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Renault veut créer un pôle IA au sein d’Ampère

La marque au losange veut commencer à miser sur l’intelligence artificielle. Luc Julia, le directeur scientifique de Renault s’est confié à nos confrères de l’Usine Nouvelle sur la question. Une branche IA au sein d’Ampère va être créée.
Renault veut créer un pôle IA au sein d’Ampère
Par le 13/09/2023

L’intelligence artificielle prend de plus en plus d’importance dans norme société. Avec la naissance de sites internet qui révolutionnent absolument tout la manière de fonctionner de chacun, comme Chat GPT par exemple qui sert à de nombreux professionnels quel que soit leur corps de métier. L’IA fait aujourd’hui partie intégrante de notre vie, qu’on le veuille ou non. Raison pour laquelle des marques, notamment au niveau du secteur automobile, commencent à s’y intéresser de plus en plus. C’est le cas par exemple de Renault. Luc Julia, le directeur scientifique de Renault s’est confié à nos confrères de l’Usine Nouvelle autour des projets de la marque au losange sur justement l’intelligence artificielle.

La création d’une entité dédié à l’IA

La filiale électrique de Renault fait énormément parler d’elle depuis quelques semaines. Entre sa valorisation en bourse qui approche, combinée aux attentes de Renault sur la question, en passant par la nomination d’un directeur général en la personne de Luca de Meo, l’actualité et plus que fournie. « Ampère va aussi être le fer de lance de l’innovation du groupe et nous avons décidé en avril dernier de créer au sein d’Ampère un pôle dédié à l’IA qui va travailler sur les usages de l’IA, au sein d’Ampère mais aussi de tout le groupe. Je vais piloter ce pôle en tant que Chief AI Officer d’Ampère, en plus de ma casquette de Chief Scientist de Renault » ajoute Luc Julia.

Un secteur qui va évidemment créer de l’emploi, même si le directeur scientifique de Renault n’a « aucune idée du nombre de personnes » que cela va concerner, tout simplement puisque un nombre précis ne « l’intéresse pas ». « Nous irons chercher dans le groupe les talents dont nous aurons besoin quand nous en aurons besoin » explique-t-il. Un recrutement qui a d’ailleurs déjà commencé, « en mai et en juin, nous avons formé des petites équipes dans tous les domaines pour imaginer les usages possibles des technologies d’IA. Il s’agit de définir ce qu’on peut faire, ce qu’on ne peut pas faire et ce qu’on ne veut pas faire ».

Une voiture de plus en plus autonome

Attention, ce n’est pas parce qu’un pôle va être dédié à l’intelligence artificielle que Renault n’en a jamais utilisé. Elle est « largement utilisée en conception pour enrichir et améliorer les simulations, comme avec les jumeaux numériques jusqu’au metaverse industriel. L’IA est aussi présente dans les usines, notamment pour les robots. Ils étaient chacun dans leur silo, concentrés sur leur tâche, maintenant, ils sont connectés et l’IA permet d’orchestrer leur travail, c’est intéressant » souligne Luc Julia. Il est aussi important de rappeler que « Renault collecte systématiquement les data dans ses usines depuis 2018 et cela a permis de déployer de la maintenance préventive des machines, avec des IA à moteurs de règles, de type système-expert, mais aussi de la maintenance prédictive grâce à de l’IA statistique. En dehors des usines, l’IA a vocation à diffuser aussi dans les fonctions support. On peut utiliser l’IA partout ! ».

Luc Julia a créée RenoLuc Julia est aussi le créateur de Reno

Ce pôle va quand même permettre bon nombre d’améliorations de toute évidence, notamment au niveau des voitures dans leur globalité, que de soit à l’intérieur comme à l’extérieur. « Il va y avoir de plus en plus de temps pendant lequel je vais faire autre chose que conduire, comme me distraire ou travailler, et l’IA va notamment permettre de me fournir l’environnement adéquat ». Le véhicule ne sera pas totalement autonome même s’il va gagner petit-à-petit en autonomie, nous met en garde Luc Julia.


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