. Jusqu’à preuve du contraire, elle est donc innocente des faits qui lui sont reprochés.

Une chose est sûre, l’affaire pourrait rapidement avancer puisque toujours selon France Info, les investigations sont terminées. Une décision devrait être prochainement rendue publique quant à la tenue ou non d’un procès.

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