Forte hausse des ventes de Renault en Europe au 1er trimestre 2023
L’année dernière en fin d’année, Renault l’avait annoncé, ses carnets de commande étaient pleins. Les résultats de ce début d’année, et notamment des immatriculations de mars le confirment, les ventes de Renault sont bien en hausse, tout comme son image de marque, malgré la vieille affaire du motorgate.
Cette hausse n’est pas limitée à la France puisqu’avec 354 545 unités (en VP et VU), Renault annonce une hausse de 9% des immatriculations comparé au 1er trimestre 2022. Une hausse qui s’explique bien sûr par la fin (ou presque) de la pénurie sur les semi-conducteurs qui permet au constructeur de prendre des commandes, mais aussi par le renouvellement de sa gamme, qui a commencé sur le segment C avec l’arrivée de l’Arkana il y a deux ans, suivi de l’Austral l’année dernière.
Et cela ne va pas s’arrêter là, puisque Renault a dernièrement présenté puis dévoilé les tarifs de son nouvel Espace tandis qu’outre les Clio et Captur restylés (qui sera également commercialisé par Mitsubishi), la marque au losange présentera bientôt son nouveau Scénic 100% électrique, un modèle qui sera également vendu sous la marque Mitsubishi sans oublier une version longue du Captur prévue prochainement.
Les ventes de véhicules hybrides en forte hausse
Avec le durcissement des normes anti-pollution, les constructeurs s’orientent tous vers des véhicules hybrides. Si l’hybride rechargeable est de plus en plus retiré des catalogues des constructeurs, la faute à un tarif prohibitif, en revanche, le full hybride ou mild-hybride est de plus en plus plébiscité. Renault annonce ainsi que 38% de ses ventes sont soit électriques, soit hybrides auprès des particuliers en Europe, alors que la moyenne du marché est de 34%.
Le Full Hybride, également appelé HEV est particulièrement demandé sur les véhicules du segment C. 60% des ventes de l’Arkana se font en hybride, tandis que pour l’Austral, ce chiffre monte à 67%. La Clio, dont la version restylée sera dévoilée demain, est également bien vendue en version hybride.
Du côté des véhicules électriques, la demande reste plus limitée même si elle est en augmentation malgré la hausse des prix d’électricité. La Zoé est en nette perte de vitesse en attendant la future R5 100% électrique, en revanche, la Mégane E-TECH a déjà été écoulée à 11 000 unités, ce qui en fait le véhicule électrique leader de son segment (en France). Mais la baisse des prix de Tesla notamment sa Model 3 pourrait bien venir lui tailler des croupières si Renault ne réajuste pas le tarif de son électrique.
L’Austral et l’Arkana, fers de lance du segment C
Avec l’arrivée de l’Austral, et la poursuite de la bonne forme de l’Arkana, Renault a réussi à redresser la barre sur le segment C. Un segment important pour la marque, dont l’absence de renouvellement de la Mégane thermique est forcément nuisible quand on voit le succès de la nouvelle Peugeot 308.
Renault ayant préféré passer à la Mégane 100% électrique, les volumes se font essentiellement avec les SUV. Il n’empêche, sur ce segment, les ventes de Renault progressent en Europe de 51% avec un peu plus de 60 000 unités écoulées, dont 18 500 pour l’Arkana et 15 500 pour l’Austral.
Grosse hausse sur le marché des utilitaires
Si Renault se concentre sur le marché plus juteux des particuliers pour ses voitures, le constructeur n’en oublie pas pour autant les professionnels avec sa gamme d’utilitaires composée du Master, du Trafic et du Kangoo. Ces trois modèles sont d’ailleurs en forte hausse, avec respectivement +20%, +43% et +26%. Ainsi, alors que le marché affiche une croissance de 8%, avec 68 486 unités, Renault affiche une hausse de 32% en Europe. A noter qu’un futur utilitaire électrique sera dévoilé d’ici quelques semaines ainsi que, dans le domaine du poids-lourd, des camions électriques.
Forte baisse en Corée, légère hausse des ventes mondiales
Si les ventes mondiales de Renault sont en hausse, en revanche, du côté de la filiale coréenne Renault Korea Motors, rien ne va plus. Malgré des ventes déjà très faibles au 1er trimestre 2022, celles-ci ont dévissé de plus de 42% en 2023 avec seulement 6 908 unités.
Dans le reste du monde, la hausse des ventes de Renault est également assez limitée puisqu’avec 273 775 unités en 2023 contre 268 872 en 2022, la hausse n’est que de 1,8% sur le VP, et +6,8% en VP+VU. Les bons résultats en Europe sont donc contrastés par un recul dans le reste du monde.
A noter qu’ après le retrait de Renault de la Russie suite à l’envahissement de l’Ukraine qui a contraint le constructeur à laisser ses usines aux mains du gouvernement russe qui y produit désormais des voitures chinoises, les chiffres de ventes 2022 ont été retraités pour prendre en compte un périmètre équivalent.