L’alliance Geely - Renault pour Horse est actée
La voiture électrique, c’est l’avenir. Et ça, Renault en a parfaitement conscience. C’est d’ailleurs presque exclusivement sur ce point précis que la stratégie future de la marque au losange se repose. C’est même tout le groupe Renault qui est concernant, du constructeur maire, en passant par Dacia pour le low cost et sans oublier l’aspect sportif avec Alpine. Les projets zéro émission se font de plus en plus nombreux sur les différents catalogues proposés ont composeront très bientôt la véritable colonie vertébrale du groupe Renault qui penche à faire encore mieux au second semestre de cette année que par rapport aux six derniers mois.
Mais le géant automobile français reste encore aujourd’hui plus que dépendant de la technologie thermique. Une situation tout à fait normale. L’électrique est présent sur le marché mais encore en volumes très restreints. En ce qui concerne les marques qui utilisent exclusivement l’électrique pour leurs voitures comme Tesla par exemple, la situation est différente puisque la ligne directrice du constructeur a commencé directement avec le tout électrique. Ce ne sont pas aussi les même volumes de ventes et de production. Raison pour laquelle de très nombreux fabricants automobiles pour ne pas dire la totalité d’entre eux sont en pleine transition du thermique vers l’électrique. Cette technologie représente en effet toujours la part la plus importante des ventes de Renault et doit rester une activité vitale pour les années à venir.
À quoi va servir Horse ?
Pour soutenir la division thermique de la marque qui tend à disparaitre dans les années à venir, Renault a décidé de créer une entité dédiée à cette problématique. Horse est né. Une division qui est destinée à se fondre dans une entité plus grande possédée par Geely à parts égales avec le constructeur français. Horse s’occupera ainsi de la conception de groupes motopropulseurs thermiques, dont les systèmes hybrides, fournis en partie pour Renault et Dacia, mais aussi pour les constructeurs de l’alliance Nissan et Mitsubishi et enfin les marques de Geely à plus long terme. Il n’est pas non plus à exclure que d’autres fabricants automobiles soient également clients de la filiale Horse à l’avenir.
La division a été lancée le 1er juillet dans la plus grande des discrétions. Celle-ci rassemblera dans un premier temps 9 000 collaborateurs du groupe Renault partout dans le monde, puis 19 000 collaborateurs au moment où l'alliance entre Renault Horse et Geely Aurobay sera entérinée officiellement, probablement d'ici la fin de l’année. La co-entreprise générée de ce partenariat possèdera alors 22 sites différents, dont 17 usines et 5 centres de recherches et développement. L’entité vise un chiffre d’affaires de 15 milliards d’euros annuels. Il est aussi à noter qu’Aramco, qui n’a pour le moment signé qu’une lettre d’intention, doit également rejoindre ce projet. Leur rôle sera notamment de travailler sur les carburants synthétiques.
Le thermique représentera 50 % du marché mondial en 2040
La voiture électrique deviendra tôt ou tard dominante en Europe, peut-être même d’ici la fin de la décennie. le groupe Renault estime que plus de 50% des voitures dans le monde en 2040 seront thermiques. La filiale Horse a donc une certaine pressions sur ses épaules. Ce sera d’autant plus compliqué dans un contexte où personne ne sait comment les relations entre Renault, Nissan et Mitsubishi sont amenées à évoluer dans les années à venir, surtout que la technologie thermique sera désormais largement partagée avec Geely. La création de la division Ampère, de son côté réservée aux voitures électrique, aura du retard, bien que Nissan détienne désormais 15 % de son capital. Elle sera cotée en bourse, les ambitions de la direction sont hautes puisqu'ils s'attendent à une valorisation comprise entre 8 et 10 milliards d'euros.