Renault veut faire des économies en réduisant ses coûts industriels
Renault veut faire des économies. Pour la marque au losange, celles-ci passent par une réduction plus qu’importante de ses coûts industriels entre 2022 et 2027. Cette diminution ne va pas se faire toute seule, évidemment. En effet, c’est grâce au plan de transformation de ses usines que le constructeur français va réussir à dépenser beaucoup moins d’argent qu'il ne le faisait auparavant. La solution est simple : s’appuyer sur le digital mais aussi sur son hub turc de Bursa qui s’occupe des voitures hybrides. Sur la période donnée, Renault explique dans un communiqué vouloir viser une réduction des coûts industriels par voiture de 30% sur les véhicules thermiques et de 50% sur les modèles électriques.
Optimiser son dispositif industriel
Ce plan stratégique a été lancé dès 2021. Pour qu'il fonctionne réellement, Renault a mis toutes les chances de son côté en engageant une simplification en profondeur de sa gamme. Il a aussi fallu optimiser son dispositif industriel. C’est exactement ce que la marque au losange a essayé de faire en arrêtant, par exemple, l’activité d’assemblage des voitures neuves à l’usine de Flins dans les Yvelines. Alors que certaines marques, presque exclusivement Tesla pour dire la vérité, ont fait pression sur le marché automobile en baissant drastiquement les prix de leurs voitures, obligeant ainsi une grande majorité de ses concurrents à faire de même, Renault s’est toujours positionné différemment, et ce malgré l’arrivée en parallèle des marques chinoises qui proposent des modèles à des tarifs excessivement bas. Le losange a toujours assuré préférer une diminution des coûts aux baisses des prix.
Quatre nouveaux modèles d’ici 2027 à Bursa
L’objectif de Renault est également de fabriquer quatre nouveaux modèles d'ici 2027 sur son site turc de Bursa. Raison pour laquelle la communication du losange a utilisé cette phrase dans le communiqué : « Autre élément clé de la compétitivité d'un système industriel : son agilité et sa flexibilité ». La marque au losange et son partenaire turc Oyak vont investir 400 millions d’euros dans cette usine. Celle-ci pourra ainsi accueillir la production de quatre nouveaux modèles en son sein. Parmi eux, trois SUV dont, pour la première fois en Turquie, le Dacia Duster qui fait partie du groupe, rappelons-le. Il sera vendu sous le logo losange sur place. Le Duster actuel que nous connaissons continuera d’être produit à Pitesti en Roumanie lorsqu’il est logoté Dacia.
Le site de Bursa a beaucoup d’importance dans ce plan stratégique qui vise à baisser les coûts industriels. Détenu à 51 % par Renault et à 49 % par Oyak, l’usine affiche à l’heure actuelle une capacité de 390 000 véhicules par an pour un total de 6 300 personnes. Il est devenu le premier site de production de la voiture la plus vendue en Europe : la Clio. Le site est désormais dans le périmètre de la nouvelle filiale de Renault dédiée aux motorisations thermiques : Horse. L’objectif de Bursa est également d’élargir son empreinte à l'export au-delà de l’Europe uniquement, en visant tous les marchés situés autour de la Turquie.