Renault prépare des hybrides de deuxième génération 1,8 E-Tech
Renault lançait sa toute nouvelle technologue hybride en juin 2020, la première en grande série de son histoire. Les ingénieurs, après leur travail terminé sur cette trouvaille se sont alors directement fixé un objectif, partir de cette nouvelle technologie et l’améliorer. Raison pour laquelle, après la création du système « Small » 1,6 E-Tech, c'est ensuite le système « Medium » 1,2 E-Tech qui a vu le jour en 2022 sur le Renault Austral. La marque au losange a ensuite planché sur une troisième version de cette motorisation.
Le moteur hybride Renault 1.6 E-TECH
Le partenariat avec Whylot porte ses fruits
Le développement d’une nouvelle version de cette technologie hybride a donc commencé il y a deux ans. Les prémices du 1,8 E-Tech sont d'abord nés en interne pour que le constructeur français dépose plus de vingt brevets quelque temps après, à l’automne 2022 précisément. Une performance que le losange n’a pas réussi seul, mais avec une start-up basée dans le Lot et née en 2011 : Whylot. Celle-ci a développé un moteur électrique presque unique qui repose sur la technologie dite du flux axial que Renault a présenté lors de son grand metaverse. Seule une autre entreprise britannique, Yasa, propose la même technologie à Ferrari. Mercedes-AMG en profitera également dans le futur puisque la marque automobile a racheté l’entreprise anglaise. Le cas Renault est différent, le constructeur français n'a pas racheté la start-up même s'il est vrai qu'il détient tout de même 21 % du capital de Whylot.
Renault devrait payer des royalties jusqu'en 2045
Le fondateur de Whylot, Romain Ravaud, a d’abord étudié quelque temps cette technologie en interne avant de signer en 2017 un accord de co-innovation avec le groupe Renault. La start-up s’est alors vue donné le rôle de concevoir le moteur et les prototypes pour passer à la série. Le constructeur doit lui étudier les procédés industriels dans le but de les fabriquer à un grand nombres d’exemplaires. Un partenariat qui ne va évidemment pas que dans un sens. La marque au losange possédant les brevets de cette technologie, en échange, elle aura obligation de payer des royalties sur chacun des moteurs, et ce jusqu'en 2045.
C’est en partie sa forme qui a beaucoup intéressé les ingénieurs de Renault. Elle est en effet identique à celle du moteur électrique principal du 1.6 E-Tech que fourni Nissan. Dès la fin d’année 2025, la machine que produit Whylot va être associée à la boîte à crabots originale, mais aussi au bloc 1,8 (HR18).Il faut rappeler que cette alliage se fera sans le moindre embrayage. Pour ce qui est du bloc thermique, c'est une évolution du 1,6 (HR16). Celui-ci a eu le droit à une augmentation de sa cylindrée qui va lui permettre de compenser la perte de puissance liée à l’utilisation du cycle Atkinson. Il est d'ailleurs plus que favorable à la réduction de consommation. C'est d'autant plus une innovation puisque, lors du meilleur rendement du moteur à flux axial possible, l'autonomie du véhicule sera supérieure à une voiture 100 % électrique. C'est encore plus impressionnant quand on sait qu'il n'y a même pas besoin d'installer une plus grosse batterie.
Pour terminer avec ce nouveau moteur, il faut dire qu'il a des caractéristiques très intéressantes. Si on le confronte à un moteur à flux radial à aimants permanents, le 1,8 E-Tech est alors plus léger de 30 à 40 %. Sa consommation d'énergie est aussi plus minime, on parle d'une diminution de 20 à 30 %. Enfin, pour ce qui est de son encombrement, celui-ci se retrouve réduit de 50 %. Le moteur produit par Whylot a une forme de galette. Il requiert moins de terres rares pour la fabrication de ses aimants permanents parce qu'il « chauffe moins » d’après les propos de Romain Ravaud recueillis par nos confrères de L'argus.
Le 1,8 E-Tech va être inauguré dans sa version full hybrid sur le Bigster et sur la Clio 6 d'ici 3 ans avant d'arriver sur d'autres modèles comme le remplaçant des Captur et Mitsubishi ASX, voire même chez des concurrents dans le cadre de la co-entreprise avec Geely alors même que leur partenariat vise le thermique. Il faut aussi noter que ce nouveau moteur sera bénéfique pour Dacia dans sa chasse aux marques plus haut de gamme.