Pourquoi Renault est optimiste pour son avenir ?
Renault est décidément inarrêtable en ce moment, on le voit notamment avec les chiffres impressionnants du premier semestre de cette année . Après le franc succès de l’Austral à sa sortie et les excellentes ventes qui continuent pour l'Arkana, la marque française a déjà décidé de lancer des dérivés de ce modèle ou tout simplement de nouvelles versions, preuve d’une voiture qui fonctionne et surtout qui se vend. La sortie du prochain Espace devrait en être tout autant, sans parler du Rafale, LE nouveau SUV coupé du losange dont absolument tout le monde parle en ce moment, que ce soit au sein de la presse automobile, entre les constructeurs eux même ou tout simplement vous, nos lecteurs assidus. Il ne faut pas non plus oublier les ventes de la Clio qui repartent à la hausse alors même que sa version restylée n’est pas encore disponible à la vente.
Le positionnement produit parfaitement trouvé
Après une dégringolade en 2021 avec des pertes de huit milliards d’euros cette année-là, Renault a finalement réussi à reprendre pied l’année suivante. Le constructeur Français se permet même d’imaginer en prévision une marge opérationnelle comprise entre 7 et 8 % pour cette année. Elle était jusqu’alors supérieure ou égale à 6 % seulement. Le groupe Renault espère être gratifié d’un dépassement des 7 % à partir de la fin du premier trimestre. Les résultats sont attendus le 27 juillet.
La révision à la hausse de cette marge n’est en rien anodine. Elle est attribuée au « succès des nouveaux lancements » des SUV Arkana (qui disparaitra du catalogue dans peu de temps) et Austral, ainsi que de la Mégane électrique. Le losange peut également compter sur sa filiale low cost Dacia qui enregistre d’excellentes performances. La Sandero atteint en effet toujours les podiums européens en terme de ventes. La Spring continue, quant à elle, de séduire les automobilistes qui souhaitent passer à l’électrique, malgré sa baisse de volume au mois de juin 2023.
Évidemment, les chiffres financiers de la très grande majorité des constructeurs automobiles sont actuellement en-dessous de ceux affichés avant la pandémie, et ce malgré un regain de forme depuis quelques mois. Mais « la demande pour les nouveaux produits haut de gamme reste soutenue », souligne Thierry Piéton, directeur financier du groupe, lors d’une conférence de presse. Raison pour laquelle plus de la moitié des personnes qui se sont procuré l’Austral ont opté pour les finitions supérieures « Esprit Alpine », proposées à partir de 39 000 euros, selon Renault.
L’offensive n’est pas terminée
Ce n’est pas pour autant que la Renaulution est terminée, le plus gros reste à prévoir avec de nombreux nouveaux modèles à venir d'ici 2026. Après la nouvelle Clio commercialisée en septembre, pour maintenir cette dynamique, ce sont pas loin de douze modèles que Renault compte lancer en 2024. Au niveau de l’électrique, c’est à la Renault 5 de le démocratiser. Le Rafale, lui, fera image de véhicule phare du losange, sans parler du Scénic E-Tech électrique qui a suscité un réel étonnement lors de son annonce. Le constructeur français vise à faire de lui le véhicule le plus rentable du groupe avec un prix d’environ 50 000 euros. Les filiales s’accélèrent aussi, que ce soit Dacia avec l’arrivée du Bigster et de la troisième génération du Duster ou même Alpine et l’élargissement de son catalogue.
Renault ne cache en aucun cas les objectifs ambitieux pour ses branches comme pour la maison mère. L’objectif à terme est même de s’étendre encore un peu plus à l’international et pourquoi pas détrôner le rival de toujours, Peugeot, qui a pris la tête des ventes en France.