Ce sera du 50 - 50 entre Renault et Geely pour leur co-entreprise
C’est enfin signé ! Après plusieurs semaines, voire plusieurs de mois d’attendues, de rumeurs et de nouvelles marques qui s’immiscent dans le projet, Renault et Geely se sont finalement mis d’accord. Ils ont confirmé le 11 juillet qu’ils souhaitaient créer à parité un équipementier de premier plan d'ici la fin de l'année 2023. Cette nouvelle entité emploiera 19 000 personnes et a pour objectif de réaliser un chiffre d'affaires égal à 15 milliards d’euros. Son siège et l'équipe de direction seront vraisemblablement établis au Royaume-Uni.
La co-entreprise est d’ores et déjà valorisée, alors même que l’accord vient d’être signé par les deux titulaires du capital. Sa valeur cible au closing est ainsi de 7 milliards d'euros sur la base des contributions des deux partenaires publiées par Geely. Celle-ci sera dirigée par Renault et le groupe chinois conjointement évidemment, avec un conseil d'administration qui sera composé à parts égales de représentants de chacun des constructeurs automobile. L'ambition est claire : l'entreprise doit contribuer grandement à l'augmentation du chiffre d'affaire de Renault.
Deux centres opérationnels ont été pour le moment annoncés. Pour Horse, la nouvelle entité de Renault Group dédiée aux motorisations, ce sera à Madrid en Espagne. Pour Geely, ce sera à Hangzhou Bay en Chine. Cette co-entreprise va s’appuyer sur un réseau de 17 usines mécaniques de moteurs et transmissions et 5 centres de R&D dans le monde. Elle ambitionne aussi une production de 5 millions de transmissions et moteurs à combustion interne, hybrides et hybrides rechargeables chaque années.
Bien que cette nouvelle société soit détenue à 50 - 50 par Renault et Geely, le groupe énergétique, Armaco, envisage toujours un investissement dans cette entité. C’est en tout cas ce que l’on peut lire dans le communiqué publié. L’apport de capital que le géant pétrolier offrirait viserait, en partie, à financer la recherche dans les carburants synthétiques ainsi que les nouvelles motorisations hydrogène. Il est prévu que la transaction se finalise lors du second semestre et reste soumise au feu vert des autorités de la concurrence et du contrôle des investissements étrangers.
De nombreux partenariats sont prévus
Renault veut rester dans la course à l’électrification. Et pour l’instant, elle est très bien partie. Le losange a de nombreux projets qui vont dans le sens de cette transition écologique. Sans citer cette nouvelle entreprise, il y a par exemple la multiplication de modèles 100 % électrique dans son catalogue, comme la R5 électrique ou le Scénic E-Tech qui vont venir s’ajouter à l’actuelle Mégane E-Tech. Il est aussi important de préparer le passage à la norme Euro 7 qui, en 2035 (si la date n’est pas décalée) obligera tous les constructeurs automobiles en Europe à ne pas vendre de véhicules thermiques et hybrides neufs. Une situation que le gouvernement a prévu pour laquelle il démarre déjà une transition, notamment avec l'appuie du bonus écologique. Ce genre de voiture ne sera ainsi plus disponible qu’en occasion.
Pour revenir à cette co-entreprise, Renault veut compter sur des partenariats. La stratégie du losange vise à ouvrir le capital de plusieurs de ses activités à des partenaires extérieurs. Mis à part Geely pour le thermique, il est prévu que Nissan, Mitsubishi et Qualcomm investissent dans l’entité électrique du groupe : Ampère. Le constructeur automobile français est encore en pleine phase de création concernant cette nouvelle filiale, qui a pris du retard qui plus est. Il souhaite d'ailleurs le valoriser en bourse à hauteur de 8 à 10 milliards d'euros.