Renault et Geely tentent d’intégrer Aramco à leur partenariat
Alors que les discussions entre Renault et Geely durent depuis quelques semaines maintenant, le producteur de pétrole saoudien Aramco serait dorénavant dans leurs discussions, d’après trois journalistes de Reuters. Ce partenariat vise à faire participer cette société à hauteur de 20 % dans une nouvelle entreprise de technologie de groupe motopropulseur. Les deux constructeurs automobiles travaillent encore à établir véritablement cette opération. L’objectif de cette alliance a été dévoilé sur un document préparé par les sociétés et consulté par Reuters. Le but est donc de créer cette année une société de groupes motopropulseurs dotée d'une capacité de production de plus de 5 millions de « moteurs et transmissions à faibles émissions et hybrides » tous les ans.
Si l’investissement de 20 % dans cette future société par Armaco se concrétise, Renault et Geely auraient ainsi chacun une part à hauteur de 40 % dans la co-entreprise. Cet apport financier plus qu’important pour les deux marques servirait à combiner une partie de la production existante de moteurs à combustion du constructeur automobile français avec la technologie des moteurs à essence et hybrides de Geely et les actifs connexes. L’information n’a pas encore été confirmée par les deux constructeurs automobiles qui refusent de commenter les déclarations de Reuters. Aramco ne souhaite pas non plus s’étendre sur le sujet.
À quoi va servir la future co-entreprise Horse
« Horse » pour Renault et « Rubik » pour Geely, ce sont les noms de code donnés pas les deux constructeurs automobiles jusqu’à maintenant à leur co-entreprise. Celle-ci vise à à développer des moteurs à essence et des systèmes hybrides plus efficaces. Un objectif risqué dans un contexte où l'industrie automobile se concentre plutôt sur la transition à forte intensité de capital vers des véhicules purement électriques. Les conditions financières d’Aramco pour un potentiel investissement dans la future société ne sont pour le moment pas connues. Néanmoins, selon le document de Reuters, l’alliance a déjà prévu l’utilité de cette rentrée d’argent. Celle-ci servirait à soutenir le développement de technologies de décarbonisation pour les moteurs à essence. L’entreprise pétrolière devrait également contribuer à la recherche et au développement de technologies de groupes motopropulseurs, en partie tout ce qui se situe autour des solutions de carburant synthétique et les technologies de l'hydrogène de nouvelle génération.
Un accord qui doit se faire approuver
Les conseils d’administrations de Renault et Geely doivent approuver l’accord de la compagnie pétrolière avec les deux constructeurs automobiles pour enfin mettre un terme aux négociations et avancer sur leur projet commun. Les trois sociétés seraient en pleine rédaction d’une lettre d’intention. Celle-ci devrait normalement sortir dans les semaines à venir.
Annoncée l’année dernière par les deux géants automobiles, cette nouvelle entreprise devrait embaucher 19 000 employés à travers 17 usines de groupes motopropulseurs et 3 centres de recherche et de développement. La stratégie de la marque française en se séparant de son activité de moteurs à combustion interne est de concentrer presque toute son attention sur le développement de sa gamme électrique. C’est pourquoi Renault a récemment réorganisé son alliance avec Nissan dans le but de convaincre l’entreprise japonaise d’investir dans sa nouvelle filiale de véhicules électriques. La marque au losange souhaite de plus en plus se développer hors de l’Europe, en particulier en Asie et ici en Chine et au Japon avec l’aide de Geely et Nissan.